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Salicaire commune, la conquistador
Date 03/12/2015
Ico Zone humide

Lythrum salicaria, Salicaire commune, Poitiers bords de Boivre

Fleurs en épis de la Salicaire commune


Lythrum salicaria (Salicaire commune) appartient à la famille Lythraceae, dont certains membres sont des plantes aquatiques, comme la célèbre Châtaigne d'eau (Trapa natans). C'est sur terre que pousse la Salicaire, même si va falloir se rapprocher dangereusement du bord de la rivière pour l'observer.

- Ah non messire, j’ai déjà pris un bain y a deux mois dans la rivière!

(Les Visiteurs, Jean-Marie Poiré)

Lythrum salicaria, Salicaire commune, Poitiers bords de Boivre

Son nom, elle le signe à la pointe de la fleur, d'un L qui signifie Lythrum! (Salicaire commune, Poitiers bords de Boivre)

La Salicaire commune est une vivace robuste qui s’installe au bord des lacs, des rivières, dans les marécages et sur les sols riches et gorgés d'eau des forêts humides. C'est à ses feuilles lancéolées que la Sauvage doit son nom, car celles ci ressemblent à celles du Saule (Salix).


Lythrum salicaria, Salicaire commune, Poitiers bords de Clain

Feuilles de la de la Salicaire commune: opposées (les supérieurs alternes), sessiles, lancéolées et cordées à leur base.


Ses fleurs mellifères pourpres (Lythrum est tiré du grec lythron, «sang», pour la couleur), regroupées en épis, se dressent jusqu'à un bon mètre de hauteur entre juin et septembre. Le biologiste Charles Darwin mit en avant (dans Forms of Flowers, 1877) la particularité des fleurs de la Salicaire commune. A vos loupes... Prêts? Observez!

- Je suppose que vous n’avez pas la moindre compétence dans le domaine scientifique!

- J’ai disséqué une grenouille, une fois...

(Avatar, James Cameron)

Les colonies de la Sauvage présentent trois type de pieds (répartis dans des proportions équilibrées): certains présentent au centre de leurs fleurs un style (partie allongée de l'organe reproducteur femelle) long, d'autres un style moyen et les derniers un style court. Les étamines (organes reproducteurs mâles) suivent un schéma opposé: un style long est entouré d'étamines courtes (6) et moyennes (6), un style moyen est entouré d'étamines courtes (6) et longues (6), et enfin, un style court est entouré d'étamines moyennes (6) et longues (6)...


Accrochez vous, la mécanique est ingénieuse: une fleur peut difficilement s'autoféconder, les organes reproducteurs mâles et femelles étant placés à des hauteurs différentes. Mieux encore: Charles Darwin observa qu'un style long n'est réceptif que pour les grains de pollens issus d'une étamine de même longueur que lui. De même, un style moyen n'est réceptif que pour les grains de pollens issus d'une étamine moyenne, etc. La pollinisation s'opère donc à partir d'individus distincts et le brassage génétique (et donc la capacité d'adaptation sur le terrain) de la Salicaire commune est garanti.


Lithrum salicaria, Sauvages du Poitou


Cette arrangement complexe ne freine pas sa propagation: La Salicaire commune peut produire jusqu'à deux millions de graines par pied. Ce sont les oiseaux aquatiques et le fil du courant qui dispersent les semences le long des berges, les graines collantes adhèrant aux pattes et aux plumes des volatiles (zoochorie).


Lythrum salicaria et Polyommatus coridon, Poitiers bords de Boivre

Fleurs de la Salicaire communecalice en tube à 12 dents inégales, 4 à 6 pétales chiffonnés, 10 à 12 étamines inégales autour du pistil.


La Salicaire commune est comestible: ses jeunes pousses et ses feuilles peuvent se consommer crues ou cuites, alors que ses fleurs peuvent servir à décorer les plats. Jadis, celles ci ont été utilisées comme colorant rouge dans la confection de confiseries.


