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Villes, chemins & terrains vagues
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Liseron des champs, le serial étrangleur
Date 21/06/2015
Ico Villes, chemins & terrains vagues

Convolvulus arvensis, Liseron des champs, Couhé (86)

Liseron des champs, David et Goliath? (Couhé, 86)


Convolvulus arvensis (Liseron des champs ou Veuriée en poitevin-saintongeais) appartient au clan Convolvulaceae, dont les membres sont principalement des plantes grimpantes, des rampantes ou des lianes. Convolvere en latin signifie «enrouler»; une discipline dans laquelle le Liseron est un champion!


Le Sauvageon s'enroule autour des végétaux alentours (ou tout autre support) pour s'élever vers la lumière. La tige du Liseron tournoie  — cherchant quelque chose à agripper  — à une vitesse ahurissante pour un végétal: à pleine croissance, le lasso décrit une rotation complète (dans le sens inverse des aiguilles d'une montre) en 1h 30!

Je voudrais te serrer encore et encore, jusqu’à ne plus savoir si je suis toi ou moi.

(Wild Child, Nick Moore)

Convolvulus arvensis, Liseron des champs, Buxerolles (86)

Feuilles du Liseron des champs: alternes, entières, sagittées ou hastées.


Sa réputation d'étrangleuse de végétaux est peut-être la raison pour laquelle le Liseron des champs a rejoint les limaces dans le hit-parade des mal-aimés au jardin. Ça et le fait que les jardiniers qui lui déclarent la guerre se sentent vite démunis face à sa ténacité... le Liseron des champs est une vivace infatigable, capable de ressusciter à partir du moindre fragment de son rhizome profondément enfoui: le travail du sol à la bêche ou au motoculteur dissémine ses parties souterraines, la multipliant.


Convolvulus arvensis, Liseron des champs, Poitiers bords de Boivre

Coucou végétal, le Liseron des champs adore planter ses fleurs dans des nids qui ne lui appartiennent pas ! (ici sur Daucus carota)


L'homme a dépensé beaucoup d'énergie dans l'invention d'herbicides anti-liserons. Il faut dire que le Sauvageon en a sous la feuille: ses semences, protégées par une épaisse enveloppe, peuvent patienter dans le sol terrestre une cinquantaine d'années avant de germer. Exposées à des doses d'UV plusieurs millions de fois supérieures à celles qui permettent de stériliser l'eau, ses graines sont les seules à conserver leur aptitude a germer! (voir Garance voyageuse n°119). A tel point que la situation commence à se retourner, certaines personnes avisées envisagent d'utiliser le Liseron des champs pour dépolluer des sols contaminés par les métaux lourds et les hydrocarbures (phytoremédiation).


Convolvulus arvensis, Sauvages du Poitou!


Convolvulus arvensis, Liseron des champs, Poitiers Bellejouanne

Fleurs du Liseron des champscorolle composée d'une unique pièce en «entonnoir» (qui semble esquisser cinq pétales), 5 étamines soudées à la corolle entourent 2 carpelles soudés.


Car il se trouve que le Liseron des champs est loin d'être une malédiction. A commencer par ses fleurs mellifères qui savent attendrir même le plus fâché des jardiniers, et dont raffolent les syrphes, gros prédateurs du puceron.


Emmelina monodactyla, Ptérophore du liseron, Poitiers Chilvert

Un Ptérophore commun (Emmelina monodactyla) se pose sur ma feuille à dessin... Ses chenilles boulotent divers Liserons (Convolvulus sp, Calystegia sp, Ipomoea sp), je connais des jardiniers qui ne s'en plaindront pas!


Grâce à ses racines, le Liseron des champs préserve certains types de champignons (les mycorhizes, indispensables à la vie des sols) des terres labourées puis laissées à nue pendant l'hiver. Ses partie souterraines traversent les sols compactés, engorgés d'azote et de fumure (au point d'en devenir indigestes), jusqu'à la couche rocheuse d'où elles remontent les bons oligo-éléments en surface (lorsqu'on l'arrache, on peut utiliser les parties aériennes séchées de la plante pour nourrir le sol). Les jardiniers qui ne ratent jamais une occasion de dire du mal de la Hors-la-loi racontent d'ailleurs que sa racine descend jusqu'aux enfers!


