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Origan commun, le philtre d'humour
Date 03/06/2016
Ico Villes, chemins & terrains vagues

Origanum vulgare, Origan commun, Poitiers chemin de la Cagouillère

Origan commun, Poitiers chemin de la Cagouillère


Origanum vulgare (Origan commun ou Marjelène en poitevin-saintongeais) appartient à la grande famille Lamiaceae, dont les membres présentent des tiges à section carrée et des fleurs en forme de bouche (voir l'article complet sur le sujet pour la petite histoire).


Son nom vient des mots grecs Oros et Ganos, respectivement «montagne» et «éclat». Origanum vulgare est donc la «beauté des montagnes», et on se demande bien pourquoi, dans la mesure où le Sauvageon trouve probablement ses origines autour du bassin méditerranéen (il peut pousser jusqu'à 2000 mètres d'altitude).

- C’est marrant, j’aurais juré que les montagnes rocheuses étaient plus rocheuses que ça.

- Ouais, ils racontent vraiment n’importe quoi à la télé.

(Dumb & Dumber, Frères Farrelly)

Origanum vulgare, Origan commun, Poitiers chemin de la Cagouillère

Origan commun, Poitiers chemin de la Cagouillère


De ses origines méditerranéennes, Origanum vulgare a gardé le goût des sols rocheux, arides, des rocailles bien exposées au soleil. Un simple mur peut lui suffire. Il est vivace et coriace: il supporte des température jusqu'à -15°C l'hiver et ne connait quasiment ni maladies, ni prédateurs dans des conditions ordinaires (on peut tout de même citer les chenilles de l'Azuré du serpolet, voir plus bas).


Origanum vulgare, Origan commun, Poitiers chemin de la Cagouillère

Fleurs de l'Origan commun: quatre étamines saillantes (deux d'entre elles dépassent nettement au dessus des lèvres) se dressent depuis une corolle formée d'une lèvre supérieure plane et échancrée et d'une lèvre inférieure étalée et trilobée.


Les fleurs roses d'Origanum vulgare, très mellifères, apparaissent au cœur de l'été; elles sont visitées par les butineurs jusqu'en septembre.


Origanum vulgare, Origan commun, Poitiers Jardin des plantes

Feuilles de l'Origan commun: opposées, entières (ou vaguement denticulées), ovales ou elliptiques.


Origanum vulgare se récolte (et se consomme) comme le Thym: on fait sécher les parties aériennes de la plante (sans les racines) en bouquets, pendus la tête en bas, dans un local bien aéré. A vrai dire, en cuisine, Origanum vulgare a d'avantage d'odeur qu'il n'a de goût... L'Origan préconisé dans les recettes est généralement issu d'une autre Sauvage méditerranéenne, l'Origan marjolaine (Origanum majorana), cultivée chez nous comme une aromatique annuelle: une sudiste qui ne survit pas à l'humidité et au froid des hivers picto-charentais (mais réchauffement climatique oblige, les temps peuvent changer).


Pour profiter pleinement de la saveur d'Origanum vulgare, notre Origan sauvage et local, le mieux reste d'emprunter la recette du «thé solaire» au botaniste François Couplan: placer la plante dans une gamelle pleine d'eau et laisser quelques heures en plein soleil; dans ce mode d'infusion délicat (et poétique), les substances les plus volatiles seules sont extraites...


Tasse de thé solaire à l'Origan commun

Tasse de thé solaire à l'Origan commun: pas besoin de réchaud!


Origanum vulgare améliorerait le transit et soulagerait les troubles digestifs et intestinaux (ballonnements et flatulences). Jadis, il a été considéré comme un philtre d'amour: quelques feuilles jetées discrètement dans l'assiette de son (ou sa) bien-aimé(e) pouvant faire pencher son cœur du bon côté. Dans d’autres versions, il servait à assaisonner la nourriture des ouvriers agricoles au Moyen-âge, pour leur donner le sourire et de par là même du cœur à l’ouvrage; les nourrices allaitantes le consommaient pour mettre leur bébé de bonne humeur. Bref, l’Origan apporte à nos pizzas une note de soleil, mais peut-être aussi une touche d’amour et d’humour !


Origan commun, Sauvages du Poitou!



Le petit monde d'Origanum Vulgare


Un petit papillon de jour, l’Azuré du serpolet (Phengaris arion), se délecte lui aussi de la Sauvage, mais moins pour ses vertus digestives que pour se taper la cloche… Au début de l’été, la femelle pond ses œufs sur la corolle de la plante. La chenille naît un mois plus tard avant de s’enfoncer dans le bouton de la fleur pour s’y cacher. A l’issue de sa troisième mue, la chenille se laisse finalement tomber au sol et attend d’être récupérée par les fourmis (du genre Myrmica) qui l’embarquent jusque dans leur fourmilière. Le secret de notre petite chenille pour ne pas finir hachée en steak tartare par une paire de mandibules? Elle sécrète un miellat qui régale et nourrit les fourmis! Cette association tourne à la symbiose sur le principe: «Voilà un sucre d’orge; en échange, protège moi des parasites et des prédateurs!».