En médecine populaire, on lui reconnait des qualités astringentes, antidiarrhéiques (elle est tannique); on prescrivait autrefois la décoction de ses sommités fleuries contre la colique des nourrissons, d'où son surnom d'«Herbe aux coliques». Ses fleurs et ses feuilles ont été consommées comme substitut au thé; c'est pourquoi en poitevin-saintongeais, on la connait surtout sous le nom de Thé des marais.


Lythrum salicaria, Salicaire commune, Poitiers bords de Clain

Calices persistants qui renferment les fruits de la Salicaire commune


La Sauvage évoque dans le Poitou la douceur des promenades au bord de l'eau; en Allemagne, on aime raconter qu'elle est le refuge des Kobolds, les lutins gardiens des mines d'or. Mais de l'autre côté de l'Atlantique, Lythrum salicaria (alias Purple Loosestrife en V.O.) est l'actrice principale d'un western bien moins sympathique...

Lythrum salicaria, Sauvages du Poitou


Importée sur le sol nord américain pour ses qualités ornementales et apicoles au milieu du 19ème siècle, La Salicaire commune bouleverse aujourd'hui l'équilibre des zones humides qu'elle conquiert (elle peut y atteindre une densité de 200 tiges à l'hectare!).


Aux États-Unis, on estime que sa propagation effrénée représente un coût de 45 millions de dollars par an pour le contribuable! Pour comparaison, c'est plus que le coût (38 millions d'euros par an) estimé pour la lutte et la réparation des dommages causés par l'ensemble des espèces invasives dans notre pays (Renouée du Japon, Moustique tigre, Écrevisse de Californie…); mais nous ne vivons pas sur les même échelles territoriales. Au delà des considérations pécuniaires, la Salicaire commune concurrence fortement les espèces locales, comme Lythrum alatum (la Salicaire ailée), jugée moins appétissante par les butineurs Yankee, et battue dans le petit jeu des hybridations et des brassages génétiques.


Lythrum salicaria, Salicaire commune, Coulombiers (86)

Salicaire commune, Coulombiers (86)


Le scénario est bien connu: après sa traversée forcée outre-Atlantique, la Salicaire commune s'est retrouvée loin de ses ennemis biologiques (essentiellement des Chrysomèles, des Charançons et diverses chenilles de papillons de nuit), restés sur le vieux continent. Malheureusement, la réaction naturelle d'un milieu face à l'arrivée d'une nouvelle espèce peut parfois se faire attendre. En attendant le retour à l'équilibre, les cartes sont forcément redistribuées pour les espèces autochtones. Pour l'heure, un programme d'introduction de quelques prédateurs naturels de la Salicaire commune sur le continent américain semble commencer à porter ses fruits...

- Combien t’a-t-il payé pour m’abattre?

- Pas loin de mille dollars...

- Tiens, en voilà deux mille pour toi.

- Deux mille dollars... La moitié en or! Plutôt intéressant. Mais... L’ennui, c’est que j’finis toujours l’travail pour l’quel on m’paie...

(Le bon, la brute et le truand, Sergio Leone)

Pour aller plus loin:

- Lythrum salicaira: identification assistée par ordinateur

- Lythrum salicaria sur Tela-botanica


Lythrum hyssopifolia, Salicaire à feuilles d'hyssope, Vouneuil-sur-Vienne (86)

Salicaire à feuilles d'hyssope (Lythrum hyssopifolia), une autre Salicaire annuelle et discrète (10 à 40 cm) qui colonise les sols et les fossés humides.

 

Clématite vigne-blanche, l'Herbe aux gueux
Date 26/11/2015
Ico Haies & forêts

Clematis vitalba, Clématite vigne-blanche, Poitiers bords de Boivre

Fruits (akènes) de la Clématite vigne-blanche, Poitiers bords de Boivre


Clematis vitalba (Clématite vigne-blanche ou Viouche en poitevin-saintongeais) est une liane appartenant aux Ranunculaceae, un vaste gang de Sauvages toxiques et bigarrées.


Clematis vient du grec klematis qui signifie «sarment», le rameau grimpant de la vigne dont notre Sauvage a l'allure. Vitalba est la fusion des mots latins vitis et alba, littéralement la «vigne blanche», un nom inspiré de la couleur de ses fleurs et de ses fruits.


