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Un conte de Noël: Fragon, le petit balayeur
Date 21/12/2016
Ico Haies & forêts

Ruscus aculeatus, Fragon, Poitiers bords de Boivre

Baies rouges du Fragon au cœur de l'hiver poitevin


Ruscus aculeatus (Fragon ou Fregeon en poitevin-saintongeais) appartient à la famille Asparagaceae (ex Liliaceae) dans les classifications récentes. La Sauvage doit son nom de clan aux Asperges; difficile au premier coup d’œil de trouver un air de famille dans cet assemblage hétéroclite, où Fragon et Asperges côtoient les Agaves, les Scilles, les Jacinthes ou les Muscaris! À ce jour, la mise en ordre des anciennes Liliaceés ressemble à un jeu de chaises musicales sur fond de sables mouvants, et la partie est loin d'être terminée...


Ruscus aculeatus, Fragon, Saint Benoît (86)

Jeune pousse de Fragon: comme un petit air d'Asperge...


Peu importe, le Fragon brille avant tout pour son originalité, et non pour ses ressemblances avec telle ou telle Sauvage. Mais si l'on devait lui trouver un faux frère dans le règne végétal, ce serait plutôt le Houx (Ilex aquifolium de la famille Aquifoliaceae). Si bien que Ruscus aculeatus est surnommé Petit Houx, et que son nom de Fragon dérive du bas latin frisco, l’appellation gauloise du Houx. Si le Houx est un petit arbre, le Fragon n'est qu'un sous-arbrisseau, forcément vivace, qui aime les sols ombragés et bien drainés des forêts de plaine et de montagne.


Ruscus aculeatus, Fragon, Ligugé (86)

Petit houx (en haut, «vrai» Houx juste en dessous), trop grand pour être une herbacée, trop petit pour être un arbuste: tel est le sort du sous-arbrisseau!


Mais on aurait tort de trop rapprocher Houx et Fragon; non parce que leurs feuilles persistantes ne se ressemblent pas (celles du Houx présentent des bords onduleux et épineux), mais surtout parce que le Fragon n'a pas de feuilles! Approchez Mesdames et Messieurs, le Fragon est un véritable phénomène de foire...

Le Fragon: un véritable phénomène de foire!

Les feuilles de Fragon n'est sont pas, elles sont en réalité des rameaux aplatis, nommés cladodes. On pourrait s'étonner d'une telle distinction, d'autant plus que les cladodes assurent bel et bien la photosynthèse... Mais lorsqu'on se penche vers la Sauvage pour chercher ses fleurs mâles ou femelles (disposées sur des pieds différents, le Fragon est dioïque), une drôle de surprise nous attend:

Ruscus aculeatus, Fragon, Poitiers bords de Boivre

Fleur verdâtre (6 tépales) du Fragon, portée par un cladode, c'est à dire un rameau aplati tel une feuille.


Seuls des tiges ou des rameaux peuvent supporter des fleurs. CQFD: si les feuilles du Fragon portent les fleurs, c'est qu'elles ne sont pas des feuilles! Mais en botanique comme en magie, rien n'est jamais définitivement tranché: le Fragon a bien des feuilles, mais pas là où on s'attend à les trouver. La petite épine disposée au bout de chaque cladode est une feuille, si réduite qu'elle ne peut plus assurer ses fonctions chlorophylliennes (c'est souvent le cas chez les Asparagaceae). En quelque sorte, chez le Fragon, les feuilles sont des rameaux et les épines sont des feuilles!


http://www.sauvagesdupoitou.com/88/642

Bouquet de Fragon, Poitiers bords de Boivre


C'est au cœur de l'hiver que l'excentricité du Fragon est la plus manifeste: les baies rouges des pieds femelles suspendus aux cladodes donnent l'impression de léviter à quelques centimètres de la tige. Un œil peu averti les confondra peut être avec les fruits du Houx, et la branche terminera dans un salon à la veille de Noël, décorant le manteau de la cheminée.


Si le goût de la cueillette vous prend, soyez vigilant: le Fragon est un plante commune dans l'ouest (c'est le cas en Poitou) et le sud du pays, mais tend à se raréfier au centre, et surtout à l'est et au nord de la France. Le Fragon est même placé sous divers statuts de protection dans plusieurs régions et départements. Renseignez vous avant de lui soustraire quelques branches, il se pourrait que vous soyez tombé sur un trésor qui mérite la plus grande bienveillance.


