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Laiteron potager, la Sauvage et le pot au lait
Date 09/06/2016
Ico Villes, chemins & terrains vagues

Sonchus oleraceus, Laiteron potager, Poitiers bords de Boivre

Laiteron potager, Poitiers bords de Boivre


Sonchus oleraceus (Laiteron potager ou Laitrin en poitevin-saintongeais) appartient à la famille Asteraceae, les plantes aux très nombreuses fleurs réunies en de gros «capitules» (un observateur non averti risque de considérer le capitule comme une fleur unique, mais c'est un trompe l’œil), telles que les Pâquerettes, Marguerites, Pissenlits... C'est d'ailleurs aux grosses fleurs jaunes de ces derniers qu'on risque de penser en croisant le Laiteron: comme chez le Pissenlit, chacune des nombreuses fleurs constituant le capitule est une simple languette (on dit qu'elles sont toutes «ligulées»).


Sonchus oleraceus, Laiteron potager, Poitiers bords de Clain

Laiteron potager: des bractées appliquées parsemées de poils mous (parfois glabres).

Te caille pas le lait mon Patrick, je boirai du Nesquik!

(Camping, Fabien Onteniente)

Si l'on casse les tiges lisses et épaisses de la Sauvage, un suc blanc, laiteux et collant s'en écoule. Il n'en fallait pas moins à l'homme pour offrir à la Sauvage son nom: Laiteron. Les botanistes préféreront peut-être la désigner par son nom latin, Sonchus, qui évoque une autre plante, un Chardon, dans une langue ancienne et oubliée (l'elfique?... Plus probablement une vieille langue méditerranéenne). S'il est vrai que certains Laiterons ressemblent un peu aux chardons, ils n'en ont pas le piquant.


Le latex de Sonchus oleraceus ne semble pas avoir de propriétés unanimement reconnues (des dermites de contact sont possible chez certaines personnes sensibles, prudence). Certains l'auraient utilisé autrefois en application pour traiter les verrues... Une médication sans doute un poil fantaisiste, mais qui a le mérite de soulever une question à laquelle la crème de l’ethnobotanique devra répondre un jour: pourquoi diantre, dès qu'une Sauvage transpire un latex quel qu'il soit, l'homme cherche-t-il à s'en badigeonner les verrues?!


Sonchus oleraceus, Laiteron potager, Poitiers quartier gare

Laiteron potager, Poitiers quartier gare: le lait de la rue.


Sonchus oleraceus est une annuelle des jardins familiaux, des cultures, des vergers et des terrains vagues. Elle affectionne l'humidité, ainsi que les excès d'azote inhérents aux amendements et à la pollution automobile: elle fait partie du top 10 des Sauvages les plus observées dans nos cités selon les données fournies par le programme Sauvages de ma rue.


Sonchus oleraceus, Laiteron potager, Poitiers sous Blossac

Des coulures de lait sur le Laiteron potager? Que nenni, ces lignes sinueuses et blanchâtres sont des galeries creusées par la larve d'une petite mouche dite «mineuse», de la famille des Agromyzidae, qui se régale des feuilles de la Sauvage. Il existe de nombreuses espèces de «mineuses», la plupart étant très spécifiques dans le choix de leur plante hôte.


Au-delà de ses fleurs, aucun risque de confondre le Laiteron avec un pied de Pissenlit: il dépasse largement le mètre de hauteur à maturité. Mais dans la famille, d'autres membres à la stature imposante et aux fleurs jaunes de type «Pissenlit» peuvent égarer l'apprenti botaniste. On remarquera chez Sonchus oleraceus les feuilles supérieures glabres, molles, découpées en lobes aigus (les lobes se chevauchent parfois), qui embrassent la tige par deux oreillettes droites.


