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Trèfle des prés, le chanceux
Date 17/05/2015
Ico Prairies

Trifolium pratense, Trèfle des prés, Poitiers bords de Boivre

Trèfle des prés, Poitiers bords de Boivre


Trifolium pratense (Trèfle des prés ou Trifa en poitevin-saintongeais) appartient à la famille Fabaceae (c'est une Légumineuse). Cette Sauvage vivace est à l'origine de variétés appréciées et cultivées par l'homme; Trifolium pratense se démaque par ses capacités à capter l'azote de l'air pour le stocker dans le sol (engrais vert), à offrir un couvert tout en améliorant la capacité de drainage du sol, et surtout par la haute teneur en protéine de ses célèbres feuilles trifoliées (fourrage pour le bétail).


Trifolium pratense, Trèfle des prés, Poitiers bords de Boivre

Inflorescence du Trèfle des prés, Poitiers bords de Boivre


Les fleurs de la Sauvage affichent naturellement une couleur rouge-violet très vive et un port bas ou rampant; les échappées des variétés cultivées sont généralement plus proches du rose pâle, avec un port haut et vigoureux (c'est un de leurs critères de sélection).


Trifolium pratense, Trèfle des prés, bords de Boivre

Feuilles trifoliées du Trèfle des prés, Poitiers bords de Boivre

On est les fils de pute les plus chanceux du monde !

(Titanic, James Cameron)

Les botanistes estiment qu'il existe un Trèfle à quatre feuilles, pour 10.000 Trèfles à trois feuilles (en fait des folioles). On peut même en trouver à cinq ou six feuilles, mais les études scientifiques ne nous disent pas si ces monstres rares ont également le pouvoir de porter chance à celui qui les déniche...


Trifolium repens, Trèfle rampant, Rilleux-la-Pape (69)

Jour de chance! Trèfle rampant (Trifolium repens) à cinq feuilles, Rilleux-la-Pape (69)


Si l'homme a trouvé avantage à domestiquer Trifolium pratense, la nature sait depuis longtemps les bienfaits de la Sauvage: ses massifs offrent un refuge de premier choix à une vingtaine de chenilles et autant de papillons. Ses fleurs mellifères sont butinées par les papillons et les bourdons; eux seuls — grâce à leur longue trompe — peuvent atteindre son nectar.


Trifolium pratense, Trèfle des prés, Poitiers bords de Boivre

Mélitée du Plantain (Melitaea cinxia) surTrèfle des prés, Poitiers bords de Boivre


Dans son ouvrage L'origine des espèces, Charles Darwin propose une hypothèse étonnante pour expliquer la présence marquée de Trifolium pratense près des zones d'habitations: la Sauvage est pollinisée (et donc favorisée) par les bourdons. Or, les principaux prédateurs des bourdons sont les mulots qui en mangent les nids. Les mulots quant à eux sont chassés par les chats... Trifolium pratense est donc surtout présente là où patrouillent les chats domestiques, car qui dit chat dit pas de mulots, qui dit pas de mulots dit bourdons et au final qui dit bourdons dit Trèfle des prés!


Darwin et leTrèfle des prés, Sauvages du Poitou!


A l'heure des histoires et du thé, les naturalistes anglais aiment poursuivre la démonstration en racontant qu'une abondance de trèfles permet de bien nourrir les vaches. La production de corned beef s’en trouve stimulée, cette manne servant de réserves dans les cales des bateaux et permettant les voyages au long court. Les hommes partis longtemps en mer laissent de nombreuses filles célibataires au pays... C'est bien connu, les vieilles filles aiment la compagnie des chats: plus de félins entrainent encore plus de fleurs et une marine anglaise toujours plus puissante et conquérante! Derrière l’humour so british, cette fable met en avant l’interdépendance et la complexité des relations au sein du vivant.


Trifolium pratense, Trèfle des prés, Poitiers bords de Boivre

Trèfle des prés, Poitiers bords de Boivre


D'un point de vue médical, Trifolium pratense s'est rendu célèbre en tant que traitement d'accompagnement de la ménopause. Ses fleurs (fraîches ou séchées, en infusion) en soulagerait certains symptômes, à commencer par les bouffées de chaleur, la nervosité ou l'ostéoporose. Quoi qu'il en soit, les feuilles de Trifolium pratense sont comestibles et riches en protéines. Ses fleurs purpurines contiennent un nectar délicieusement sucré, ce qui en fait un excellent bonbon sauvage.


Anacamptis pyramidalis, Orchys pyramidal, Buxerolles (86)

Les Orchidés sont des championnes de l'imitation: l'Orchis pyramidal (Anacamptis pyramidalis) reproduit précisément les couleurs du Trèfle des prés qui fleurit en même temps qu'elle pour attirer les butineurs vers ses fleurs pourtant pauvres (voir dénuées) en nectar!



