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Sauge des villes et Sauge des champs
Date 26/05/2017
Ico Prairies

Salvia pratensis, Sauge des prés, Biard Petit Mazay (86)

Sauge des prés, Biard Petit Mazay (86)


Salvia pratensis (Sauge des prés) et Salvia verbenaca (Sauge à feuille de verveine) appartiennent aux Lamiaceae, une famille qui rassemble des Sauvages aux saveurs et aux arômes remarquables, aux tiges à section carrée et aux fleurs en forme de bouche. C'est à une gueule ouverte de serpent que nous ferons peut-être penser les fleurs des Sauges, leur style saillant se terminant en fourche, comme la langue bien pendue d'un reptile. Le Poitevin qui a l'imagination fertile y voit plutôt une «Langue de bœuf», le surnom des Sauges en poitevin-saintongeais.


Salvia pratensis, Sauge des prés, Béruges (86)

Fleur «reptilienne» de la Sauge des prés: la lèvre supérieure de la corolle est recourbée comme un croissant, la lèvre inférieure est trilobée.


Salvia pratensis, la Sauge des prés, est une vivace qui s'installe généralement sur les bords des chemins, les terrains vagues, les prairies agricoles en cours d'érosion. Salvia verbenaca, la Sauge à feuille de verveine, également vivace, fréquente les mêmes milieux avec une prédisposition plus urbaine, alors que la Sauge des prés est d'avantage champêtre... En somme, nos deux Sauvages font un peu office de Sauge des villes et de Sauge des champs!


Sauge à feuille de verveine, Salvia verbenaca, Poitiers sous Blossac
Grappe allongée de fleurs discrètes pour la Sauge à feuille de verveine (Poitiers sous Blossac)


C'est l'observation des rosettes de feuilles plaquées au sol qui nous permettra de distinguer nos deux Sauvages avant floraison: les feuilles sont plus découpées chez la Sauge à feuille de verveine (d'où son nom) que chez la Sauge des prés.


Salvia verbenaca versus Salvia pratensis, Sauvages du Poitou

Rosettes de feuilles découpées de la Sauge à feuille de verveine à gauche versus Sauge des prés à droite.


Ces deux spécimens spontanés et communs correspondent aux Sauges que l'on peut croiser en Poitou (comme partout dans le pays), mais vous pourrez en rencontrer d'autres en fonction de votre région, qu'elles soient sauvages (Sauge éthiopienne dans le sud est de la France, Sauge verticillée dans l'est, Sauge glutineuse en montagne...), cultivées (Sauge officinale, Sauge des bois nemorosa...), échappées des jardins (Sauge sclarée...) ou issues d'hybridations entre elles (Sauge des bois x sylvestris...). Le genre Salvia comporte plus de 600 espèces à travers le monde. Les jardiniers qui leur vouent une véritable passion les ont grandement aidés à passer d'un continent à l'autre au fil des siècles: en Europe, c'est pas moins de 150 espèces qui sont commercialisées, pour leur saveur bien sûr, mais aussi pour leur beauté plastique.


Salvia pratensis, Sauge des prés, Béruges (86)

C'est vrai qu'elles sont belles nos Sauges, et forcément très fréquentées (Thomise variable, Misumena vatia sur Sauge des prés)

Mais grâce a mes efforts personnels et grâce à mon téléphone, j'ai pu appeler à notre secours le génie rural. Et le génie rural, le voilà!

(Manon des sources, Marcel Pagnol)

Les fleurs en forme de gueule ouverte de certaines Sauges ont inventé un drôle de mécanisme pour assurer leur pollinisation. Approchons nous des grandes fleurs de la Sauge des prés (ou de la Sauge sclarée au jardin): les butineurs utilisent la lèvre inférieure comme plateforme atterrissage avant de s'engouffrer dans la gorge de la corolle pour y chercher le précieux nectar. Mais voilà, des barreaux barrent l'accès au trésor... En forçant le passage, le butineur enclenche une mécanique de contrepoids qui fait pivoter les étamines vers le bas, jusqu'à ce que leur anthère touche le dos de l'insecte pour y déposer le pollen.

Salvia pratensis, Sauvages du Poitou!