Ruscus aculeatus, Fragon, Ligugé (86)

Fragon en automne: un attrape feuilles mortes et un abri sûr pour les oiseaux.


Si votre territoire le permet, le prélèvement d'une poignée de rameaux (avec modération, la croissance du Fragon étant somme toute assez lente) peut vous permettre de fabriquer un balai de fortune, ou un hérisson de ramonage pour entretenir la cheminée. Le Fragon est d'ailleurs nommé Butcher’s broom («balai du boucher») outre manche (à balai): on pensait autrefois qu'en plus de servir d'ustensile de ménage, les parties aériennes de la Sauvage contenaient une huile essentielle capable de freiner la prolifération des bactéries. Idéal pour nettoyer le plan de travail d'un coupeur de steak! Mais peut-être préférerez vous simplement placer quelques tiges sur votre panier à provision, les épines tenant à l'écart les souris chatouilleuses.


Les «feuilles» et fruits rouges du Fragon sont légèrement toxiques (certaines personnes consomment ses jeunes pousses ou «turions», cuites comme des asperges, mais je n'ai jamais tenté la recette). La Sauvage, et plus particulièrement son rhizome qui exhale une légère odeur de térébenthine, est utilisée en médecine populaire: réputée tonifiante pour le système veineux, elle est parfois prescrite en décoction pour traiter les jambes lourdes, les varices, les œdèmes, les hémorroïdes ou les engelures (voir liens en bas d'article)...

Ruscus aculeatus, Fragon, Poitiers bords de Boivre
La dentelle des feuilles du Fragon en automne, Poitiers bord de Boivre

En revanche, les fruits du Fragon sont toujours bienvenues à la table des oiseaux. En croquant les baies, puis en rejetant les graines contenues dans leurs fientes, les volatiles permettent à la Sauvage de de disperser sur le territoire (endozoochorie).

Né phénomène de foire, tour à tour balayeur, ramoneur, guérisseur, et finalement voyageur à dos de crotte d'oiseau... La chronique des mille vies du Fragon, quelque part entre Charles Dickens et Paul Auster,  a surement de quoi égayer nos longues veillées d'hiver!


Pour aller plus loin:

- Norb de Sauvages du Poitou raconte le Fragon au micro de France Bleu Poitou

- Ruscus aculeatus sur Tela-Botanica

- Un article du blog Books of Dante sur l'usage médicinal du Fragon Petit Houx à travers l'histoire

- Composition chimique et propriétés du Fragon sur le site Phytomania

 

Rue odorante, la mauvaise graine
Date 16/11/2016
Ico Villes, chemins & terrains vagues

Ruta graveolens, Rue odorante, Poitiers chemin de la Cagouillère

Rue odorante, Poitiers chemin de la Cagouillère


Ruta graveolens (Rue odorante ou Rue fétide) appartient à un clan peu représenté sur le sol français (6 espèces sauvages), les Rutaceae. Une famille pourtant loin d'être anecdotique pour l'homme: du côté des tropiques, les rutacées comptent dans leurs rangs les célèbres citronniers (Citrus limon), orangers (Citrus sinensis) ou mandariniers (Citrus nobilis)...

Je viens du sud, et par tous les chemins, j'y reviens...

(Michel Sardou)

La Rue odorante est une vivace qui affectionne les sols secs, pauvres et calcaires, comme les garrigues du midi de la France. Un mur bien exposé peut suffire à ses tiges ligneuses. La Sauvage dresse ses corymbes de fleurs entre mai et juillet, offrant à l'observateur patient un spectacle étonnant: lentement, les étamines se redressent les unes après les autres pour féconder le pistil au centre de la fleur. En atteignant le centre, chaque étamine heurte l'étamine qui la précède dans ce manège amoureux, lui commandant de revenir à sa place... En somme, c'est un peu comme si les étamines battaient un tambour!


Ruta graveolens, Rue odorante, Poitiers chemin de la Cagouillère

Roulements de tambour sur les fleurs de la Rue odorante: 5 pétales et 5 sépales pour la fleur située au centre de l'inflorescence, 4 pétales et 4 sépales pour les autres.


