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Vocabulaire de la botanique (4): fleurs régulières
Date 07/09/2017
Ico Initiation à la botanique joyeuse!

Nymphaea alba, Nénuphar blanc, Réserve naturelle nationale du Pinail (86)

Fleur régulière (en tout point symétrique par rapport à son centre) du Nénuphar blanc (Nymphaea alba).


Après la trilogie consacrée à l'étude du vocabulaire relatif aux feuilles en botanique, je vous propose de ressortir nos dictionnaires pour nous intéresser à la partie la plus spectaculaire de nos Sauvages: la fleur.


Tout ce qui est vert ne présente forcément de véritables fleurs. Une fleur «vraie» est une fleur qui regroupe à la fois les organes de reproduction, mais aussi tous les accessoires — que nous allons énumérer dans cet article — qui les accompagnent (l'invention la plus importante étant celle du carpelle/fruit).


Bienvenue à Botanic Park avec Sauvages du Poitou!


Bien avant l’apparition des plantes à fleurs vraies, les gymnospermes (aujourd’hui représentés par les pins, les sapins, les épicéas, les cèdres, les mélèzes…) initièrent une sexualité aérienne via des «ébauches» de fleurs, s’en remettant au vent plutôt qu’à l’eau pour accompagner leur reproduction. A travers cette révolution sexuelle, les plantes prenaient un peu plus leur distance vis-à-vis du milieu marin originel. Mais les fleurs des gymnospermes restaient assez rudimentaires, se résumant à des appareils sexuels nus strictement mâles ou femelles, dépourvus d’accessoires sophistiqués, portés par de simples écailles (formant les fameux cônes de nos conifères).


Cedrus libani, Cèdre du Liban, Poitiers quartier Chilvert Cedrus libani, Cèdre du Liban, Poitiers quartier Chilvert

Les «fausses » fleurs d’un escroc de taille : le Cèdre du Liban (Cedrus libani). A gauche, les cônes mâles chargés de pollen. A droite, sur une autre branche, les cônes femelles qui murissent puis se désagrègent pour libérer leurs graines en trois années.

Ça, c'est de l'évolution !

(L'Âge de glace, Chris Wedge)

Les plantes à fleurs vraies, nommées les angiospermes, n'apparaissent que récemment dans la grande histoire de la vie, les premières remontant peut-être au Crétacé, il y a environ 140 millions d'années.


Si les cônes des gymnospermes choisissent forcément leur camp — fille ou garçon — les fleurs vraies des angiospermes présentent en grosse majorité des organes à la fois mâles et femelles (lorsque c'est le cas, la fleur est dite «hermaphrodite»). Aussi, pour commencer notre exploration, emportons un couple de mots dans notre besace : Madame pistil et Monsieur étamine.


Le pistil est l'appareil reproducteur femelle de la fleur, les étamines en sont les organes mâles. La langue française n'étant pas à un traquenard près, notez que le pistil (femelle) est un nom masculin, alors que l'étamine (mâle) est un nom féminin. A ce point, deux voies s'offrent à vous: soit le simple souvenir de ce piège vous aide à retenir qui est qui, soit vous vous perdez définitivement! Reste à espérer que cette astuce orientera votre esprit dans la bonne direction...


Pistil et étamines, Sauvages du Poitou


Chaque fleur présente ses particularités, mais nous pouvons déjà imaginer une fleur «théorique», simple, comme la dessinerait un enfant:


La fleur théorique, Sauvages du Poitou

Pédoncule: petite tige ou «queue» qui porte la fleur ou l’inflorescence.

Réceptacle: sommet élargi du pédoncule sur lequel sont insérées les pièces florales.

Sépales: feuilles spécialisées qui supportent et protègent la fleur.

Pétales: pièces chargées de protéger la fleur et surtout de la rendre attrayante pour les butineurs.

Quel que soit le degré de sophistication d'une fleur vraie, celle-ci n’est jamais qu’un court rameau munis de feuilles modifiées pour la sexualité (voir notre article consacré aux bourgeons). Ainsi, les sépales sont des petites feuilles spécialisées (le plus souvent vertes) qui supportent et assurent un rôle de protection vis à vis du reste de la fleur, avant et parfois même après l'ouverture de celle ci.