Clematis vitalba, Clématite vigne-blanche, Poitiers gare

Fleur de Clématite vigne-blanche: 40 à 80 étamines libres! La fleur ne possède en réalité pas de pétales, mais 4 à 5 sépales blancs qui ressemblent à des pétales (pétaloïdes).


Clematis vitalba est une vivace vigoureuse qui aime la richesse des milieux de type forestiers. Elle apprécie également les excès d'azote des milieux urbains (pollution automobile). En ville, malgré ses airs d'envahisseuse, elle est un atout de taille pour la biodiversité: ses fleurs sont susceptibles d'abriter et de nourrir une faune variée: abeilles, bourdons, papillons...


Horisme vitalbata, Horisme rayé, Poitiers quartier Chilvert Eupithecia haworthiata, Eupithécie de la Clématite, Poitiers quartier Chilvert

L'Horisme rayé (Horisme vitalbata) et l'Eupithécie de la Clématite (Eupithecia haworthiata), parmi les nombreuses créatures fantastiques qui dépendent des Clématites, leur plante hôte.


Ses feuilles composées imparipennées affichent des folioles très polymorphes: généralement ovales, lancéolées, un peu en forme de cœur (cordées) à leur base, tantôt entières, crénelées ou dentées... Une palette de formes bien fournie!


Clematis vitalba, Clématite vigne-blanche, Poitiers quartier gare

Feuilles composées de la Clématite vigne-blanche


Ses fruits plumeux (des akènes surnommés «les cheveux de vierge») restent accrochés longtemps, jusqu'au cœur de l'hiver (alors même que la Sauvage a perdu ses feuilles), comme autant de boules argentées qui attendent d'être dispersés par le vent.


Clematis vitalba, Clématite vigne-blanche, Poitiers bords de Clain

Soleil d'hiver sur les fruits de la Clématite vigne-blanche,

Poitiers bords de Clain


Clématite vigne blanche, Sauvages du Poitou!


Les tiges de Clematis vitalba s'épaississent et se lignifient en vieillissant, formant des lianes enchevêtrées, suffisamment épaisses pour supporter le poids d'un enfant! Une aubaine pour les apprentis Tarzans, ou pour les vanniers qui ont parfois utilisée la Sauvage dans la confection de leurs ouvrages.


Clematis vitalba, Clématite vigne-blanche, Poitiers gare  Clématite vigne-blanche, Dagneux (01)

Liane épaisse de la Clématite vigne-blanche


Les lianes s'appuient sur d'autres végétaux, généralement les arbres, pour grimper jusqu'à la lumière. Pour ce faire, elles doivent combiner longueur (il faut être capable d'atteindre la canopée, aussi haute soit elle), souplesse et surtout légèreté, sans quoi elles risqueraient de s'effondrer sous leur propre gigantisme. Les tiges de Clematis vitalba, loin d'être pleines, sont naturellement percées de trous (visibles à l’œil nu): c'est toujours ça de moins à porter.


Clematis vitalba, Clématite vigne-blanche, Poitiers gare  Clématite vigne-blanche, Poitiers

Tiges poreuses de la Clématite vigne-blanche: le secret de la légèreté?


Clematis vitalba est toxique; un contact cutané avec sa sève est irritant. Autrefois, les mendiants se massaient la peau avec ses feuilles fraiches pour s'infliger des plaies et susciter la pitié des passants. Un marketing masochiste qui va valu à la Sauvage le sobriquet d'«Herbe aux gueux».


Clematis vitalba, Clématite vigne-blanche, Poitiers gare  Clématite vigne-blanche, Poitiers quartier gare

Clématite vigne-blanche, Poitiers quartier gare


On raconte également que les garnements d'antan se frottaient les feuilles de la Sauvage dans les narines: le saignement qui s'en suivait permettant d'obtenir une excuse pour ne pas se rendre à l'école! Les coquins en profitaient pour courir la campagne, et peut être pour fumer une cigarette sauvage faite d'un bout de liane poreuse de Clematis vitalba... Une bien mauvaise idée! Car aux effets toxiques de la fumée se rajoute le risque d'ulcération des lèvres ou de la bouche.