Ruta graveolens, moitié Sauvage, moitié tambour!

Le feuillage persistant et charnu de la Rue odorante dégage une odeur forte et caractéristique, désagréable pour le commun des mortels. Gorgées d'une huile essentielle toxique (les glandes translucides peuvent s'observer par transparence), les feuilles peuvent causer des brûlures par simple contact si la peau est ensuite exposée au soleil. Dans le sud de la France à la belle saison, il arrive que les grimpeurs aux membre dénudés en fassent les frais à flanc de falaise.

La Sauvage n'est pourtant pas dénuée de qualités aromatiques; utilisée avec sagesse et parcimonie (gare, elle est toxique), elle sert parfois à assaisonner les sauces, les viandes, les boissons, ou rentre dans la composition de parfums.

Ruta graveolens, Rue odorante, Poitiers chemin de la Cagouillère

Feuilles glauques et pennatiséquées de la Rue odorante ... Qui s'y frotte s'y brûle!


Mais la Rue odoranteest surtout une médicinale célèbre, utilisée à des fins variées et contradictoires à travers l'histoire: antidote aux poisons, aux piqures d'araignées, de serpents, de scorpions, mais aussi contre les morsures de chiens enragés, remède désespéré contre la peste ou l'hypocondrie, aphrodisiaque, à moins que ce ne soit l'inverse (je vous invite à parcourir l'article truculent du site Books of Dante: Rue, herbe de grâce)...


Sa réputation la plus solide repose cependant sur ses qualités abortives. A tel point qu'on déconseillait jadis au femmes enceintes de frôler la plante, au risque de perdre leur enfant! La légende était délibérément exagérée: c'est une intoxication par ingestion qui peut mettre un terme à une grossesse, de par les violentes contractions abdominales qu'elle cause... Malheureusement, cette «Interruption Végétale de Grossesse» risque également de coûter la vie à celle qui tente la potion. C'est ainsi que Julia Titi, la fille de l'empereur romain Titus, passa de vie à trépas.

On a la coupable. Je ne vous l'ai pas présentée.
(RRRrrrr !!!, Alain Chabat)

C'est peut-être à cette faculté de provoquer un retour brutal des règles chez la femme que Ruta graveolens doit son nom, ruta dérivant de reô, «couler» en grec. Devenue la «Rue», parfois même l'«Herbe de la rue» (c'est donc elle), il n'en fallait pas moins à la Sauvage pour se tailler une réputation d'avorteuse et de mauvaise graine. Lors de l'installation de l'espace botanique au cœur du jardin des plantes à Paris, elle est mise sous cage pour éviter que les prostituées ne viennent la voler! Longtemps, la Sauvage est prescrite sous le manteau (ou plutôt sous la soutane) à des femmes désespérées...


Ruta graveolens, Rue odorante, Poitiers chemin de la Cagouillère

La Rue odorante ou Herbe de la rue, Herbe de grâce, Rue des chèvres, Rue domestique ou Rue des jardiniers...


Bref, la Rue odorante est un peu diablesse... Même s'il parait que la Sauvage a également le pouvoir de repousser les sorcières. En 1921, la France tente de mettre un terme à son usage délétère en instaurant une loi qui interdit sa culture dans les jardins. La répression fut sans doute efficace, car de nos jours, la Rue fétide est très loin de courir les rues (manquer ce jeu de mot eût été blasphématoire).


Dans son inventaire (Les plantes sauvages et leurs milieux en Poitou Charentes), le botaniste Yves Baron ne déniche que quelques rares pieds spontanés dans le Poitou: à Bonnes (86), Mondion (86) et Poitiers. Mais ils se sont peut-être échappés des habitations alentour. A l'état indigène, c'est à dire non introduit par l'homme, la Rue odorante est devenue une espèce exceptionnellement rare dans tout le pays.