Sonchus oleraceus, Laiteron potager, Poitiers bords de ClainSonchus oleraceus, Laiteron potager, Poitiers bords de Boivre

Jeune rosette de Laiteron potager, Poitiers bords de Boivre


Un autre Laiteron commun, à l'allure proche, fréquente les mêmes bords de trottoirs: Sonchus asper ou le Laiteron épineux. Ce dernier se différencie du Laiteron potager par ses feuilles (aux découpes assez variables) robustes et brillantes comme du plastique, presque épineuses sur les bords, qui embrassent la tige via deux oreillettes enroulées sur elles-mêmes.


Sonchus asper, Laiteron épineux, Poitiers bords de Clain

Laiteron épineux: des oreillettes enroulées sur elles-mêmes et des bractées recouvertes de courtes épines molles.


Si le Laiteron est «potager», c'est parce qu'il fut cultivé (ainsi que le Laiteron épineux) par l'homme dès l'antiquité, consommé en salade ou cuit comme les épinards. Plus récemment, les Laiterons furent surtout considérés comme d’excellentes plantes fourragères, de l'«herbe à lapin» (un des ses surnoms) ou un met de premier choix pour le bétail: ses feuilles sont riches en vitamine C, en glucides et en protéines. Le Laiteron serait donc un légume oublié avant que d'être de la mauvaise graine, encore un me direz-vous, qui peut rejoindre les rangs des oubliés des assiettes aux côtés des Pissenlits, de la Grande Ortie ou de la Grande Mauve...


Sonchus oleraceus, Laiteron potager, un légume oublié, Sauvages du Poitou!


Si les Laiterons sont aujourd'hui passés de mode au potager, le sol conserve un véritable stock de graines constitué au fil des siècles; des semences qui ne demande qu'à exploser dès que la terre est retournée par l'homme (labours ou chantiers). Il faut dire que la Sauvage affiche une efficacité industrielle, propre au clan Asteraceae, quand il s'agit de reproduction: un seul pied peut produire plusieurs dizaines de millier de graines à la belle saison (de petits akènes que le vent disperse).


Sonchus oleraceus, Laiteron potager, Poitiers quartier Chilvert

Akène ovale et écrasé, aux soies lisses, du Laiteron potager pris au piège d'une toile d'araignée.


Les Laiterons ont un goût nettement moins amer que celui des Pissenlit (s'ils sont parfois amers, c'est qu'ils ont poussé dans des conditions difficiles). En salade, on préférera les jeunes pousses, et surtout les feuilles souples du Laiteron potager; celles du Laiteron épineux deviennent rapidement coriaces avec l'âge, voir franchement épineuses. Les petits capitules, en bouton ou en fleur, peuvent rejoindre les feuilles dans les salades, pour le plaisir des papilles comme celui des yeux. Quant à vos recettes maisons, elles sont les bienvenues, n'hésitez pas à les partager via le fil des commentaires!


Sonchus arvensis, Laiteron des champs, Poitiers bords de Clain Sonchus arvensis, Laiteron des champs, Poitiers bords de Clain

Il y a les Laiterons des ville, et le Laiteron des champs (Sonchus arvensis)! Ce dernier est une vivace qui affectionne les sols engorgés d'eau. Il se distingue par les nombreux poils glanduleux jaunes qui recouvre ses bractées.


Pour aller plus loin:

- Sonchus oleraceus sur Tela-botanica

- Sonchus oleraceus : identification assistée par ordinateur

- Sonchus asper sur Tela-botanica

- Sonchus asper : identification assistée par ordinateur

- Sonchus arvensis sur Tela-botanica

- Sonchus arvensis : identification assistée par ordinateur

 

Grande Mauve: quelques grammes de tendresse...
Date 12/04/2016
Ico Villes, chemins & terrains vagues

Malva sylvestris, Grande Mauve, Biard (86)

Grande Mauve, bord de champs à Biard (86)


Malva sylvestris (Grande Mauve ou Fouacé en poitevin saintongeais), fait office de reine du bal dans le clan qui porte son nom, Malvaceae. Mauve est la couleur de ses fleurs; mais difficile de dire qui de la couleur ou de la fleur donna son nom à l'autre, tant la Sauvage est emblématique et choyée par l'homme depuis toujours...