Phengaris arion, Azuré du serpolet, crédit photo: Springfield
Madame Azuré du serpolet en train de pondre sur les fleurs de l'Origan commun

Seulement voilà… La chenille établit sa cantine dans la fourmilière en dévorant œufs et couvain des propriétaires, en échange de ses douceurs qui tournent la tête aux fourmis. Mieux encore: les chenilles émettent des stridulations identiques à celles que produisent les fourmis entre elles pour communiquer. L'imitatrice ne se contente pas de copier le chant des ouvrières: elle se fait passer pour la reine, se hissant en haut de l’échelle sociale afin de bénéficier d’un traitement de faveur. La dévoreuse passe l’hiver dans la fourmilière, s’y métamorphose puis s’envole avant que ses hôtes ne découvrent le subterfuge.
- Je suis quasiment sûr que nous avons affaire à un serial killer.
- Un quoi ?
- Un tueur en série.
- Ah! Un serial killer!
( La cité de la peur, les Nuls)
A sa décharge, l’Azuré du serpolet est une espèce protégée qui se raréfie en France. Sa disparition est due à la nécessité pour le papillon de bénéficier dans son milieu tant de ses plantes hôtes (Origan commun ou Thym serpolet) que d’un nombre suffisant de fourmilières de Myrmica. En Poitou-Charentes, elle est considérée comme assez rare. Aussi, si vous la croisez, admirez la magie de son vol bleu, rapide et nerveux, et oubliez ses mœurs de hors-la-loi!

La recette de l'Azuré du Serpolet, Sauvages du Poitou!


Pour aller plus loin:

- Origanum vulgare sur Tela-botanica


Origanum vulgare, Origan commun, Ensoulesse (86)

Origan commun à la fin de l'été: les fleurs disparaissent peu à peu, reste le spectacle fascinant des bractées pourpres.

 

Euphorbe omblette, la discrète
Date 26/05/2016
Ico Villes, chemins & terrains vagues

Euphorbia peplus, Euphorbe des jardins, Poitiers Grand'Rue

Euphorbe omblette, Poitiers Grand'Rue


Euphorbia peplus (Euphorbe omblette ou Euphorbe des jardins) appartient à la grande famille Euphorbiaceae, dont certains membres produisent un latex blanc (contenu dans leur tige et leurs feuilles). Les Euphorbes doivent d'ailleurs leur nom au médecin grec Euphorbus (40-19 av. J.-C.) qui aurait découvert certaines propriétés médicinales propres au latex de ces plantes (voir plus bas).


Euphorbia peplus, Sauvages du Poitou!


Euphorbia peplus est une annuelle opportuniste et fréquente. Elle pousse toute l'année sur les sols riches en azote (amendements ou pollution), laissés à nu ou fraichement perturbés. Au potager, elle profite souvent d'un entre deux cultures pour pointer ses tiges. En ville, il n'est pas rare de l'observer au bord des trottoirs ou des rues, dans les cimetières, ou jusque dans les jardinières des balcons!


Euphorbia peplus, Euphorbe omblette, Poitiers bords de Clain

Inflorescence de l'Euphorbe omblette (un cyathe): les fleurs mâles (étamines) se dressent au centre, entourées de glandes nectarifères en croissant. La fleur femelle pendouille en dessous, comme une boucle d'oreille.


Euphorbia peplus partage les mêmes territoires que quelques autres membres de son clan à l'allure similaire. On citera Euphorbia helioscopia (Euphorbe réveil matin), un poil moins courante, qui se distingue par ses feuilles denticulées (finement dentées) à leur extrémité.


Euphorbia helioscopa, Euphorbe réveil matin, Biard (86)

Une autre Euphorbe locataire de nos jardins: l'Euphorbe réveil matin, Biard (86)


Les feuilles ovales d'Euphorbia peplus présentent des bords parfaitement lisses. Ses inflorescences verdâtres attirent de petits diptères pour assurer sa pollinisation, les glandes nectarifères des inflorescences faisant office d’appâts.