Le rôle des sépales, Sauvages du Poitou

Les pétales sont aussi des feuilles spécialisées, aux formes variées et colorées. Leur rôle principal est d'attirer les insectes. Chaque pétale est un panneau publicitaire à destination des butineurs! C’est là une des caractéristiques fortes des angiospermes, les plantes à fleurs vraies s’en remettant souvent aux animaux, principalement les insectes, pour assurer leur reproduction (voir notre série d'articles consacrée aux insectes pollinisateurs). La couleur et les motifs des pétales ne sont pas les fruits du hasard, mais plutôt ceux de l’évolution, chaque fleur choisissant sa tenue en fonction des goûts (et du champ de vison) de ses pollinisateurs préférés : tendance jaune ou bleue pour les abeilles, rose ou bleu lavande pour les papillons diurnes, blanche pour les papillons de nuit…

Le rôle des pétales, Sauvages du Poitou!

L’ensemble des sépales forme le calice, l’ensemble des pétales la corolle. Calice et corolle réunis sont le périanthe, c’est-à-dire tout ce qui dans la fleur enveloppe et protège les organes sexuels.

Si l'on se penche d'un peu plus près sur ce puzzle, on observe d'autres pièces: les étamines (également appelées androcée, littéralement andros oikos «la maison de l'homme» en grec) sont composées d'une sorte de tige, appelée filet, au bout de laquelle se dresse l'anthère, un réservoir à pollen (le pollen est une sorte de véhicule dans lequel voyagent les spermatozoïdes, grâce au vent ou aux insectes).


Au centre de la fleur se trouvent un ou plusieurs carpelles. C'est l'ensemble des carpelles (libres ou soudés entre eux) qu'on appelle pistil (ou gynécée, littéralement gunè oikos, «la maison de la femme»). Un carpelle/pistil se compose d'un ovaire (qui deviendra le fruit) contenant les ovules (qui deviendront les graines), surmonté d'un tube, le style. Ce dernier se termine en une extrémité visqueuse, le stigmate, chargé de capturer les grains de pollen qui lui passent sous le nez.


Résumons en image:


Psitil, carpelle et étamine, Sauvages du Poitou

L'ovaire peut être disposé au dessus des sépales et des pétales, auquel cas on dit qu'il est supère (et non pas super!). S'il est disposé en dessous, il est infère.

Ovaire supère, Sauvages du Poitou Ovaire infère, Sauvages du Poitou
Elles sont belles mes tomates (fruit issu d'un ovaire supère), elles sont belles mes courgettes (fruit issu d'un ovaire infère)!

Reste à digérer cette aventure en miniature avant d'aborder, dans un prochain article, quelques cas particuliers d'orfèvrerie végétale: les fleurs irrégulières (à la symétrie non radiale), les capitules et autres organisations spécifiques des inflorescences... En attendant, prenez votre temps et suivez les abeilles, elles connaissent le chemin!

Ruta graveolens, Rue fétide, Poitiers chemin de la Cagouillère
La Rue fétide (Ruta graveolens) dresse au centre de ses inflorescences des fleurs à quatre ou cinq pétales oblongs. Lentement, les étamines se redressent les unes après les autres pour féconder le pistil trapu au centre de la fleur. En atteignant le centre, chaque étamine heurte l'étamine qui la précède, lui commandant de revenir à sa place. C'est un peu comme si les étamines battaient un tambour!

Helleborus foetidus, Hellébore fétide, Poitiers Bellejouanne
Les grosses « clochettes » de l’Hellébore fétide (Helleborus foetidus) sont constituées de cinq sépales protecteurs. A l’intérieur, les organes sexuels sont à l'abri de la neige et des rigueurs hivernales. Ces sépales ressemblent fort à des pétales ; on les qualifie pour cette raison de pétaloïdes. Les véritables pétales se cachent sous les sépales. Ils ressemblent à des « cornets » et sont tous remplis d'un précieux nectar ainsi que d’une levure qui en fermentant assure une température supérieure de six degrés dans la clochette par rapport à l’extérieur!

Ornithogalum umbellatum, Ornithogale en ombelle, Béceleuf (79)
Les six pétales libres (c’est-à-dire non soudés entre eux) de l’Ornithogale en ombelle (Ornithogalum umbellatum) sont blancs dessus, verts « feuille » dessous. Difficile de dire s'il s'agit de pétales ou de sépales… Lorsque pétales et sépales sont indifférenciés, les botanistes ne tranchent pas, mais parlent plutôt de tépales. On peut aussi noter les filets aplatis des six étamines qui entourent le pistil.