Malva syvletris, Grande Mauve, Poitiers bords de Boivre

Fleur à 5 lobes échancrés de la Grande Mauve, Poitiers bords de Boivre


Malva sylvestris est une vivace (qui se comporte souvent en bisanuelle sous nos latitudes), dont les fleurs s'ouvrent entre mai et la fin de l'été. La belle passe difficilement inaperçue: sa tige et ses rameaux poilus peuvent dépasser le mètre de hauteur sur un sol propice.

Malva syvletris, Grande Mauve, Poitiers bords de Boivre

Grande Mauve, Poitiers bords de Boivre


L'ancien nom latin de Malva sylvestris était Omnimorbia, c'est à dire «toutes les maladies»: ses propriétés adoucissantes étaient connus de tous. Ses fleurs et ses feuilles (fraîches ou séchées), en infusion ou en gargarisme, apaiseraient les inflammations comme les toux sèches, les gorges enrouées ou les aphtes. Appliquées en compresse, elles soulageraient panaris, furoncles ou hémorroïdes...


Princesse, t’es tellement douce que même le sel à le gout du sucre avec toi.

(Boulevard de la mort, Quentin Tarentino)


Bref, Malva sylvestris est une caresse rafraîchissante pour le corps qui souffre, mais pas seulement: Pythagore recommandait la tisane bleue à ses élèves pour adoucir les passions et pacifier l'esprit! Pour certains historiens, Malva viendrait d'ailleurs du grec malasso qui signifie «ramollir» ou «adoucir». Les grecs, puis les romains, la considéraient comme une plante sacrée apte à élever les âmes vers la lumière, sans doute inspirés par la faculté de la Sauvage à tourner ses fleurs vers le soleil.


Grande Mauve, Sauvages du Poitou!

Dire que Malva Syvestris est une plante comestible est une litote... Il serait plus juste de la considérer comme un véritable légume tant elle a été cultivée et consommée depuis les temps préhistoriques! Arabes, chinois, européens l'ont mangée crue en salade, cuite en soupe, en farce ou en ragoût. Elle est riche en sels minéraux, vitamines A, B1, B2 et C, en protéines complètes, en fer et en calcium.


Malva sylvestris, Grande Mauve, Poitiers Le Porteau Podagrica fuscipes, Altise des Mauves, Poitiers Le Porteau
Les feuilles glabres, palmatifides et crénelées de la Grande Mauve ont tendance à se transformer en passoire avec le temps. Il faut se pencher pour dénicher le serial poinçonneur qui ne mesure que quelques millimètres: l’Altise des mauves (il existe plusieurs espèces proches, ici Podagrica fuscipes qui a la tête rousse et les pattes noires).

On préfère généralement les fleurs et les jeunes feuilles, car ces dernières en vieillissant feront d'avantage sentir la qualité mucilagineuse (visqueuse et humidifiante) de la Sauvage... Tout le monde n’apprécie pas, mais c'est une particularité utile en cuisine: les parties aériennes de Malva sylvestris (ou une décoction des parties souterraines) peuvent épaissir un velouté ou une crème maison (en lieu et place de produits industriels de type Maïzena).

Les jeunes fruits circulaires (surnommés les «fromages» à cause de leur forme, pas de leur goût) sont tendres et se grignotent en salade (après les avoir débarrassés de leurs calices).

Malva sylvestris, Grande Mauve, Poitiers Chilvert

«Fromage» (fruit, un schizocarpe) de la Grande Mauve,

Poitiers quartier Chilvert


Sa culture aisée devrait nous inciter à la réintégrer dans les potagers, à l'image des romains qui préféraient garder la belle à portée de ciseau au fond de leurs jardins plutôt que de lui courir après à travers la campagne.