Le petit monde des Trifolium


Aux trois feuilles (folioles) typiques du trèfle, nous pouvons associer trois espèces d’azurés, ces petits papillons dont les mâles sont, comme leur nom l’indique, de couleur bleue. En effet, l’Azuré du trèfle (Cupido argiades), l’Azuré commun (Polyommatus icarus) et le Demi-argus (Cyaniris semiargus) sont des habitués des prairies tempérées (mésophiles) riches en Trèfles, et nos trois petits bleus s’en servent autant pour butiner que pour pondre. Notons qu’en mangeant du Trèfle (et d’autres plantes voisines, de la famille des Fabacées), les chenilles d’azurés ingèrent des flavonoïdes, des pigments responsables de la colorations des fleurs et des fruits. Ces substances vont ainsi se retrouver sur les écailles des ailes du papillon adulte, en densité plus importante chez les femelles. Ce sont d'ailleurs les femelles les plus fournies en flavonoïdes qui attireront d'avantage les mâles!


Polyommatus icarus, Cupido argiades et  Cyaniris semiargus (Crédits photos: Olivier Pouvreau)

De gauche à droite: femelles d'Azuré commun, d'Azuré du trèfle et de Demi-argus pondant sur trèfles.


Misumena vatia sur Trifolium pratense, Poitiers

Gare, les mulots ne sont pas les seuls dangers qui guettent les bourdons et les papillons autour du Trèfle des prés! (Misumena vatia)




Pour aller plus loin:

- Trifolium pratense sur Tela-botanica

- Identification assistée par ordinateur



Trifolium repens, Trèfle rampant, Poitiers quartier Chilvert

La France recense plus de 50 espèces de Trèfles; c’est un genre énorme, dans lequel il n’est pas évident de faire le tri! Le Trèfle rampant (Trifolium repens) est l'autre célébrité du genre, aux fleurs blanches à rosées.

 

Renoncule rampante, l'apnéiste
Date 09/05/2015
Ico Zone humide

Ranunculus repens, Renoncule rampante, Poitiers bords de Boivre

Renoncule rampante, Poitiers bords de Boivre


Ranunculus repens (Renoncule rampante ou Pied-coulin en poitevin saintongeais) appartient à la famille Ranunculaceae, qui regroupe environ 1500 espèces, le plus souvent toxiques pour l'homme. Pour différencier les membres de ce vaste groupe, il faut regarder au delà de la simple fleur jaune, le «bouton d'or» familier...


Ranunculus repens, Renoncule rampante, Nouaillé-Maupertuis (86)

Fleur de la Renoncule rampante: 5 pétales et 30 à 50 étamines libres bien habités! (Byturus sp.)


Les signes distinctifs qui nous permettent de reconnaître Ranunculus repens sont ses feuilles composées en trois lobes, dont le principal semblant avoir un mini pétiole (un pétiolule); et surtout, ses longs stolons (tiges rampantes) qui lui permette de se dupliquer et de s'étendre sur de grands territoires, comme le ferait un fraisier.


Ranunculus repens, feuille, Poitiers bords de Boivre

Feuilles de Renoncule rampante: découpées en 3 segments eux mêmes trilobés, incisés et dentés.

- Apprend à marcher avant de ramper.
- Ouais, ou l’inverse.

(Ocean's Eleven, Steven Soderbergh)

Les habitations naturelles de Ranunculus repens sont les bords de rivière, les marécages, les vallées alluviales... En d'autres lieux, ses colonies importantes indiquent souvent un sol engorgé en eau, tassé par temps humide ou mal drainé. Le penchant pour l'humidité des Ranunculus s'affiche d'ailleurs dans leur nom, qui trouverait ses origines dans les mots latin rena, «grenouille» et colere «habiter»; les grenouillent y trouveront certainement un abri agréable.


Ranunculus repens adapte sa prestance au paysage environnant: courte dans les zones souvent fauchées, haute (jusqu’à 50cm) dans les milieux sauvages. Elle fleurit de mai jusqu'à la fin de l'été, mais mise avant tout sur la multiplication végétative, via ses stolons labyrinthiques. Ses racines assurent sa survie d'une année à l'autre (c'est une vivace): les parties souterraines peuvent endurer sans sourciller des températures basses (jusqu'à -40 degrés!), et de longues périodes en complète immersion (berges inondées en hiver).


Ranunculus repens, Sauvages du Poitou!


En plus de cette formidable résistance, Ranunculus repens possède la faculté d’inhiber la croissance des plantes voisines, et plus particulièrement de celles de la famille Fabaceae (les Légumineuses, comme les trèfles, luzernes, vesces...). Elle n'a généralement pas bonne presse dans les pâturages, où elle peut proliférer (le piétinement favorise l'enracinement de ses stolons) au dépend de plantes appréciées par le bétail qui, par instinct ou par goût, ne la mange pas.