Les épaules ainsi saupoudrées, le butineur s'envole vers d'autres fleurs où son dos caressera le style recourbé d'un pistil à maturité (la fameuse «langue de serpent»). La boucle est bouclée! Vous pouvez jouer les abeilles pour savourer toute l'ingéniosité du mécanisme. Enfilez un tee-shirt jaune rayé de noir (cette partie est optionnelle), puis enfoncez une brindille rigide au fond de la gorge d'une fleur de Sauge des prés. Vous observerez le mouvement de pivot de la paire d'étamines qui reviennent en place dès que la brindille est retirée.


Salvia pratensis, Sauge des prés, Chezeau (86)

Le butineur engouffre sa tête dans la gueule ouverte des fleurs de la Sauge des prés. Les deux étamines, cachées sous la lèvre supérieure, s'abaissent alors vers le dos de l'insecte pour y déposer le pollen.


Les Sauges (Salvia) tirent leur nom du latin Salvare, «sauver», en hommage à leurs propriétés médicinales. Leur légende a fait plusieurs fois le tour du monde, entre science et magie: plante de la fécondité chez les romains, encens aux pouvoirs protecteurs chez les amérindiens, plante sorcière au Mexique (Salvia divinorum, la Sauge des devins, est hallucinogène), puissante pharmacopée en Asie (Salvia miltiorrhiza, la Sauge rouge à cause de la couleur de ses racines, est utilisée de nos jours dans les traitements contre le diabète)...


Les Sauges sont des herbes sacrées (on les récoltait jadis vêtu de blanc, les pieds et les mains bien lavés), longtemps considérés comme des panacées, bonnes à tout soigner, jusqu'à la mort elle même! Si les Sauges ne peuvent guérir tous les maux, il faut reconnaitre qu'elles présentent un joli cocktail de puissants principes actifs. Il convient d'aborder chaque Sauge au cas par cas (les différentes espèces ne présentent pas les mêmes qualités) et de les utiliser avec parcimonie. La pharmacologie est d'ailleurs loin d'avoir fait le tour de la question. Et même si la plupart des références citent la Sauge officinale (Salvia officinalis) cultivée dans les jardins (qui serait tonifiante, apéritive, antiseptique...), nos deux Sauvages (Salvia pratensis et Salvia verbenaca) ne sont surement pas dépourvues de vertus, bien que peu gouteuses (en condiment ou en tisane) et moins concentrées en principes actifs.


Salvia pratensis, Sauge des prés, Béruges (86)

Sauge des prés, Béruges (86)

- Je cherche un remède.

- Quel mal veux tu soigner?

- Un cœur brisé.

(Once upon a time,  Edward Kitsis et Adam Horowitz)

Face à l'ampleur du sujet, difficile d'être exhaustif sur les qualités de soigneuse des Sauges (voir quelques références intéressantes dans les liens en bas d'article). S'il ne fallait retenir qu'une chose, je vous propose cette tradition ancestrale et bienveillante: les Sauges auraient le pouvoir de réparer un cœur brisé par un chagrin d'amour. L'offrande d'un bouquet de Sauge à un(e) ami(e) souffrant d'une rupture pourrait aider ce dernier à surpasser le poids de son chagrin... Pas si étrange quand on sait les vertus énergisantes et tonifiantes de notre doctoresse universelle!


Dites le avec de la Sauge! Sauvages du Poitou


Lecture vivement recommandée:

- Au pays des Sauges de Bernard Bertrand (collection Le compagnon végétal)


Pour aller plus loin:

- Salvia pratensis : identification assistée par ordinateur

- Salvia pratensis sur Tela-botanica

- Salvia verbenaca sur Tela-botanica

- Salvia officinalis sur Tela-botanica

- Étude chimique de la Sauge officinale sur le site Phytomania


Mélilots, Cirses et Sauges: les adresses sûres pour l'abeille! Sauvages du Poitou

 

Anémone sylvie: un printemps à la fois
Date 19/03/2017
Ico Haies & forêts

Anemone nomorosa, Anémone des bois, Persac (86)

Anémone sylvie, Persac (86)


Anemone nemorosa (Anémone sylvie ou Anémone des bois) appartient au clan éclectique Ranunculaceae, dont la plupart des membres sont toxiques et recherchent la proximité de l'eau (rena est la «grenouille en latin). Anemone nemorosa n'échappe guère aux traditions familiales: sa consommation est proscrite pour l'homme comme pour les animaux, sa sève fraîche pouvant même provoquer des dermites de contact... On raconte que les habitants du Kamtschatka (Russie) badigeonnaient leurs flèches avec le suc extrait de ses racines pour les rendre mortelles!