Suite des leçons de botanique consacrées aux fleurs sur Sauvages du Poitou:

- Le vocabulaire de la botanique (5): les fleurs irrégulières

- Le vocabulaire de la botanique (6): inflorescences et capitules

- Le vocabulaire de la botanique (7): Poacées, herbes, céréales, pelouses et gazons


Articles consacrés à la pollinisation par les insectes sur Sauvages du Poitou:

- Insectes pollinisateurs (1): la Sauvage et le coléoptère

- Insectes pollinisateurs (2): la Sauvage et le diptère

- Insectes pollinisateurs (3): la Sauvage et le papillon

Pour aller plus loin:

- La fleur sur Wikipedia

- La fleur sur Tela-botanica

 

Galeopsis tetrahit: «avec ma gueule de belette...»
Date 30/08/2017
Ico Haies & forêts

Galeopsis tetrahit, Biard (86) bords de Boivre

Galeopsis tetrahit, Biard (86)


Galeopsis tetrahit est une de ces rares Sauvages qui porte le même nom en latin comme en français (d'après le référentiel de l'INPN, elle a bien sûr en pratique des surnoms pittoresques suivant les régions, tels que Chanvre sauvage ou Chanvre bâtard). Membre évident des Lamiaceae, le clan des Sauvages à fleurs en forme de bouche (voir notre article complet sur ce sujet), le Galéopsis tetrahit porte fidèlement, jusque dans son nom, sa gueule grande ouverte: Galeopsis est littéralement en grec «celui qui a l'aspect de la belette».


Galeopsis tetrahit, Biard (86) bords de Boivre

Fleurs purpurines du Galéopsis tetrahit à la fin de l'été: une corolle en tube muni de deux lèvres. La lèvre supérieure est hérissée de poils, comme pour dire aux butineurs: «c'est en dessous qu'il faut se poser!»

Quoi ma gueule? Qu'est-ce qu'elle a ma gueule?

(Johnny Hallyday, Ma gueule!)

Difficile de dire si les fleurs du Sauvageon ressemblent à un museau de mammifère, mais souvenez vous qu'une autre Lamiacée, le Lamier jaune (Lamium galeobdolon), portait déjà le sobriquet de «celle qui pue la belette» (traduction de galeoblolon en grec). Il faut croire que Carl von Linné, le saint patron des botaniste, était dans sa période belette lorsque qu'il baptisa les deux spécimens!


Galeopsis, une gueule de belette? Sauvages du Poitou!


A l'image des nombreux Lamiers, ses proches cousins, on pourrait confondre le Galéopsis tetrahit avec la Grande Ortie (Urtica dioica). Le Lamier jaune (Lamium galeobdolon) est surnommé «Ortie jaune», le Lamier blanc (Lamium album) «Ortie morte», le Lamier pourpre (Lamium purpureum) «Ortie rouge»... Le Galéopsis tetrahit s'en sort mieux que ses congénères puisque beaucoup préfère l’appeler «Ortie royale»! Une référence à son port prestigieux (jusqu'à 1 m de hauteur), ou à ses couronnes d'épines (ses calices) qui peuvent surprendre celui qui s'y frotte.


Galeopsis tetrahit, Biard (86) bords de Boivre

Calice hérissé de 5 pointes du Galéopsis tetrahit (notez le renflement caractéristique de la tige sous les nœuds).


C'est bien sûr un tort que de confondre le Galéopsis tetrahit avec la Grande Ortie. De plus, un œil averti notera quelques excentricités qui démarquent le Galéopsis tetrahit de ses cousins Lamiers: ses feuilles présentent des nervures pennées (rangées comme des arrêtes de poisson), alors que les Lamiers affichent un réseau de nervures complexes (réticulées). Coquetterie supplémentaire, on peut observer un léger renflement sous chaque nœud le long de la tige.


le Galéopsis tetrahit est une annuelle assez polymorphe qui colonise les lisières et les clairières des forêts alluviales. Ailleurs (friches, bord des routes ou dans votre jardin), il signe des sols frais mais lumineux, riches et chargés en matière organique végétale. Son expansion peut se montrer exubérante lors des coupes forestières, le Sauvageon prenant tous ses concurrents de court (jusqu'aux jeunes pousses d'arbres) dès le retour de la lumière. Introduite dans le nord des États-unis au cours du 20ème siècle, sa vigueur lui doit d'être considérée comme une invasive potentielle outre Atlantique.