    «Con un huerto y un malva hay medicina para un hogar» (Un jardin potager et de la Mauve constituent des remèdes suffisants pour un foyer)
    (Maxime populaire espagnole)


Malva sylvestris, Grande Mauve, Poitiers quartier gare

Dans un cornet constitué d'un double calice, des pétales enroulés comme une glace à l'italienne: une signature de la famille des Malvacées (Grande Mauve, Poitiers)



Le petit monde de Malva sylvestris


Si les Anciens estimaient la Grande mauve comme apte à élever les âmes vers la lumière, deux papillons de nos régions ont bien compris que la Sauvage pouvait aussi aider leurs chenilles à s’envoler vers le ciel une fois leur métamorphose réalisée! Car la Grande mauve est aussi le garde-manger larvaire de l’Hespérie de l’alcée (ou Grisette, Carcharodus alceae) et de la Belle dame (Vanessa cardui).


Carcharodus alceae, Hespérie de l'alcée, Migné-Auxances (86), crédit photo: Springfield

Hespérie de l’alcée, Migné-Auxances (86)


A vrai dire, nos deux papillons n'ont pas que la Sauvage comme casse-croûte. En effet, l’Hespérie de l’alcée s’intéresse également à d’autres membre du clan Malvaceae (telle la Mauve musquée, Malva moschata) tandis que la Belle dame disperse ses œufs sur pas moins de... 70 espèces de plantes appartenant à 8 familles végétales!


Vanessa cardui, Belle dame, forêt de Vouillé (86), crédit photo: Springflield

Belle Dame, forêt de Vouillé (86)





Pour aller plus loin:
- Malva sylvestris sur Tela-botanica
- Identification assistée par ordinateur

- La Grande Mauve à travers l'histoire, un article du blog Books of dante


Malva neglecta, Petite Mauve, Rochechouart (87)
Une autre Malvaceae urbaine, la Petite Mauve (Malva neglecta), une annuelle qui se distingue de la Grande Mauve avec ses fleurs blanches et ses feuilles moins découpées, presque rondes.

Malva setigera, Mauve hérissée, Biard (86) Malva moschata, Mauve musquée, Salilhès (15)
Deux autres Mauves typiques des prairies à papillons: la discrète Mauve hérissée (Malva setigera), à la pilosité dense et raide, et la superbe Mauve musquée (Malva moschata), aux feuilles caulinaires profondément découpées en lobes étroits.
 

Fritillaire pintade, la Dame du Poitou
Date 06/04/2016
Ico Zone humide

Fritillaria meleagris, Fritillaire pintade, Saint Benoît (86)

Et soudain surgit face au vent, la vraie héroïne de tout l'étang! (Fritillaire pintade)


Fritillaria meleagris (Fritillaire pintade ou Coquelourde en poitevin saintongeais) appartient à la famille Liliaceae, dont les membres sont souvent des plantes à bulbes et à fleurs spectaculaires: Lys, Muguets, Jacinthes, Tulipes, Muscaris, Jonquilles (dans la classification classique)... Les Fritillaires tirent leur nom du latin fritillus, qui renvoie au petit gobelet dans lequel les joueurs secouaient les dés avant de les lancer sur la table; la robe de ses clochettes évoque le plumage tacheté de la Pintade (Fritillaria meleagris est parfois nommée Pintade ou Pintadine).


Fritillaria meleagris, Fritillaire pintade, Saint Benoît bors de Clain (86)

Fritillaire pintade sur tapis de Ficaire pour ouvrir la saison dès début mars!


Fritillaria meleagris est une vivace à bulbe qui s'installe sur les sols riches, sains et détrempés des prairies et des forêts alluviales: elle est une Sauvage spécifique des zones inondables. La Sauvage trouve ses origines en Europe, où elle est endémique (on ne la croise nul part ailleurs sur le globe). Mais Fritillaria meleagris est aujourd'hui en péril, car son habitat disparait peu à peu...


Les zones humides, considérées à tort comme des lieux insalubres et improductifs (ce sont en réalité des lieux où la biodiversité est particulièrement riche et variée), reculent sous l'effet de l'urbanisation (assèchements, remblaiements...), quant elles ne sont pas transformées en champs de cultures industrielles (maïs le plus souvent). Fritillaria meleagris, à l'image d'autres locataires des zones alluviales, a aujourd'hui disparue de plusieurs pays et régions de France. Là où elle subsiste, elle est souvent enregistrée comme espèce protégée, ou au minimum, surveillée de près par les associations et les autorités.