Ranunculus repens, feuille, Saint Benoît (86)

La Renoncule rampante ne convient pas au bétail, mais elle nourrit les larves de certaines petites mouches dites «mineuses», dont on aperçoit ici les galeries blanches (probablement Phytomyza ranunculi, alias la «Mineuse du bouton d'or»).


Ranunculus repens est toxique lorsqu'elle est fraîche, mais perd de sa dangerosité une fois coupée et séchée. Elle peut être incorporée, après fauchage, dans les foins donnés aux animaux de ferme. Elle fut parfois consommée cuite par l'homme lors de périodes de famines...  On lui reconnaît des qualités analgésiques (diminution de la sensation de la douleur), mais sa toxicité réserve définitivement son usage au corps médical. Toutes les Ranunculus sont d'ailleurs inscrites à la liste B de la pharmacopée française qui recense les plantes médicinales dont les effets indésirables potentiels sont supérieurs au bénéfice thérapeutique attendu!


Ranunculus repens, Renoncule rampante, Poitiers bords de Boivre

Renoncule rampante, à son aise les pieds dans l'eau.


La Renoncule rampante est l’un des célèbres «boutons d’or» de nos prairies, mais elle est loin d’être la seule. De nombreuses Renonculacées peuvent revendiquer ce titre ambigu, sur lequel il ne vaut mieux pas compter si on ne veut pas s’emmêler les pinceaux! En guise d'exemple, on peut aussi croiser d'autres espèces assez communes en Poitou:


Ranunculus bulbosus, Renoncule bulbeuse, Poitiers bords de Boivre

Renoncule bulbeuse, Poitiers bords de Boivre


La Renoncule bulbeuse (Ranunculus bulbosus) est une vivace à souche bulbeuse, au port dressé et ramifié et aux feuilles profondément découpées. La foliole médiane est pétiolulée (comme chez la Renoncule rampante). Sous le «bouton d'or», les sépales sont retournés vers le bas. La Renoncule bulbeuse colonise les prairies bien drainées et les pelouses calcaires.


Ranunculus acris, Renoncule âcre, Poitiers bords de Clain


La Renoncule âcre (Ranunculus acris) est une vivace au port dressé et ramifié, aux feuilles palmatifides, mais sans pétiolule. Elle illumine les prairies fraiches, les lisières et les fossés au printemps.


Ranunculus auricomus, Renoncule à tête d'or, Poitiers bords de Boivre


La Renoncule à tête d’or (Ranunculus auricomus) est une vivace qui pousse dans les bois frais au printemps. Ses feuilles caulinaires sont sessiles, découpées en 3 à 7 lanières très étroites. Il n’est pas rare que ses fleurs soient asymétriques ou atrophiées: c’est une artiste, un «Picasso» chez les boutons d’or!


Pour aller plus loin:

- Norb de Sauvages du Poitou évoque les «Boutons d'or» au micro de France Bleu Poitou


- Ranunculus repens sur Tela-botanica

- Ranunculus repens: identification assistée par ordinateur

- Ranunculus bulbosus sur Tela-botanica

- Ranunculus bulbosus: identification assistée par ordinateur

- Ranunculus acris sur Tela-botanica

- Ranunculus acris: identification assistée par ordinateur

- Ranunculis auricomus sur Tela-botanica

- Ranunculis auricomus: identification assistée par ordinateur


Ranunculus repens, feuille, Saint Benoît (86)

Fruits de la Renoncule rampante (40 à 80 akènes), Saint Benoît (86)

 

Myosotis: Ne m'oublie pas!
Date 04/05/2015
Ico Prairies

Myosotis arvensis, Poitiers bords de Boivre

Myosotis des champs, Poitiers bords de Boivre


Myosotis arvensis (Myosotis des champs ou Aimemou — pour Myosotis — en poitevin-saintongeais) appartient aux Boraginaceae (c'est le clan de la Bourrache). Myosotis vient des termes grecs myos et ous, et signifie littéralement «oreille de souris»; une référence à la forme et au duvet de ses feuilles lancéolées.



Myosotis arvensis, jeune pousse, Poitiers bords de Clain

Myosotis des champs au printemps, Poitiers bords de Clain


Myosotis arvensis est parfois annuelle, souvent bisannuelle. Elle affectionne les sols sablonneux, pauvres en argile, en humus et en matière organique. Dans son milieu naturel originel, Myosotis Arvensis pousse sur les dunes, ou sur les rives ensablées des fleuves et des rivières. Trouver des colonies importantes de la plante en dehors de ce contexte peut être le signe inquiétant d'un sol lessivé, usé, maltraité, en perte grave de cohésion.