Elle vit avec la forêt et mourra avec elle.

(Princesse Mononoké, Hayao Miyazaki)

Si l'Anémone des bois ne cherche pas à avoir les pieds dans l'eau, elle colonise les terres toujours fraiches des sous bois de feuillus. Rappelons au passage que le prénom Sylvie qu'on attribue à la Sauvage trouve ses origines dans le latin silva, la «forêt».


Anemone nomorosa, Anémone des bois, Biard (86) bords de Boivre

Les fleurs de l'Anémone des bois bardées d'étamines, comme de coutume chez les Renonculacées.


Forestière oblige, l'Anémone des bois programme sa floraison tôt dans l'année, dès le mois de mars: il s'agit de profiter des premiers rayons de soleil avant que le milieu ne se ferme avec le retour du feuillage des grands arbres. Histoire de ne pas perdre un photon, ses fleurs blanches suivent la course du soleil tout au long de la journée, un excellent moyen pour réfléchir la lumière et aguicher les premiers butineurs. Ces derniers ne sont pas légions et la Sauvage doit se contenter de syrphes ou de minuscules coléoptères, d'autant plus que ses fleurs dénuées de nectar n'attirent guère les abeilles et les bourdons affamés au sortir de l'hiver.


Anemone nomorosa, Anémone des bois, Persac (86)

Sous chaque fleur de l'Anémone des bois, un trio de folioles palmatisequées.


L'Anémone des bois est une vivace (elle peut vivre plus d'une dizaine d'année) qui boucle son spectacle en quelques mois: fleurs, tiges et feuilles disparaissent bien avant l'arrivée de l'été. Sous le couvert impénétrable des forêts, la Sauvage attend sous terre le retour de la lumière programmé au printemps suivant. Seule sa souche subsiste, et c'est d'ailleurs à partir de ses parties souterraines que l'Anémone des bois assure discrètement sa reproduction végétative, bien plus efficace que sa reproduction sexuée.


A l'image de sa meilleure copine, la Petite Pervenche (Vinca minor), l'Anémone des bois est capable d'occuper d'imposantes parcelles. Ses colonies les plus importantes attestent de l'ancienneté de la forêt (sa souche traçante croît de 2 à 3 centimètres par an). Ses fleurs se déplacent au fur et à mesure de l'avancée de son rhizome, n'apparaissant pas au même endroit d'une année sur l'autre... Qui a dit que l'immobilité est une caractéristique du monde végétal?


Tous en forme avec l'Anémone des bois, Sauvages du Poitou!



Anemone nomorosa, Anémone des bois, Persac (86)

Colonie d'Anémone des bois, Persac (86)


Plus près de l'eau, on peut parfois apercevoir autour des colonies d'Anémones des bois une autre renonculacée, l'Isopyre faux-pigamon (Isopyrum thalictroides), qui fleurit à la même saison. Cette dernière risque fort de passer inaperçue avec ses petites fleurs blanches, regroupées en inflorescences lâches. Les feuilles trilobées de l'Isopyre faux-pigamon (à la manière des ancolies) ne peuvent être confondues avec les feuilles palmatiséquées (en 3 à 5 segments) de l'Anémone des bois. L'Isopyre faux-pigamon est une Sauvage à la silhouette délicate, peu commune en France (absente au nord et dans la région méditerranéenne), à côté de laquelle il serait dommage de passer d'un œil blasé par tant de blanc.