Fritillaria meleagris, Fritillaire pintade, Saint Benoît (86)

Fritillaire pintade, Saint Benoît (86)


Dans le Poitou, nous avons la chance de pouvoir croiser la belle Pintade au printemps sans trop de peine. Les départements de la Vienne et des Deux-Sèvres restent épargnés par le déclin national; néanmoins, le mouvement de recul de son habitat et de ses colonies n'épargnent pas la région. Il convient d'évaluer année par année ses populations, et de sensibiliser le plus grand nombre pour éviter que Fritillaria meleagris, devenue malgré elle un symbole de la nature poitevine, ne disparaisse.

Je suis là pour te sauver. Force d’intervention, matricule 38416, chargé de ta protection. Tu es la cible du Terminator.

(Terminator, James Cameron)

Il va sans dire qu'il faut éviter les cueillettes pour laisser la Sauvage se reproduire autant que possible. Mais surtout, il faut travailler d'arrache-pied à la sauvegarde des zones humides et encourager les modes de culture propres — Fritillaria meleagris est particulièrement sensible aux pollutions causées par les produits phytosanitaires — autour de celles ci: réduction des engrais, rétablissement de zones tampons autour des cultures... En attendant, notez, si vous avez un coin de jardin humide, qu'il est toujours possible de tenter de domestiquer Fritillaria meleagris en se procurant des bulbes chez un horticulteur.


Nous voulons des Fritillaires, Sauvages du Poitou !


Fritillaria meleagris, Fritillaire pintade, Montreuil-Bonnin (86)

Sous les jupes de la Fritillaire pintade: des fleurs tournée vers le sol, généralement solitaire (on peut exceptionnellement croiser des spécimens à 2 ou 3 fleurs), 6 tépales en damier pourpres et blancs, 6 étamines autour d'un pistil surmonté de 3 stigmates.


La reproduction végétative de Fritillaria meleagris (via son bulbe) est un processus lent et laborieux... Côté reproduction sexuée, la Pintade se montre tout aussi nonchalante: sa floraison printanière s'étale sur un court mois, avant d'offrir des fruits (de grosses capsules) qui se ressème spontanément. Les jeunes pousses qui pointent au printemps suivant ne montreront pas de fleurs... Avant la troisième ou quatrième année!


Fritillaria meleagris, Fritillaire pintade, Saint Benoît (86)

Feuilles de la Fritillaire pintade: alternes, minces, embrassantes, souvent arquées vers le sol.


Toute la plante (plus particulièrement le bulbe) renferme un alcaloïde, l'impérialine, qui peut s'avérer mortel pour l'homme en cas d'ingestion (risque d'hypotension et d'arrêt cardiaque). C'est toujours ça de gagné: Fritillaria meleagris ne risque pas de finir dans un panier fleuri, au milieu d'une récolte printanière de Sauvages comestibles! Et ce n'est pas une raison pour ne pas prendre soin d'elle, car, et c'est Jean Giono qui le dit (Un roi sans divertissement):

«On ne peut pas vivre dans un monde où l’on croit que l’élégance exquise du plumage de la pintade est inutile

Fritillaria meleagris, Fritillaire pintade, Migné-Auxances (86)

Des trous dans la Pintade... Assassin!


Fritillaria meleagris, Fritillaire pintade, Chasseneuil-du-Poitou (86)

Le coupable se révèle en fin de saison : Le Criocère du lis (Crioceris lilii), mangeur de Fritillaire, fait moins le malin lorsque ne restent que les fruits!


Pour aller plus loin:

- Fritillaria meleagris sur Tela-botanica

- Identification assistée par ordinateur


Fritillaria meleagris par Marie Corneille (1879)

L'hommage à la Dame du Poitou par une autre Dame du Poitou, Marie Corneille, artiste et botaniste des Deux-Sèvres de la fin du 19ème siècle; Une planche dénichée parmi les trésors du Fonds ancien de la bibliothèque universitaire de Poitiers.

 

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