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Cardère sauvage: bienvenue au Cabaret des Oiseaux!
Date 20/10/2016
Ico Villes, chemins & terrains vagues

Cardère sauvage, Dipsacus fullonum, Iteuil (86)

Cardère sauvage, Iteuil (86)


Dipsacus fullonum (Cardère sauvage) appartient à la famille Caprifoliaceae qui a subit de profond remaniement dans les classifications botaniques les plus récentes (voir article sur les classifications phylogénétiques). Plutôt que de perdre son latin, on retiendra que la Sauvage côtoie aujourd'hui dans les flores les nombreux Chèvrefeuilles, ou encore la Centranthe rouge (Centranthus ruber) que nous avions déjà croisée sur Sauvages du Poitou. Une parenté «génétique» qui ne saute pas aux yeux: la Cardère sauvage, avec ses gros capitules, évoquerait plutôt un gros «chardon» de la famille Asteraceae... Mais contrairement à ces derniers, les fruits de la Cardère sauvage ne sont pas munis de petites plumes qui leur permettraient de se disperser avec le vent.


Cardère sauvage, Dipsacus fullonum, Poitiers bords de Boivre

Inflorescence de la Cardère sauvage: des minuscules fleurs roses, serrées au milieu d'une armée de courtes bractées piquantes. Les fleurs éphémères sont d'abord situées au milieu de l'inflorescence, puis «se déplacent» progressivement vers le haut et vers le bas au fur et à mesure de leur fécondation.


Ses capitules, posés sur une couronne de longues bractées, ne vous sont surement pas étrangers... Les Cardères doivent leur nom à leurs longues pointes (involucre), recouvertes d'aiguillons, qui auraient permis de carder (c'est à dire démêler) la laine. A vrai dire, ce sont les inflorescences de la Cardère cultivée (Dipsacus sativus), aux pointes courtes, recourbées, bien plus robustes que celles de la Cardère sauvage, qui servirent autrefois de peigne dans l'industrie textile.


Dipsacus fullonum, Cardère sauvage, Sauvages du Poitou!


La Cardère cultivée a peu à peu disparue des cultures et des jardins particuliers avec l'arrivée des machines à lainer. Aujourd'hui, il est rare d'en croiser des descendants spontanés et l’espèce est probablement destinée à disparaître (il est encore possible de trouver des graines sur la toile, grâce à l'opération «Sauvez la cardère cultivée» lancée par la revue La Hulotte, n'hésitez pas à l'adopter).

Il existe un imbroglio autour des cardères, qu'il vaut mieux avoir à l'esprit lorsqu'on épluche les vieilles flores... Pour le botaniste suédois Carl von Linné, le nom Dipsacus fullonum renvoyait à la Cardère Sauvage. Selon Philip Miller l'écossais, Dipsacus fullonum était plutôt la Cardère cultivée, car c'est elle qui était utilisée dans l'industrie textile et ses foulons (la Cardère sauvage étant alors Dipsacus sylvestris). Il faudra attendre le vingtième siècle pour que ce sac de nœuds soit unanimement démêlé (ou plutôt cardé) par les botanistes: la Cardère sauvage est aujourd'hui très officiellement nommée Dipsacus fullonum, alors que la Cardère cultivée est Dipsacus sativus.

C'est cependant sous un autre nom que Dipsacus fullonum s'est rendue célèbre: le «Cabaret des oiseaux». Ses jeunes feuilles, opposées par paires et soudées à leur base, forment une coupe qui retient l'eau de pluie, pour mieux l'offrir aux oiseaux. Dipsacus dérive d'ailleurs du grec dipsan akeomaï «je guéris la soif».


Il n'est pas rare de trouver de petits insectes noyés dans les coupoles de la Sauvage. Certains observateurs affirment que les spécimens qui accumulent les cadavres d'insectes auraient une fructification de 30% supérieure à la normale... La Cardère sauvage serait-elle une plante carnivore, comme le pensait Francis Darwin (le fils du célèbre biologiste)? Serait-elle capable d'absorber l'azote d'origine animale piégé dans ses bassins? C'est peu probable, mais prudence, les voies de la nature sont impénétrables!


Cardère sauvage, Dipsacus fullonum, Poitiers bords de Boivre

Happy hour à la jonction des feuilles du Cabaret des oiseaux!