Anemone nomorosa et Isopyrum thalictroides Biard (86) bords de Boivre
Anémone des bois (au premier plan) et Isopyre faux-pigamon (au second plan): deux sœurs vernales (printanières), locataires des forêts toujours fraîches (mais jamais engorgées).
Le bon bois a toujours des fourmis!
(Proverbe camerounais)

Les fruits de l'Anémone des bois sont de petits akènes poilus regroupés au bout d'une tige recourbée. Surplombés d'un appendice huileux (l'élaiosome), les fruits appâtent les fourmis qui entrainent les générations futures vers de nouveaux horizons et de nouvelles aventures forestières (myrmécochorie).


Pour aller plus loin:

- Anemone nemorosa sur Tela-botanica

- Anemone nemorosa: identification assistée par ordinateur

- Isopyrum thalictroides sur Tela-botanica


Isopyrum thalictroides, Isopyre faux-pigamon, Biard bords de Boivre

Isopyre faux-pigamon, Biard bords de Boivre

 

Cardère sauvage: bienvenue au Cabaret des Oiseaux!
Date 20/10/2016
Ico Villes, chemins & terrains vagues

Cardère sauvage, Dipsacus fullonum, Iteuil (86)

Cardère sauvage, Iteuil (86)


Dipsacus fullonum (Cardère sauvage) appartient à la famille Caprifoliaceae qui a subit de profond remaniement dans les classifications botaniques les plus récentes (voir article sur les classifications phylogénétiques). Plutôt que de perdre son latin, on retiendra que la Sauvage côtoie aujourd'hui dans les flores les nombreux Chèvrefeuilles, ou encore la Centranthe rouge (Centranthus ruber) que nous avions déjà croisée sur Sauvages du Poitou. Une parenté «génétique» qui ne saute pas aux yeux: la Cardère sauvage, avec ses gros capitules, évoquerait plutôt un gros «chardon» de la famille Asteraceae... Mais contrairement à ces derniers, les fruits de la Cardère sauvage ne sont pas munis de petites plumes qui leur permettraient de se disperser avec le vent.


Cardère sauvage, Dipsacus fullonum, Poitiers bords de Boivre

Inflorescence de la Cardère sauvage: des minuscules fleurs roses, serrées au milieu d'une armée de courtes bractées piquantes. Les fleurs éphémères sont d'abord situées au milieu de l'inflorescence, puis «se déplacent» progressivement vers le haut et vers le bas au fur et à mesure de leur fécondation.


Ses capitules, posés sur une couronne de longues bractées, ne vous sont surement pas étrangers... Les Cardères doivent leur nom à leurs longues pointes (involucre), recouvertes d'aiguillons, qui auraient permis de carder (c'est à dire démêler) la laine. A vrai dire, ce sont les inflorescences de la Cardère cultivée (Dipsacus sativus), aux pointes courtes, recourbées, bien plus robustes que celles de la Cardère sauvage, qui servirent autrefois de peigne dans l'industrie textile.


Dipsacus fullonum, Cardère sauvage, Sauvages du Poitou!


La Cardère cultivée a peu à peu disparue des cultures et des jardins particuliers avec l'arrivée des machines à lainer. Aujourd'hui, il est rare d'en croiser des descendants spontanés et l’espèce est probablement destinée à disparaître (il est encore possible de trouver des graines sur la toile, grâce à l'opération «Sauvez la cardère cultivée» lancée par la revue La Hulotte, n'hésitez pas à l'adopter).

Il existe un imbroglio autour des cardères, qu'il vaut mieux avoir à l'esprit lorsqu'on épluche les vieilles flores... Pour le botaniste suédois Carl von Linné, le nom Dipsacus fullonum renvoyait à la Cardère Sauvage. Selon Philip Miller l'écossais, Dipsacus fullonum était plutôt la Cardère cultivée, car c'est elle qui était utilisée dans l'industrie textile et ses foulons (la Cardère sauvage étant alors Dipsacus sylvestris). Il faudra attendre le vingtième siècle pour que ce sac de nœuds soit unanimement démêlé (ou plutôt cardé) par les botanistes: la Cardère sauvage est aujourd'hui très officiellement nommée Dipsacus fullonum, alors que la Cardère cultivée est Dipsacus sativus.