Euphorbia peplus, Euphorbe omblette, Poitiers bords de Clain

Feuilles entières de l'Euphorbe omblette (à gauche) versus feuilles denticulées de l'Euphorbe réveil matin (à droite)


Sous l'action de la chaleur, les fruits mûrs d'Euphorbia peplus explosent, projetant leurs graines alentour. Les fourmis raffolent d'une substance (élaïosome) que renferme une petite excroissance charnue sur les fruits de la Sauvage. Les insectes trainent les capsules jusque dans leur fourmilière pour en extraire la manne, abandonnant parfois leur fardeau en cours de route, et assurant ainsi la propagation de la Sauvage sur un large territoire.


Euphorbia peplus, Euphorbe omblette, Poitiers Chilvert

Les plus rigoureux se reposeront sur les minuscules capsules et leurs trois paires d'ailes caractéristiques pour identifier l'Euphorbe omblette avec certitude.

Je vais te confier une mission importante: chaque soir, tu verseras un petit arrosoir sur chaque plante.

(Jean de Florette, Marcel Pagnol)

Malgré sa présence fréquente en milieu urbain et dans les jardins, Euphorbia peplus passe le plus souvent inaperçue... Tel est le sort réservé aux Sauvages peu spectaculaires, ni sympathiques (c'est à dire richement colorées ou comestibles), ni problématiques (c'est à dire invasives: l'enracinement fragile et superficiel d'Euphorbia peplus n'a jamais fait trembler un jardinier). C'est pourtant un grand tort que de négliger ce qui ne brille pas ou ne ne se mange pas... Chaque plante assure un rôle important (connu ou inconnu à ce jour) au sein du vivant. En ce qui concerne l'homme, n'oublions pas que chaque Sauvage cache peut être un potentiel encore inexploré, que celui ci soit médical, agricole ou autre.


Euphorbia peplus, Euphorbe omblette, Poitiers sous Blossac

Euphorbe omblette: sous ce drôle de palmier, un trésor caché?


Jadis, le latex blanc d'Euphorbia peplus a été utilisé en médecine populaire pour traiter les verrues (au même titre que celui produit par la Grande Chélidoine). On peut aujourd’hui douter de son efficacité à chaud, et surtout insister sur sa dangerosité: ce latex est toxique pour l'homme (comme pour les animaux et les chenilles, ce qui s'avère un excellent moyen de défense) et susceptible de provoquer des brûlures par simple contact cutané (attention aux yeux!).


Mais des recherches médicales plus récentes (2012) ont permis d'isoler depuis ce latex une substance, le mébutate d'ingenol, qui, entre des mains expertes, serait utile dans les traitements des cancers de la peau (chimiothérapies). L'important étant ici de comprendre, à travers l'exemple d'Euphorbia peplus, qu'il convient de préserver le patrimoine génétique le plus large qui soit, pour nous ou pour les générations à venir, en protégeant toutes les Sauvages quelles qu'elles soient... À commencer par celles qui s'arrêtent devant notre porte!


Pour aller plus loin:

- Euphorbia peplus sur Tela-botanica

- Euphorbia helioscopia sur Tela-botanica

 

Compagnon blanc, le noctambule
Date 21/04/2016
Ico Prairies

Silene latifolia, Compagnon blanc, Poitiers bords de Clain

Compagnon blanc, Poitiers bords de Clain


Silene latifolia (Compagnon blanc ou Chipôza-bourru en poitevin saintongeais!) appartient à la famille Caryophyllaceae, au côté de la Stellaire holostée ou de la Saponaire officinale par exemple, déjà croisées dans les pages du blog. A l'inverse de sa fausse jumelle aux fleurs rouges ou roses qui s'active en journée, le Compagnon rouge (Silene dioica), le Compagnon blanc préfère la vie nocturne: ce sont essentiellement les papillons de nuit qui assurent sa pollinisation, attirés par le parfum et le nectar que la Sauvage produit en plus grande quantité la nuit tombée.

La vie est tout de même une chose bien curieuse... Pour qui sait observer entre minuit et trois heures du matin.

(Le quai des brumes, Marcel Carné)

Silene Latifolia, Compagnon blanc, Biard (86)

Jeune pousse de Compagnon blanc, Biard (86)


Les Silènes doivent leur nom à leur à leur calice renflé qui rend hommage au dieu grec Seilênos — père adoptif du truculent Dionysos — qu'on représente généralement avec un gros ventre. Une famille divine qui savait surement bien boire et bien manger, quelle que soit l'heure du jour ou de la nuit!


Silene latifolia, Compagnon blanc, Poitiers bords de Boivre

Calice velu du Compagnon blanc (Poitiers bords de Clain)


Comagon blanc: la Sauvage qui avait du ventre!


Notez que dans la famille des Silènes, c'est de loin le Silène enflé qui présente le plus grand tour de ceinture (Silène vulgaris, qu'on rencontrera essentiellement en terrain sec, et que les enfants transforment en pétard en éclatant le calice contre le dos de leur main)!