Convolvulus arvensis, Liseron des champs, Poitiers Bellejouanne

Liseron des champs, Poitiers quartier Bellejouanne


Convolvulus arvensis est impropre à la consommation, car fortement laxative; les parties aériennes, en infusion, peuvent d'ailleurs être utilisées comme purgatif (pour activer un transit intestinal bloqué)... Comme quoi, le Liseron a l’art de décoincer les situations stagnantes et pathogènes, pour le sol comme pour l’homme !

Je crois que tu es constipé dans ton cerveau à la con... Ouais. À mon avis t’as un méchant caca bien épais qui t’obstrue l’âme, qui fait bouchon dans ta tête.
(Une arnaque presque parfaite, Rian Johnson)

Calystegia sepium, Liseron des haies, Poitiers bords de Boivre

Fleurs blanches et immaculées du Liseron des haies (Convolvulus sepium), un autre Liseron, qui préfère les sols frais et humides. On le distingue du Liseron des champs de par sa grande taille, et de par les deux bractées lancéolées qui recouvrent le calice à la base des fleurs (absentes chez le Liseron des champs).


Convolvulus soldanella, Liseron des dunes, La Tranche sur Mer (85)

Carte postale de vacances avec le Liseron des dunes (Convolvulus soldanella), une belle Sauvage aux feuilles réniformes et charnues, locataire des sables maritimes de la Manche, de l'Océan et de la Méditerranée.


Pour aller plus loin:

- Convolvulus arvensis sur Tela-botanica

- Convolvulus arvensis: identification assistée par ordinateur

- Convolvulus sepium sur Tela-botanica

- Convolvulus sepium: identification assistée par ordinateur

- Convolvulus soldanella sur Tela-botanica


La méthode anti-Liseron des champs au jardin!

Pour se débarrasser définitivement du Liseron au jardin, priver la Sauvage de lumière en recouvrant chaque pousse avec un cul de canette...

 

Pissenlit dent de lion, la Star
Date 14/06/2015
Ico Villes, chemins & terrains vagues

Taraxacum sect. Ruderalia, Pissenlit, Poitiers Chilvert

Pissenlit, Poitiers quartier Chilvert


Taraxacum sect. Ruderalia (Pissenlit, Pissenlit dent de lion ou Cochet en poitevin-saintongeais) appartient aux Asteraceae; tous les membres de ce clan possèdent une multitude de fleurs minuscules regroupées en capitule (ici, le capitule est ce qu'on considère habituellement comme la fleur jaune du Pissenlit, alors qu'il s'agit de 200 à 300 fleurs accolées les unes aux autres). Les «dents de lion» sont celles de ses feuilles, découpées comme les mâchoires du roi de la jungle.


Taraxacum sect. Ruderalia, Pissenlit, Poitiers Chilvert

Pissenlit, le roi de la pop au jardin : Can you feel it?


Les botanistes envisagent généralement les Pissenlits comme des groupes plutôt que des espèces, car plusieurs « micro » espèces distinctes (certaines ne comptent qu’une unique station connue), difficilement différenciables sur le terrain, se cachent derrière les taxons les plus connus. Pour faire simple, et parce qu'il y a déjà tellement à dire, nous considérerons ici les espèces rangées dans le tiroir Taraxacum sect. Ruderalia comme une seule et même sauvage… Et quelle sauvage !

Taraxacum sect. Ruderalia, Pissenlit, Poitiers quartier gare

Pissenlit: ce n'est pas la nature qui pousse sur la ville, mais la ville qui a poussé sur la nature! Notez les bractées (petites feuilles sous le capitule) caractéristiques, réfléchies après floraison.

Je suis un des rares mythes vivants du 21ème siècle.

(Alain Delon)

Le Pissenlit est assurément la star de nos jardins, prairies, chemins et terrains vagues... Présente sur les cinq continents, elle est sans doute la fleur la plus populaire de la planète. En France, elle est en tête du top 10 des Sauvages les plus observées dans nos cités (source: Sauvages de ma rue).