«La Clématite sauvage sèche, qu'on appelait la Viouche, était plus facile à fumer. On trouvait cette plante aux longues ramifications dans les haies ou le long des vieux murs humides. On en coupait des tiges bien sèches de cinq à dix centimètres qu'on allumait à un bout. Les bâtonnets ainsi confectionnés sont parcourus de long canaux longitudinaux au travers desquels on pouvait aspirer l'air par un bout et entretenir, de cette manière, la braise conique coiffant l'autre extrémité de ces cigarettes rustiques. La fumée avait une saveur piquante et, après quelques tirées, la langue était soumise à une insupportable irritation si bien qu'il était rare de consommer jusqu'au bout une tige de Viouche incandescente.»


(extrait de Pique-Boche, jeune Poitevin des années noires de Jean Daniau, éditions Cheminements)

Clématite vigne blanche, Sauvages du Poitou!



Pour aller plus loin:

- Norb raconte la Clématite vigne-blanche au micro de France Bleu Poitou

- Clematis vitalba sur Tela-botanica

- Identification assistée par ordinateur


Clematis flammula, Clématite flamme, Poitiers quartier gare

La Clématite flamme (Clématis flammula) est une autre liane, aux feuilles non dentées, bipennées, et aux fleurs parfumées. Sa répartition est essentiellement méditerranéenne; croisée ici à la gare de Poitiers, les fruits volants de la Sauvage auront peut-être profité d'un train pour faire le voyage!

 

Romarin officinal: on dirait le Sud...
Date 17/11/2015
Ico Murs et rocailles

Rosmarinus officinalis, Romarin officinal, Poitiers Chilvert

Sus aux fleurs du Romarin officinal! (abeille solitaire, Anthophora sp.)


Rosmarinus officinalis (Romarin officinal ou Roumarin en poitevin saintongeais) est un arbrisseau appartenant au clan Lamiaceae, dont les membres montrent des fleurs en forme de gueule d'ogresse. Sa présence dans les pages du blog est particulière, car le Romarin n'est pas à proprement parler un «Sauvageon du Poitou», mais plutôt un vagabond des maquis méditerranéens. On peut au moins reconnaitre qu'il s'acclimate bien aux jardins et aux balcons du Poitou, comme du reste de la France, où nous sommes nombreux à le cultiver (pour peu qu'on lui trouve un coin de terre à l'abri des excès d'eau).


Rosmarinus officinalis, Romarin officinal, Poitiers sous Notre Dame des Dunes

Le Romarin officinal à l'état spontané s'observe parfois à Poitiers, les long des falaises (au microclimat méditerranéen) sous Notre Dame des Dunes!


Rosmarinus officinalis, Sauvages du Poitou


Rosmarinus est littéralement la rosée (ros en latin) marine (marinus en latin). Dans certaines légendes, cette «Rosée marine» n'est autre qu'une princesse qui pleure son galant noyé dans la mer et se transforme finalement en un arbuste dont les feuilles ont la forme et le goût amer de ses larmes... La saveur piquante du Romarin n'a pourtant rien de triste côté cuisine, où ses fleurs, ses feuilles et ses branches sont utilisées, fraiches ou séchées, pour relever les plats et les desserts.


Rosmarinus officinalis, Romarin officinal, Poitiers Chilvert

Tronc du Romarin officinal, Poitiers quartier Chilvert


Le Romarin affectionne les rocailles, les sols calcaire ensoleillés et bien drainés. Son feuillage (sessile, linéaire à filiforme) coriace et persistant dégage un parfum camphré (l'odeur repousserait les mites, la mouche de la carotte et la piéride du chou).


Chrysolina americana, Chrysomèle américaine, Poitiers Chilvert

Là où il y a Romarin officinal, la Chrysomèle américaine et ses reflets métalliques ne sont jamais bien loin (ce petit coléoptère se nourrit de ses feuilles)!