C'est cependant sous un autre nom que Dipsacus fullonum s'est rendue célèbre: le «Cabaret des oiseaux». Ses jeunes feuilles, opposées par paires et soudées à leur base, forment une coupe qui retient l'eau de pluie, pour mieux l'offrir aux oiseaux. Dipsacus dérive d'ailleurs du grec dipsan akeomaï «je guéris la soif».


Il n'est pas rare de trouver de petits insectes noyés dans les coupoles de la Sauvage. Certains observateurs affirment que les spécimens qui accumulent les cadavres d'insectes auraient une fructification de 30% supérieure à la normale... La Cardère sauvage serait-elle une plante carnivore, comme le pensait Francis Darwin (le fils du célèbre biologiste)? Serait-elle capable d'absorber l'azote d'origine animale piégé dans ses bassins? C'est peu probable, mais prudence, les voies de la nature sont impénétrables!


Cardère sauvage, Dipsacus fullonum, Poitiers bords de Boivre

Happy hour à la jonction des feuilles du Cabaret des oiseaux!


Dipsacus fullonum, Cabaret des oiseaux, Sauvages du Poitou!

Peuple à plume, approchez sans crainte, nul ne vous mangera! Et sachez que la maison Dipsacus fullonum ne se contente pas d'offrir la boisson: les graines du Cabaret des oiseaux sont appréciées des Passereaux, et tout particulièrement des Chardonnerets. Ses fleurs attirent et nourrissent en été une foule de butineurs (papillons, abeilles, diptères...), autant dire que le spectacle est assuré!

Cardère sauvage, Dipsacus fullonum, Poitiers bords de Boivre
Cardère Sauvage, Poitiers bords de Boivre

Cardère, Bourrache et Vipérine: les bars à nectars recommandés par Sauvages du Poitou!

Dipsacus fullonum est une bisanuelle qui forme une rosette de feuilles gaufrées la première année, puis des tiges et des fleurs l'année suivante, dès le début de l'été. Dans les zones en friche que la Sauvage colonise, les capitules surplombent fièrement les hautes herbes (ses tiges peuvent faire jusqu'à 2 mètres de hauteur).


Cardère sauvage, Dipsacus fullonum, Poitiers bords de Boivre

Jeunes rosettes de Cardère Sauvage, Poitiers bords de Boivre


Les feuilles caulinaires flétries dessinent d'étranges signes sorciers en automne. Finalement, les inflorescences séchées perdurent tout l'hiver, parfois jusqu'au printemps suivant, perchées sur leur tige comme des totems indiens.

Dipsacus fullonum, Cardère sauvage, Rochefort (17)

La Cardère sauvage en automne, Rochefort (17)


Autrefois, la racine de Dipsacus fullonum aurait été consommée en décoction pour traiter les troubles cutanés (verrues, eczéma, impétigo, psoriasis...). On racontait que l'eau retenue dans ses feuilles, recueillie au matin, pouvait soigner la peau, ou faire disparaitre les taches de rousseurs... Le «Cabaret des oiseaux» se transformait alors en institut de beauté, la Sauvage répondant également au nom de Baignoire de Vénus.


Dipsacus fullonum, Cardère sauvage, Paris (Petite Ceinture du 15ème)

Cardère sauvage, l'amie des oiseaux!



Pour aller plus loin:

- Norb de Sauvages du Poitou raconte le Cabaret des oiseaux au micro de France Bleu Poitou

- Dipsacus fullonum: identification assistée par ordinateur

- Dipsacus fullonum sur Tela-botanica

- Dipsacus sativus sur Tela-botanica

- Une fiche sur l'histoire de la Cardère cultivée sur le site de La Hulotte


La Hulotte, fournisseuse de savoir, de bonne humeur et de graines de Cardère Cultivée!

Le revue La Hulotte, fournisseuse officielle de connaissances, de bonne humeur et de graines de Cardère Cultivée!


Lecture recommandée:

- n°61 et n°62 de la revue La Hulotte, consacrés à la Cardère des villes et à la Cardère des champs!

- Fleurs et insectes de Margot et Roland Spohn aux éditions Delachaux et Niestlé


Dipsacus fullonum, Cardère sauvage, Poitiers

Avec la douceur et l'humidité de l'automne poitevin, il arrive que les bébés Cardères germent en l'air, «sur pied»!

 

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