Silene vulgaris, Silène enflée, Poitiers bords de Boivre Silene vulgaris, Silène enflée, Poitiers bords de Boivre

Un autre Silène: le Silène enflé au ventre gonflé comme un ballon de baudruche et aux jeunes feuilles glabres au goût de petit pois!

Moi, j’ai la vie dans mon ventre, alors que toi, t’as que des tacos pourris dans le bide.

(Juno, Jason Reitman)

Compagnon blanc — la sauvage noctambule aux fleurs blanches — et Compagnon rouge — la diurne aux fleurs rouges ou roses — sont deux vivaces peu regardantes quant à la nature du sol; leurs colonies sont toutefois plus éclatantes sur les terres riches en matière organique végétale.


Silene dioica, Compagnon rouge, Béceleuf (79)

Compagnon rouge (Silene dioica), un couche tôt qui préfère les rayons du soleil à ceux de la lune!


Si le Compagnon blanc préfère les sols calcaires, le Compagnon rouge se plaît d'avantage sur les sols siliceux, ce qui n'empêche pas les deux espèces de se rencontrer. Lorsque le soleil a rendez vous avec la lune, les hybridations ne sont pas rares: il peut en résulter une sorte de Compagnon à fleurs... Roses pâles!


Silene dioica, Silene latifolia et hybride, Béceleuf (79)

Compagnon rouge (en haut à gauche), Compagnon blanc (en haut à droite) et hybride (en bas).


Silene Latifolia est une plante dioïque, c'est à dire qu'elle présente des pieds strictement mâles ou strictement femelles. A partir de mai, ce sont les étamines proéminentes qui nous permettent de distinguer les messieurs.


Silene latifolia, Compagnon blanc, Poitiers bords de Clain Silene latifolia, Compagnon blanc, Poitiers bords de Clain

A gauche, fleur femelle du Compagnon blanc: 5 pétales échancrés entourant 5 styles recourbés. A droite, fleur mâle: 5 pétales échancrés entourant 10 étamines dressées.


Les dames quant à elles affichent en leur centre cinq styles recourbés et un calice nettement plus renflé. Leur «ventre dodu» renferme les graines et les générations futures en fin de floraison; la capsule dentée peut, lorsqu'elle est sèche, servir à confectionner un sifflet pour les enfants... A moins que les chenille des Noctuelles (Hadena sp.), qui aiment s'y cacher, ne l'aient croqué entre temps!


Silene latifolia, Compagnon blanc, Poitiers bords de Clain

Capsule à 10 dents du Compagnon blanc, Poitiers bords de Clain


Les voies de la nuit (et surtout celles de la génétique) étant impénétrables, il existe également des pieds de Silene latifolia hermaphrodites qui mêlent pistil et étamines dans leur ventre. Ces spécimens sont capables d'enfanter avec n'importe quel pied autour d'eux, mâle ou femelle, mais restent de piètres reproducteurs, ce qui explique sans doute leur rareté.


Silene Latifolia, Compagnon blanc, Poitiers bords de Clain

Feuilles du Compagnon blanc: opposées, sessiles, poilues, lancéolées et ondulées.


Le taux de saponines (des substances qui permettent aux végétaux qui les produisent de se protéger contre les insectes et les maladies) de Silene latifolia augmente progressivement au fur et à mesure de la croissance: si les jeunes pousses peuvent éventuellement être considérées comme comestibles, les pieds les plus avancés deviennent potentiellement toxiques. A cause de leur teneur en saponines, les parties souterraines de Silene latifolia ont parfois été utilisées pour confectionner savon ou lessive, même si c'est généralement sa consœur Saponaire officinale (Saponaria officinalis) qu'on préférait pour cet usage. Prêts pour une virée nocturne? A vos lampes de poche!


Pour aller plus loin:

- Silene latifolia : identification assistée par ordinateur

- Silene latifolia sur Tela-botanica

- Silene dioica : identification assistée par ordinateur

- Silene dioica sur Tela-botanica

- Silene vulgaris : identification assistée par ordinateur

- Silene vulgaris sur Tela-botanica


Silene nutans, Silène penché, Poitiers Passelourdain

Un autre Silène, habitué des talus herbeux et rocailleux, nommé le Silène penché (Silene nutans) à cause de ses fleurs inclinées en panicule unilatérale.


Silene uniflora, Silène à une fleur, La Tranche sur Mer (85)

Carte postale de vacances : Silène à une fleur ou Silène maritime (Silene uniflora), un Silène au port prostré des rivages ouverts et sablonneux de la côte Atlantique.

 

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