Ruta graveolens, Rue odorante, Poitiers chemin de la Cagouillère

Les fruits (capsules) de la Rue odorante, Poitiers


Pourtant, cette espèce ne vous est certainement pas inconnue: maintenant que la Loi Veil protège les femmes des pratiques clandestines, la Sauvage peut enfin laisser derrière elle ses vieilles casseroles et faire son retour sur les étals des jardineries. Il y a peu, je croisais dans les rayons d'un supermarché quelques pieds de Rue odorante en godets. Au dessus, un panneau flanqué du slogan «Herbe repousse chat» aguichait les jardiniers agacés par les félins qui grattent leurs semis; car il parait que les chats (qui sont un peu sorciers, mais aussi les rats, les vipères, les puces, les pucerons, que sais-je encore...) détestent l'odeur de la Sauvage. A chaque époque, ses peurs: si l'on plantait jadis la Rue odorante pour se prémunir des magiciennes et du mauvais œil, on la plante aujourd'hui pour repousser les bestioles en tout genre, effrayantes ambassadrices de la non moins effrayante biodiversité!


Pour aller plus loin:

- Ruta graveolens sur Tela botanica

 

Cardère sauvage: bienvenue au Cabaret des Oiseaux!
Date 20/10/2016
Ico Villes, chemins & terrains vagues

Cardère sauvage, Dipsacus fullonum, Iteuil (86)

Cardère sauvage, Iteuil (86)


Dipsacus fullonum (Cardère sauvage) appartient à la famille Caprifoliaceae qui a subit de profond remaniement dans les classifications botaniques les plus récentes (voir article sur les classifications phylogénétiques). Plutôt que de perdre son latin, on retiendra que la Sauvage côtoie aujourd'hui dans les flores les nombreux Chèvrefeuilles, ou encore la Centranthe rouge (Centranthus ruber) que nous avions déjà croisée sur Sauvages du Poitou. Une parenté «génétique» qui ne saute pas aux yeux: la Cardère sauvage, avec ses gros capitules, évoquerait plutôt un gros «chardon» de la famille Asteraceae... Mais contrairement à ces derniers, les fruits de la Cardère sauvage ne sont pas munis de petites plumes qui leur permettraient de se disperser avec le vent.


Cardère sauvage, Dipsacus fullonum, Poitiers bords de Boivre

Inflorescence de la Cardère sauvage: des minuscules fleurs roses, serrées au milieu d'une armée de courtes bractées piquantes. Les fleurs éphémères sont d'abord situées au milieu de l'inflorescence, puis «se déplacent» progressivement vers le haut et vers le bas au fur et à mesure de leur fécondation.


Ses capitules, posés sur une couronne de longues bractées, ne vous sont surement pas étrangers... Les Cardères doivent leur nom à leurs longues pointes (involucre), recouvertes d'aiguillons, qui auraient permis de carder (c'est à dire démêler) la laine. A vrai dire, ce sont les inflorescences de la Cardère cultivée (Dipsacus sativus), aux pointes courtes, recourbées, bien plus robustes que celles de la Cardère sauvage, qui servirent autrefois de peigne dans l'industrie textile.


Dipsacus fullonum, Cardère sauvage, Sauvages du Poitou!


La Cardère cultivée a peu à peu disparue des cultures et des jardins particuliers avec l'arrivée des machines à lainer. Aujourd'hui, il est rare d'en croiser des descendants spontanés et l’espèce est probablement destinée à disparaître (il est encore possible de trouver des graines sur la toile, grâce à l'opération «Sauvez la cardère cultivée» lancée par la revue La Hulotte, n'hésitez pas à l'adopter).

Il existe un imbroglio autour des cardères, qu'il vaut mieux avoir à l'esprit lorsqu'on épluche les vieilles flores... Pour le botaniste suédois Carl von Linné, le nom Dipsacus fullonum renvoyait à la Cardère Sauvage. Selon Philip Miller l'écossais, Dipsacus fullonum était plutôt la Cardère cultivée, car c'est elle qui était utilisée dans l'industrie textile et ses foulons (la Cardère sauvage étant alors Dipsacus sylvestris). Il faudra attendre le vingtième siècle pour que ce sac de nœuds soit unanimement démêlé (ou plutôt cardé) par les botanistes: la Cardère sauvage est aujourd'hui très officiellement nommée Dipsacus fullonum, alors que la Cardère cultivée est Dipsacus sativus.