Taraxacum sect. Ruderalia, Pissenlit, Poitiers quartier gare

Avis aux voisins, agents municipaux et jardiniers! (Pissenlit)


Pour montrer ses premières fleurs de l'année, le Pissenlit prend en compte une multitude de facteurs: précipitations, ensoleillement, température, humidité atmosphérique... La Sauvage se révèle être un véritable ingénieur météo; les jardiniers peuvent se fier à sa floraison pour savoir que le printemps est de retour, quelle que soit la date affichée sur le calendrier.


Les 4 saisons du Pissenlit, Sauvages du Poitou!


Gonepteryx rhamni sur Taraxacum sect. Ruderalia, Pissenlit, Poitiers bords de Boivre

Un des premiers visiteurs des établissements Pissenlit au sortir de l'hiver: le Citron (Gonepteryx rhamni)


A partir de là, la floraison se poursuit d'une manière continue, jusqu'à l'automne. Une étude en Allemagne a dénombré le nombre d’espèces visitant le capitule mellifère : 93 espèces d'insectes! C’est sans compter les oiseaux ou les petits mammifères qui picorent ses graines. Plus que sur la quantité ou la qualité de nectar, le succès des établissements «Pissenlit» repose surtout sur la longueur de la floraison au fil des saisons: il ouvre sa table à des périodes de l’année où les autres Sauvages gardent la porte close.


Taraxacum sect. Ruderalia, Pissenlit, Poitiers Porteau

En guise d'île pour ce Robinson du Macadam (Pissenlit): des feuilles sessiles (rétrécies à la base), toutes radicales (en «rosette»), pennatifides ou pennatipartites en segments triangulaires.


Indéniablement, le Pissenlit se démarque parmi les herbes folles ; ne serait-ce qu'à cause des modes de reproduction variés de ses «micro» espèces sous-jacentes. Vivace, il peut se multiplier par bouturage de ses racines pivotantes (qui s'enfoncent jusqu'à 50cm — exceptionnellement 1m — dans les sols, d'où sa surprenante résistance face à la sécheresse et aux grands froids). Certains Pissenlits se reproduisent aussi par voix sexuée, grâce à la fécondation de leurs fleurons. Enfin, d’autres peuvent féconder leurs organes femelles sans avoir recours à des semences mâles. Ce phénomène rare (nommé parthénogenèse) revient à faire des bébés tout seul ! Il n'y a alors pas de brassage génétique, contrairement à la reproduction sexuée.

C'était dans ces années un peu folles
Où les papas n'étaient plus à  la mode
Elle a fait un bébé toute seule

(Jean-Jacques Goldman, Elle a fait un bébé toute seule)

Ce phénomène rare (nommé parthénogenèse) revient à un clonage (il n'y a pas de brassage génétique, contrairement à la reproduction sexuée). Ses fruits (des akènes), profilés pour assurer une bonne dispersion par le vent, peuvent voler jusqu'à 10km depuis leur tige de décollage. Avec un tel arsenal, le Pissenlit s'assure une belle descendance, quelles que soient les conditions rencontrées.


Cueillir un pissenlit en fruit pour souffler sur la boule floconneuse est un jeu aussi ancien qu'universel, dont l'objectif est de disperser les graines d'un seul souffle, tel les bougies d'un gâteau d'anniversaire. Les jeunes filles racontaient jadis que le nombre d'expirations nécessaires pour détacher l'ensemble des plumets correspondait au nombre d'années qu'elles devraient attendre pour se marier... Dans le Poitou, on pensait que les flocons s'envolaient dans la direction du futur bien-aimé!


Taraxacum sect. Ruderalia, Pissenlit, Poitiers Chilvert

Ah ! Ces jeunes tardent à se séparer du domicile familial... (Akène du Pissenlit, Poitiers quartier Chilvert)


Inutile de revenir sur les qualités gastronomiques du Pissenlit, elles sont connues de tous et surtout des amateurs des régimes de printemps «détox» et revitalisants. Le sauvageon est réputé diurétique: il est le «pisse au lit», inutile de vous faire un dessin ! Il semblerait pourtant qu'il n'ait jamais été domestiquée et cultivée avant le 19ème siècle; il était sans doute autrefois répandue et récoltée à l'état sauvage.