Galeopsis tetrahit, Biard (86) bords de Boivre
Feuilles ovales et dentées du Galéopsis tetrahit.

Alors je vais tenter de l'anglo-normand. Avec un petit chromosome de tarbais pour améliorer les antérieurs. Qu'est ce que t'en penses?

(Le cave se rebiffe, Gilles Grangier)

Dans la nature, des hybridations entre espèces proches sont toujours possibles. Elles aboutissent le plus souvent à l'apparition de spécimens aussi fascinants que stériles (tout le monde connait le cas du mulet, croisement entre un âne et une jument).


Fascinanates hybridation... Sauvages du Poitou!


Dans le domaine très créatif du végétal, il n'est pas rare que ces hybridations produisent de nouvelles espèces fertiles: c'est le cas pour notre Galéopsis tetrahit, qu'on sait aujourd'hui issu de l'hybridation naturelle entre d'autres Galéopsis (G.speciosa et G.pubescens). Son nom d’espèce, tetrahit, exprime le doublement de ses chromosomes: le Galéopsis tetrahit est «tétraploïde», c'est à dire qu'il possède un double stock de chromosomes issus de ses parents, dont les bagages chromosomiques dissemblables ne pouvaient que s’additionner, pas s'assembler.


Galeopsis tetrahit, Biard (86) bords de Boivre

Très mellifère, l'Ortie royale offre un festin de roi aux butineurs.


Tout hybride qu'il est, le Galéopsis tetrahit n'en reste pas moins une Lamiacée: il est mellifère, aromatique et médicinal. Réputé antianémique, reminéralisant et astringent (pour sa haute teneur en silice et en tannin), le Sauvageon est bien sûr comestible, même si sa consommation n'est pas chose courante. On peut lire dans les ouvrages de l'ethnobotaniste François Couplan que les feuilles du Galéopsis tetrahit auraint été consommées régulièrement en Pologne, bouillies et servies avec de la pomme de terre, de la farine d'avoine et du lait. Reste que sa forte odeur risque de dissuader les cueilleurs: pour certains, le Galéopsis tetrahit se caractéristique d'avantage par un parfum de belette que par une gueule de belette!


Pour aller plus loin

- Galeopsis tetrahit sur Tela-botanica

- Galeopsis tetrahit: identification assistée par ordinateur


Galeopsis angustifolia, Galéopsis à feuilles étroites, Saint-Auvent (87)

Chrysomèles du Galéopsis (Chrysolina fastuosa) dos à dos sur le Galéopsis à feuilles étroites (Galeopsis angustifolia), une des 10 autres espèces de Galéopsis présentes en France.

 

Vocabulaire de la botanique (1): feuilles simples
Date 10/07/2017
Ico Initiation à la botanique joyeuse!

Ce billet est le premier d'une catégorie d'articles sur le blog, «La botanique joyeuse», qui sera consacrée à l'initiation sauvage et décomplexée de la biologie végétale. L'occasion, j’espère, de faire quelques découvertes dignes de l'université de magie de Poudlard (l'école du jeune sorcier Harry Potter)... Car l'étude du vivant est rarement chose ennuyante.


La botanique est magique sur Sauvages du Poitou!


Dans cette première série de planches, nous nous intéressons à la forme des feuilles (ou plus exactement, à la forme de la partie principale et aplatie de la feuille qu'on appelle le limbe).


Sauvages du Poitou: la feuille


Notons au passage la présence (ou l’absence) de stipules: une paire de petites feuilles situées de part et d’autre de la base du pétiole. Celles-ci peuvent être foliacées (c’est-à-dire avoir l’apparence d’une feuille), membraneuses, exubérantes, miniaturisées à l’extrême, réduites à l’état d’épine, de glande ou inexistantes… La nature, bien plus que la langue française, fourmille de cas particuliers!