Dipsacus fullonum, Cabaret des oiseaux, Sauvages du Poitou!

Peuple à plume, approchez sans crainte, nul ne vous mangera! Et sachez que la maison Dipsacus fullonum ne se contente pas d'offrir la boisson: les graines du Cabaret des oiseaux sont appréciées des Passereaux, et tout particulièrement des Chardonnerets. Ses fleurs attirent et nourrissent en été une foule de butineurs (papillons, abeilles, diptères...), autant dire que le spectacle est assuré!

Cardère sauvage, Dipsacus fullonum, Poitiers bords de Boivre
Cardère Sauvage, Poitiers bords de Boivre

Cardère, Bourrache et Vipérine: les bars à nectars recommandés par Sauvages du Poitou!

Dipsacus fullonum est une bisanuelle qui forme une rosette de feuilles gaufrées la première année, puis des tiges et des fleurs l'année suivante, dès le début de l'été. Dans les zones en friche que la Sauvage colonise, les capitules surplombent fièrement les hautes herbes (ses tiges peuvent faire jusqu'à 2 mètres de hauteur).


Cardère sauvage, Dipsacus fullonum, Poitiers bords de Boivre

Jeunes rosettes de Cardère Sauvage, Poitiers bords de Boivre


Les feuilles caulinaires flétries dessinent d'étranges signes sorciers en automne. Finalement, les inflorescences séchées perdurent tout l'hiver, parfois jusqu'au printemps suivant, perchées sur leur tige comme des totems indiens.

Dipsacus fullonum, Cardère sauvage, Rochefort (17)

La Cardère sauvage en automne, Rochefort (17)


Autrefois, la racine de Dipsacus fullonum aurait été consommée en décoction pour traiter les troubles cutanés (verrues, eczéma, impétigo, psoriasis...). On racontait que l'eau retenue dans ses feuilles, recueillie au matin, pouvait soigner la peau, ou faire disparaitre les taches de rousseurs... Le «Cabaret des oiseaux» se transformait alors en institut de beauté, la Sauvage répondant également au nom de Baignoire de Vénus.


Dipsacus fullonum, Cardère sauvage, Paris (Petite Ceinture du 15ème)

Cardère sauvage, l'amie des oiseaux!



Pour aller plus loin:

- Norb de Sauvages du Poitou raconte le Cabaret des oiseaux au micro de France Bleu Poitou

- Dipsacus fullonum: identification assistée par ordinateur

- Dipsacus fullonum sur Tela-botanica

- Dipsacus sativus sur Tela-botanica

- Une fiche sur l'histoire de la Cardère cultivée sur le site de La Hulotte


La Hulotte, fournisseuse de savoir, de bonne humeur et de graines de Cardère Cultivée!

Le revue La Hulotte, fournisseuse officielle de connaissances, de bonne humeur et de graines de Cardère Cultivée!


Lecture recommandée:

- n°61 et n°62 de la revue La Hulotte, consacrés à la Cardère des villes et à la Cardère des champs!

- Fleurs et insectes de Margot et Roland Spohn aux éditions Delachaux et Niestlé


Dipsacus fullonum, Cardère sauvage, Poitiers

Avec la douceur et l'humidité de l'automne poitevin, il arrive que les bébés Cardères germent en l'air, «sur pied»!

 

Les Sauvages envahissent la radio!
Date 11/10/2016
Ico Rencontres et billets d'humeur

Norb au micro de Radio Gâtine à Parthenay (photo Olivier Degorce)

Norb au micro de Radio Gâtine a Parthenay


Sauvages du Poitou se décline aussi en une série de chroniques radiophoniques diffusée sur les radios de la Vienne et des Deux-Sèvres. En 2015, Radio Écho des Choucas (103.7 FM à Chauvigny) et Radio D4B (101.4 FM à Niort et 90.4 FM à Melle) plantent les premières graines sonores en invitant les Sauvages sur leur antenne.

Coupez! Bon, OK, elle est bonne! C'est formidable Billy! Aller, préparez moi le décor suivant!