Par ses racines, l'arbuste semble avoir un effet inhibiteur sur les plantes annuelles: force est de constater qu'au pied d'un tronc de Romarin, la flore adventice est généralement assez pauvre.


Ses fleurs sont en revanche un hymne à la vie, car très mellifères. Le miel de Romarin  - plus connu sous l’appellation de «miel de Narbonne» - est réputé pour son parfum et sa finesse. Une aubaine, car en Poitou, l'arbrisseau affichera ses fleurs avant l'arrivée du printemps: il est une manne pour les butineurs au sortir de l'hiver.


Rosmarinus officinalis, Romarin officinal, Poitiers Chilvert

Fleur du Romarin officinal: la lèvre supérieure de la corolle forme un casque fendu. La lèvre inférieure possède trois lobes, le central plus large et concave: c'est la «piste d'atterrissage» pour les butineurs.


Son histoire la plus célèbre nous emporte en Europe centrale à la fin du 14ème siècle: Élisabeth, la reine pieuse de Hongrie alors âgée de 72 printemps, souffre de rhumatismes, à moins que ce ne soit de la terrible goutte. Pour la soulager, un ange (dans d'autres récit, c'est un moine) lui propose un élixir à base de plantes, dont le Romarin est l'ingrédient principal. La potion sacrée soigne la sainte reine, tout en lui redonnant jeunesse et beauté!


Elisabeth de Hongrie & le Romarin, Sauvages du Poitou


Le mythe de l'«Eau de Hongrie» fait le tour du vieux continent. En France, l’élixir devient un parfum prisé, de la cour du roi Charles V jusqu'à celle de Louis XIV, où la Marquise de Sévigné en fait promotion. Un onguent réputé pour ses vertus thérapeutiques, mais surtout pour ses pouvoirs esthétiques et revitalisants. Le Romarin entre dans la Légende, jusque dans les contes de Charles Perrault où l'Eau de Hongrie tente (sans succès) de réveiller la Belle au Bois Dormant:

«Elle n'eut pas plus tôt pris le fuseau, que comme elle était fort vive, un peu étourdie, et que d'ailleurs l'arrêt des fées l'ordonnait ainsi, elle s'en perça la main, et tomba évanouie. La bonne vieille, bien embarrassée, crie au secours: on vient de tous côtés, on jette de l'eau au visage de la princesse, on la délace, on lui frappe dans les mains, on lui frotte les tempes avec de l'eau de la reine de Hongrie; mais rien ne la faisait revenir.»

Rosmarinus officinalis et Xylocopa violacea, Poitiers quartier Chilvert

Le Xylocope violet (Xylocopa violacea) en quête de la jeunesse éternelle sur le Romarin officinal.


Le Romarin ne se cantonne pas seulement aux rayon des contes et légendes. Si «Eau de Hongrie» est de nos jours devenu le nom d'un parfum commercial (!), l'arbrisseau conserve une place de choix sur les étals des herboristeries.


Sa valeur cosmétique (anti-oxydant et donc anti vieillissement) est souvent mise en avant en usage externe comme en usage interne. Le Romarin est également considéré comme un stimulant cérébral: on raconte que pendant la Grèce antique, les intellectuels s'en tressaient des couronnes pour aiguiser leur réflexion et leur mémoire. La plante aurait aussi son utilité dans la prévention et l'accompagnement des douleurs rhumatismales, de la goutte, des troubles gastro-intestinaux et permettrait de lutter contre les états de fatigue en général... La liste n'est pas exhaustive, la palette thérapeutique du Romarin est aussi variée que sophistiquée dans ses modes d'administration (avec toutes les précautions d'usage habituelles): infusion légère, teinture alcoolique, huiles essentielles, etc. L'arbrisseau est décidément très plébiscité, par les hommes comme par les butineurs!

Si son parfum n’est plus dans l’air, à quoi bon encore respirer?

(Fanfan la Tulipe, Christian-Jaque)

Pour aller plus loin:

- Rosmarinus officinalis sur Tela-botanica

- Étude chimique pour une utilisation médicinale de la plante sur Phytomania

- Identification des Chrysomèles sur le site Les insectes

 

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