Nous commençons avec des adjectifs permettant de décrire des feuilles «simples», c'est à dire des feuilles dont le limbe est composé d'une seule et unique partie continue. Et si les feuilles sont simples, le vocabulaire qui leur est associé ne l’est pas toujours… Notre imagination (dans imagination se cache le mot image) sera d’une grande aide pour mémoriser les planches suivantes :


Les formes des feuilles n°1, Sauvages du Poitou


Orbiculaire : de forme circulaire.

Elliptique : de forme ovale.

Réniforme : en forme de rein ou de haricot (arrondie au sommet).


Les formes des feuilles n°2, Sauvages du Poitou


Deltoïde : de forme triangulaire.

Spatulée : en forme de spatule (arrondie au sommet, graduellement rétrécie à la base).

Cunéiforme : en forme de triangle inversé.


Les formes des feuilles n°3, Sauvages du Poitou


Lancéolée : en pointe aux deux extrémités, plus large du côté de la base.

Cordée : dont la base forme deux arrondis, à l’image d'un cœur.

Ovale : en forme d’œuf (plus large à la base qu'au sommet).


Les formes des feuilles n°4, Sauvages du Poitou


Oblancéolée : en pointe aux deux extrémités, plus large du côté du sommet.

Obcordée : dont le sommet forme deux arrondis, à l'image d'un cœur.

Obovale : en forme d’œuf (plus large au sommet qu'à la base).


Les formes des feuilles n°5, Sauvages du Poitou


Aciculaire : en forme d'aiguille.

Oblongue : allongée, base et sommet presque parallèles ou arrondis.

Linéaire : allongée et étroite, bords parallèles.


Les formes des feuilles n°6, Sauvages du Poitou


Panduriforme : étranglée ou échancrée sur les côtés, à l'image d'un violon.

Sagittée : dont la base présente deux lobes étroits, en forme de fer de flèche.

Hastée : dont la base présente deux lobes divergents, en forme de fer de hallebarde.


Les formes des feuilles n°7, Sauvages du Poitou


Ensiforme: en forme de glaive, épaisse le long de la nervure centrale, tranchante sur les bords.

Lyrée: dont le lobe supérieur est arrondi et plus grand que les lobes inférieurs, à l’image d’une lyre.

Falciforme: en forme de faux.


Les formes des feuilles n°8, Sauvages du Poitou


Rhomboïdale : en forme de losange.

Flabellée : en forme d’éventail, semi circulaire.

Tronquée : dont le sommet est comme coupé.


Les formes des feuilles n°9, Sauvages du Poitou


Aristée : dont le sommet se termine par une arête (pointe longue et dure).

Acuminée : dont le sommet se termine brusquement en pointe.

Émarginée : dont le sommet est taillé en angle rentrant, comme coupé aux ciseaux.


La vie rentrant difficilement dans des cases bien rangées, un terme n'exclut pas forcément les autres. C'est pourquoi il est recommandé d'user et d'abuser de ce vocabulaire en combinant autant de mots que nécessaire pour parvenir à décrire ce qui se présente sous nos yeux (Quelle est la forme générale de la feuille? Comment est sa base? Son sommet?). Et avant de faire nos premiers travaux pratiques, observons également le bord du limbe (la marge):


Les bords des feuilles, Sauvages du Poitou


La liste est loin d'être exhaustive... Déjà, ces quelques définitions en appellent d'autres! Par exemple, en fonction du nombre de lobes sur le bord de la feuille, on parle de feuille bilobée (2 lobes), triolobée (3 lobes), quadrilobée (4 lobes), pentalobée (5 lobes ), etc. Le réservoir à mots semble inépuisable!


Les feuilles simples, Sauvages du Poitou!

De gauche à droite et de haut en bas: feuilles rhomboïdales de l'Arroche halime (Atriplex halimus), spatulées crénelées de la Pâquerette (Bellis perennis), panduriformes de la Patience élégante (Rumex pulcher) et réniformes denticulées du Pétasite odorant (Petasites pyrenaicus).


Suite des leçons de botanique consacrées aux feuilles sur Sauvages du Poitou:

- Le vocabulaire de la botanique (2): nervures et feuilles composées

- Le vocabulaire de la botanique (3): pétiole et phyllotaxie


Pour aller plus loin :

- Les formes foliaires sur Wikipédia

- Description générale de la feuille sur le site des Jardins du Gué

 

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