(Le jeu de la mort, Bruce Lee)

En 2016, la chronique s'enracine sur les ondes de Radio Gâtine (88.6 FM à Parthenay) et Radio D4B, au cœur du magazine mensuel Les Fans de Radis animé par Olivier Degorce et Amandine Geers depuis plus de 10 ans... Et ça tombe bien, puisqu'à Sauvages du Poitou aussi on est fan de radis, mais surtout fan de radio et de cette émission libre et militante, consacrée à la nature et au meilleur de la musique, loin des sentiers battus. Toutes les chroniques sont mises à disposition sur la page Soundcloud de Sauvages du Poitou au fur et à mesure de leur diffusion.


Sauvages du Poitou au micro de Médéric Bouillon de France Bleu Poitou!

Sauvages du Poitou en plein air, au micro de Médéric Bouillon de France Bleu Poitou!


En 2017, Norb intervient chaque mercredi sur France Bleu Poitou, (87.6 FM à Poitiers, 103.3 FM à Châtellerault, 101.0 FM à Niort et 106.4 FM à Parthenay), pour parler de la nature ordinaire, mais pas moins extraordinaire, de nos villes et de nos villages! Toutes les chroniques peuvent être réécoutées sur le site de France Bleu Poitou: Hellébore fétide, Fragon, Lierre grimpant, Asplenium, Mercuriale annuelle, Lamier pourpre, Séneçon commun, Pâquerette, Alliaire, Myosotis, Herbe-à-Robert, «Boutons d'or», Cabaret des oiseaux, Grande Ortie, Laitue scariole, Gaillet gratteron, Arum d'Italie, Clématite vigne-blanche, Orchis bouc... Bonne écoute!


 

Familles de la flore française (Game of thrones et botanique, épisode 2)
Date 06/10/2016
Ico Initiation à la botanique joyeuse!



Cet article fait suite à notre premier épisode consacré aux grandes familles en botanique, où nous avions croisé les prestigieuses lignées Asterceae, Poaceae, Fabaceae, Rosaceae et Brassicaceae. Le feuilleton continue, avec six nouvelles familles incontournables...


House Apiaceae, Sauvages du Poitou!

Taratata, c’est le poison qu’y a fait le coup je vous dis, maintint l’aubergiste. Même qu’il a viré noir comme un pruneau, le môme.

(Le Trône de Fer, George R.R. Martin)

Les Apiacées (ou Ombellifères, environ 180 espèces en France) forment une famille très homogène. Elles présentent souvent des tiges striées ou cannelées, des feuilles alternes, très divisées, aromatiques (ou à odeur marquée) et des gaines bien développées. Elles sont célèbres pour leurs inflorescences en ombelles qui rassemblent des petites fleurs à cinq pétales, majoritairement blanches. Leurs fruits (ovaire infère) sont formés de deux akènes (diakènes) qui se séparent à maturité.


Les ombelles d'ombellules (plusieurs petites ombelles réunies en une grosse ombelle) du  Cerfeuil des bois (Anthriscus sylvestris)


On y retrouve des espèces généreuses domestiquées par l'homme comme la Carotte (Daucus carotta), le Céleri (Apium graveolens), le Panais (Pastinaca sativa), le Persil (Petroselinum crispum) ou la divine Angélique officinale (Angelica archangelica)... Mais aussi de redoutables spécimens comme la titanesque et brûlante Berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum) ou la Grande Ciguë (Conium maculatum), une célèbre empoisonneuse. Une famille qui met à mal les adeptes de la cueillette sauvage, tant leur membres se ressemblent faute d'attention, et tant on ne sait jamais si l'on à affaire à un ange... Ou à un démon!


Angelica sylvestris, Angélique sylvestre, Poitiers bords de Boivre

Feuilles nettement «engainantes» de l'Angélique sylvestre, une signature de famille.


House Caryophillaceae, Sauvages du Poitou!


Les Caryophyllacées (environ 225 espèces en France) se distinguent généralement par leurs feuilles simples, entières, étroites, opposées, insérées sur des nœuds renflés le long de tiges cassantes; à tel point que plusieurs membres de cette famille étaient considérés autrefois comme des remèdes aux fractures, d’après la rocambolesque théorie des signatures. Leurs inflorescences sont souvent disposées en cymes bipares (deux rameaux opposés naissent en dessous des fleurs terminales), leur conférant une silhouette caractéristique. Leurs fruits sont presque tous des capsules qui libèrent les graines qu'elles renferment en séchant (ovaire supère).