C'est cependant sous un autre nom que Dipsacus fullonum s'est rendue célèbre: le «Cabaret des oiseaux». Ses jeunes feuilles, opposées par paires et soudées à leur base, forment une coupe qui retient l'eau de pluie, pour mieux l'offrir aux oiseaux. Dipsacus dérive d'ailleurs du grec dipsan akeomaï «je guéris la soif».


Il n'est pas rare de trouver de petits insectes noyés dans les coupoles de la Sauvage. Certains observateurs affirment que les spécimens qui accumulent les cadavres d'insectes auraient une fructification de 30% supérieure à la normale... La Cardère sauvage serait-elle une plante carnivore, comme le pensait Francis Darwin (le fils du célèbre biologiste)? Serait-elle capable d'absorber l'azote d'origine animale piégé dans ses bassins? C'est peu probable, mais prudence, les voies de la nature sont impénétrables!


Cardère sauvage, Dipsacus fullonum, Poitiers bords de Boivre

Happy hour à la jonction des feuilles du Cabaret des oiseaux!


Dipsacus fullonum, Cabaret des oiseaux, Sauvages du Poitou!

Peuple à plume, approchez sans crainte, nul ne vous mangera! Et sachez que la maison Dipsacus fullonum ne se contente pas d'offrir la boisson: les graines du Cabaret des oiseaux sont appréciées des Passereaux, et tout particulièrement des Chardonnerets. Ses fleurs attirent et nourrissent en été une foule de butineurs (papillons, abeilles, diptères...), autant dire que le spectacle est assuré!

Cardère sauvage, Dipsacus fullonum, Poitiers bords de Boivre
Cardère Sauvage, Poitiers bords de Boivre

Cardère, Bourrache et Vipérine: les bars à nectars recommandés par Sauvages du Poitou!

Dipsacus fullonum est une bisanuelle qui forme une rosette de feuilles gaufrées la première année, puis des tiges et des fleurs l'année suivante, dès le début de l'été. Dans les zones en friche que la Sauvage colonise, les capitules surplombent fièrement les hautes herbes (ses tiges peuvent faire jusqu'à 2 mètres de hauteur).


Cardère sauvage, Dipsacus fullonum, Poitiers bords de Boivre

Jeunes rosettes de Cardère Sauvage, Poitiers bords de Boivre


Les feuilles caulinaires flétries dessinent d'étranges signes sorciers en automne. Finalement, les inflorescences séchées perdurent tout l'hiver, parfois jusqu'au printemps suivant, perchées sur leur tige comme des totems indiens.

Dipsacus fullonum, Cardère sauvage, Rochefort (17)

La Cardère sauvage en automne, Rochefort (17)


Autrefois, la racine de Dipsacus fullonum aurait été consommée en décoction pour traiter les troubles cutanés (verrues, eczéma, impétigo, psoriasis...). On racontait que l'eau retenue dans ses feuilles, recueillie au matin, pouvait soigner la peau, ou faire disparaitre les taches de rousseurs... Le «Cabaret des oiseaux» se transformait alors en institut de beauté, la Sauvage répondant également au nom de Baignoire de Vénus.


Dipsacus fullonum, Cardère sauvage, Paris (Petite Ceinture du 15ème)

Cardère sauvage, l'amie des oiseaux!



Pour aller plus loin:

- Norb de Sauvages du Poitou raconte le Cabaret des oiseaux au micro de France Bleu Poitou

- Dipsacus fullonum: identification assistée par ordinateur

- Dipsacus fullonum sur Tela-botanica

- Dipsacus sativus sur Tela-botanica

- Une fiche sur l'histoire de la Cardère cultivée sur le site de La Hulotte


La Hulotte, fournisseuse de savoir, de bonne humeur et de graines de Cardère Cultivée!

Le revue La Hulotte, fournisseuse officielle de connaissances, de bonne humeur et de graines de Cardère Cultivée!


Lecture recommandée:

- n°61 et n°62 de la revue La Hulotte, consacrés à la Cardère des villes et à la Cardère des champs!

- Fleurs et insectes de Margot et Roland Spohn aux éditions Delachaux et Niestlé


Dipsacus fullonum, Cardère sauvage, Poitiers

Avec la douceur et l'humidité de l'automne poitevin, il arrive que les bébés Cardères germent en l'air, «sur pied»!

 

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