L'utilisation de ses épaisses racines est en revanche moins courante... Celles ci sont pourtant goûteuses et nutritives: découpées et grillées à la poêle, elles se révèlent être un excellent succédané de café. Cuites, elles peuvent compléter harmonieusement une purée de pommes de terre ou de topinambours. Ne cherchez pas, chez le Pissenlit il n'y a rien à jeter.


Taraxacum sect. Ruderalia: Punk is not dead!

Pissenlit, la rock-star des herbes folles!



Taraxacum section Erythrosperma, Vouneuil-sous-Biard (86)

Taraxacum section Erythrosperma, une des autres sections (dont les membres se distinguent de par la petite protubérance accrochée à la pointe des bractées) de ce genre très fourni: la liste des espèces de Pissenlits (Taraxacum spp.) à travers le monde est longue et incertaine: 60 à 2000 selon les auteurs!


Taraxacum palustre, Pissenlit des marais, Montreuil-Bonnin

Pissenlit des marais (Taraxacum palustre), un Pissenlit des zones humides, aux feuilles étroites, peu dentées et aux bractées appliquées contre le capitule.

 

Gaillet gratteron, le pot de colle
Date 09/06/2015
Ico Villes, chemins & terrains vagues

Galium aparine, Gaillet gratteron, Poitiers chemin de la Cagouillère

Gaillet gratteron, Poitiers chemin de la Cagouillère


Galium aparine (Gaillet gratteron ou Guifron en poitevin-saintongeais) appartient au clan Rubiaceae, dont fait partie le célèbre caféier (Coffea). Autrefois, on pensait certains Gaillets capables de faire cailler le lait; une croyance (invalidée aujourd'hui) qui aurait inspiré le nom de la plante, Gala signifiant «lait» en grec. Pour d'autres, l'origine du nom serait latine, Gallus signifiant «coq» et la forme des feuilles ressemblant aux pattes d'une poule.


Galium aparine, Gaillet gratteron, Poitiers chemin de la Cagouillère

Fleurs discrètes du Gaillet gratteron: corolle à 4 lobes pointus, 4 étamines libres autour d'un pistil à deux styles au centre.


Galium aparine est une annuelle qui aime les terrains riches en azote, en matière organique animale et végétale. Originaire des sous-bois,  elle se plait aujourd'hui sur les terres amendées et cultivées, où sa présence concurrentielle aux céréales (qu'elle renverse en leur grimpant dessus) n'est pas la bienvenue.


Galium aparine, Gaillet gratteron, Poitiers bords de Boivre

Feuilles du Gaillet gratteron: sessiles, verticillées et mucronées.


Sa tige carrée et ses partie aériennes sont hérissées de petits aiguillons recourbés qui lui permettent de s'accrocher à tout ce qui lui tombe sous la feuille. Aparine en latin signifie littéralement «qui s'agrippe»; et pour agripper, Galium aparine agrippe! C'est un véritable tentacule végétale qui se colle aux plantes alentour pour s'élever et trouver la lumière; mais aussi aux fourrures des animaux et aux vêtements des promeneurs, qui en disséminent les graines malgré eux (les fruits, des diakènes, sont aussi munies de crochets).

Vous allez à Paris ? Hein ? A Lyon ? Oh oui, oh ben alors...
Ça me rapprochera toujours un petit peu. Bon allez va !

(L'auto-stoppeur, Coluche)

Galium aparine, Sauvages du Poitou!
Fruit crochu de Gaillet gratteron égaré sur le canapé : un souvenir de promenade ? (epizoochorie)


Gaillet gratteron, le pot de colle! Sauvages du Poitou


A force de s’incruster dans les jardins via les bas de pantalon, le Gaillet gratteron a fini par se faire remarquer. Ses parties aériennes très fournies ont servi autrefois à rembourrer les matelas; avec un tel garnissage, il ne fallait pas s’étonner si les siestes s’éternisaient et si les dormeurs restaient collés, au lit. A propos de coucherie, on racontait autrefois que celui ou celle qu’on surprenait avec un brin de gaillet collé dans le dos (Gaillet d’avril) avait surement un(e) amant(e) secret(e) quelque part, l’échantillon végétal trahissant un rendez-vous et des galipettes champêtres!