Myosotis ramosissima, Myosotis rameux, Poitiers sous Blossac

Myosotis rameux, Poitiers sous Blossac


On peut croiser plusieurs Myosotis de petite taille dans le même genre de milieu. Le Myosotis des champs (Myosotis arvensis) s'en distingue essentiellement par les longs pédicelles qui portent ses fleurs à maturité, nettement plus longs que ses calices. Chez le Myosotis rameux (Myosotis ramosissima), le plus velu, les pédicelles égalent au plus les calices. Les pédicelles du Myosotis raide (Myosotis stricta) ne sont quasiment pas visibles, comme si ses minuscules fleurs (2mm au plus) étaient directement fixées sur la tige. Enfin, le Myosotis bicolore (Myosotis discolor) est le seul a présenter des fleurs de différentes couleurs, allant du blanc au bleu, en passant par le jaune.


Myosotis discolor, Myosotis bicolore, Biard aérodrome (86)

Les minuscules fleurs aux couleurs variées du Myosotis bicolore, Biard aérodrome (86)


Chez tous ces Myosotis, l'inflorescence (la partie haute de l'ensemble des fleurs sur la tige) est courte lorsque les fleurs sont encore en bouton, enroulée en spirale. Elle se déplie et se redresse au fil du temps, à l'image d'une queue de scorpion... D'où l'un des nombreux surnoms des Myosotis: «herbe aux scorpions».


Myosotis arvensis, Myosotis des champs, Poitiers bords de Clain

Inflorescence caractéristique (cyme scorpioïde) du Myosotis des champs, alias «Herbe aux scorpions».


Mais le surnom le plus célèbre des Myosotis est sans doute «Ne m’oublie pas». Ils sont le symbole du souvenir et de la mémoire, et pas seulement en France; les allemands les appellent «Vergissmeinnicht», les anglais «forget-me-not»!


Myosotis arvensis, Sauvages du Poitou


On raconte l'histoire suivante: un jour, un chevalier en armure voulut offrir une fleur sauvage à l'élue de son cœur. Il se pencha au bord d'une rivière pour cueillir un Myosotis, mais le poids de l'armure le fit basculer dans l'eau... Alors qu'il se noyait, le chevalier amoureux lança toutefois la fleur bleu azur à sa dame en lui criant: ne m'oublie pas! La belle, dans sa candeur, s'imagina que le vaillant en détresse lui criait le nom de la fleur!


Myosotis scorpioides, Myosotis des marais, Nouaillé-Maupertuis (86)

Au bord de l'eau, un Myosotis de belle taille, le Myosotis des marais (Myosotis scorpioides), une vivace aux fleurs pâles de 5 à 10mm, les sépales recouverts de poils appliqués.


La Sauvage entretient une curieuse conversation avec les insectes qui la visite: l'aspect de ses fleurs évolue en même temps que sa maturité sexuelle. Au fur et à mesure que sa production de nectar avance, ses pétales, d'abord roses, deviennent bleus, et la collerette au centre de la fleur passe du jaune à l'orange. Ainsi, à son pic de fertilité, Myosotis arvensis affiche (fleur bleu et collerette orange) sa richesse en nectar invitant les insectes à approcher pour assurer sa fécondation. Finalement, une fois fécondée, la collerette blanchit, prévenant les butineurs qu'ils peuvent directement passer leur chemin!

Myosotis arvensis, Ne m'oublie pas, Poitiers bords de Boivre

Myosotis des champs: la Sauvages qui murmurait à l'oreille des butineurs...



Myosotis sylvatica, Myosotis des forêts, Poitiers bords de Boivre

Un Myosotis taille XL (jusqu'à 50cm): le Myosotis des forêts (Myosotis sylvativa), une vivace aux fleurs bleu intense de 5 à 10mm, les sépales couverts de poils crochus, les feuilles du bas rétrécies à leur base en un pétiole ailé.


Pour aller plus loin:

- Norb de Sauvages du Poitou raconte le Myosotis au micro de France Bleu Poitou

- Myosotis arvensis sur Tela-botanica

- Myosotis arvensis: identification assistée par ordinateur

- Myosotis ramosissima sur Tela-botanica

- Myosotis ramosissima: identification assistée par ordinateur

- Myosotis stricta sur Tela-botanica

- Myosotis discolor sur Tela-botanica

- Myosotis discolor: identification assistée par ordinateur

- Myosotis sylvatica sur Tela-botanica

- Myosotis scorpioides sur Tela-botanica

- Myosotis scorpioides: identification assistée par ordinateur

- Comment le Myosotis communique avec les insectes sur le blog Des fleurs à notre porte

 

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