Galium aparine, Gaillet gratteron, Poitiers bords de Boivre

Quand le Gaillet gratteron s'emmêle les tentacules : sans doute les conséquences de la présence du Phytopte du Gaillet (Cecidophyes galii), un acarien qui s'attaque aux feuilles de la Sauvage.


L’usage populaire du Gaillet gratteron veut qu’une infusion massée sur la peau soulage un coup de soleil, une brulure, un eczéma, ou fasse même office shampoing anti-pelliculaire… Les jeunes pousses (lorsqu’elles sont encore tendres) de Galium aparine sont comestibles, crues en salade ou cuites, bien que légèrement amères. Les petits fruits cueillis verts (bon courage pour le ramassage), grillés à sec, écrasés et finalement mis à bouillir dans de l'eau fournissent un excellent succédané de café. Pour rappel, Galium aparine est de la même fratrie que le caféier, peut-être est-ce là un goût de famille?

Je m’appelle John Caffé, comme le café sauf que ça s’écrit pas pareil !
(La Ligne Verte, Stephen King)

Gaillet gratteron, le café du shérif!

Gaillet gratteron, le café du shérif!


Et puis qui sait, garder la Sauvage près de soi augmente ses chances de pouvoir observer l'incroyable Moro sphinx (Macroglossum stellatarum), un papillon capable de vol stationnaire et d'une vitesse de déplacement ahurissante, au point d'être surnommé le Sphinx Colibri. Car c'est sur les Galium, mais aussi sur d'autre Sauvages collantes du clan Rubiaceae, comme la Garance voyageuse (Rubia peregrina), que le papillon pond et installe sa progéniture.


Macroglossum stellatarum sur Galium verum, Roches-Prémarie-Andillé (86)

Chenille du Moro sphinx (ici sur Galium verum).


Timarcha tenebricosa, Crache sang, Biard (86)

Crache sang (Timarcha tenebricosa), un coléoptère qui se nourrit exclusivement de Gaillets à feuilles tendres (ici Galium mollugo).


Si le Gaillet gratteron (Galium aparine) est le plus célèbre des Gaillets (peut être parce qu'il est le plus attachant!), on peut croiser d'autres membres de sa tribu dans les jardins et aux bords des routes. La liste n'est pas exhaustive, mais parmi les plus communs:


le Gaillet Mollugine (Galium mollugo) est une vivace à la taille plus modeste, mais dont la floraison blanche est plus généreuse (les fleurs sont regroupées en panicules étalés). Les tiges, les feuilles et les fruits glabres de ce dernier n'accrochent ni les pantalons, ni les mains qui les caressent...


Galium mollugo, Gaillet Mollugine, Biard (86)

Gaillet Mollugine (Galium mollugo), Biard (86)


Un peu moins urbains, les Gaillet jaune (Galium verum) et Gaillet croisette (Cruciata laevipes) sont deux vivaces qui fréquentent les prairies ou les bords des routes de campagne. Le Gaillet jaune dresse des feuilles très minces, non agrippantes, et des fleurs jaunes groupées en panicules le long de sa tige.


Gaillet jaune, Galium verum, Salilhès (15)

Gaillet jaune (Galium verum), Salilhès (15)


Le Gaillet croisette forme parfois d'importantes colonies qui dégagent une odeur de miel au printemps. Ses fleurs jaunes sont portées par des pédoncules bien plus courts que ses feuilles ovales, poilues, non agrippantes, et toujours groupées (verticillées) par quatre.


Gaillet croisette, Cruciata laevipes, Quinçay (86)

Gaillet croisette (Cruciata laevipes), Quinçay (86)



Pour aller plus loin:

- Norb de Sauvages du Poitou raconte le Gaillet gratteron au micro de France Bleu Poitou


- Galium aparine sur Tela-botanica

- Galium aparine: identification assistée par ordinateur

- Galium mollugo sur Tela-botanica

- Galium mollugo: identification assistée par ordinateur

- Galium verum sur Tela-botanica

- Galium verum: identification assistée par ordinateur

- Cruciata laevipes sur Tela-botanica

- Cruciata laevipes: identification assistée par ordinateur

- Le Gratteron, capitaine crochet de l'escalade sur le site Zoom Nature

 

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