Stellaria holostea, Stellaire holostée, Poitiers bords de Boivre

Tige cassante la Stellaire holostée (Stellaria holostea)


C'est le clan des Saponaires (Saponaria spp), des Silènes (Silene spp), des Stellaires et des Mourons (Stellaria spp)... Autant de Sauvages adeptes de la haute couture sur pétale, aux floraisons parfois discrètes, mais toujours élégantes (souvent 5 pétales finement découpés ou échancrés), et dont les Œillets (Dianthus spp) font offices d'ambassadeurs raffinés auprès des jardiniers!

Il faut que tu sois aujourd’hui plus que jamais belle à couper le souffle, car on annoncera lors du banquet final que vous êtes fiancés...

(Le Trône de Fer, George R.R. Martin)

Silene latifolia, Lychnis flos-cuculi, Stellaria media et Dianthus carthusianorum

Élégance du Compagnon blanc (Silene latifolia), de la Silène fleur de coucou (Lychnis flos-cuculi), du Mouron des oiseaux (Stellaria media) et de l’Œillet des chartreux (Dianthus carthusianorum).


House Lamiaceae, Sauvages du Poitou!

Là, y a une tête d’ogre, vous voyez?

(Le Trône de Fer, George R.R. Martin)

Les Lamiacées (ou Labiées, 165 espèces en France) se distinguent avant tout par leurs fleurs caractéristiques, en forme de gueule ouverte (voir l'article complet sur le sujet), à quatre étamines. Elles doivent leur nom à l'ogresse Lamia dans la mythologie grecque, car elles semblent dévorer les insectes qui les visitent. En réalité, les Lamiacées n'ont rien de plantes carnivores; bien au contraire, elles sont souvent mellifères et généreuses à l'égard des butineurs.


Lamium maculatum, Lamier maculé, Beauvoir (86)

Lamier maculé (Lamium maculatum) en train d'avaler (ou plutôt de régaler) un Bourdon!


On retrouve à leur cour aux effluves méditerranéennes (la plupart d’entre elles supportent très bien la chaleur) les Menthes, les Lavandes, les Sauges, les Thyms... Autant de sauvages aux parfums uniques, qui produisent leurs essences pour attirer les pollinisateurs ou pour se protéger des herbivores et des ravageurs. Elles sont largement utilisées pour la cuisine, la cosmétique ou la médecine. On observe généralement chez Lamiacées des tiges carrées ainsi que des feuilles opposées décussées. On déniche au fond de leurs calices persistants quatre akènes (tétrakènes, ovaire supère).


Mentha suaveolens, Menthe à feuilles rondes, Vouneuil-sous-Biard (86)

Feuilles opposées décussées (chaque paire est disposée à 90 degrés par rapport à celle qui la précède) de la Menthe à feuilles rondes (Mentha suaveolens)


House Liliaceae, Sauvages du Poitou!

Il lui a aussi poussé un nouveau nez... Et un plutôt bulbeux, je dirais.

(Le Trône de Fer, George R.R. Martin)

Du point de vue de l'ancienne classification dite «classique», les Liliacées regroupaient 150 espèces en France. Elles étaient généralement vivaces par leur bulbe ou leur rhizome, et présentaient des feuilles entières à nervures parallèles, ainsi qu'un port non ramifié. Leurs fleurs affichaient souvent six tépales et six étamines. Les Liliacées comptaient dans leurs rangs certaines des Sauvages les plus toxiques pour l'homme, comme le Muguet de mai (Convallaria majalis) ou le Colchique d'automne (Colchicum automnale); mais aussi des spécimens recherchés pour leur valeur gustative tel que l'Ail des ours (Alium ursinum), ou domestiqués au potager, tels que l'Oignon, l'Ail, le Poireau, la Ciboulette...


Ail des ours, Allium ursinum, Poitiers Chilvert

Fleurs en ombelle de l'Ail des ours: 6 pétales, 6 étamines. Une ex-Liliaceae, devenue aujourd'hui Amaryllidaceae...


Les classifications modernes ont pulvérisé ce clan en une multitude de familles, sur la base d'observations génétiques fascinantes quant à leur histoire, mais pas toujours pertinentes sur le terrain (du point de vue de l'identification). Dépouillée à grand coups de microscopes, la vieille lignée Liliacée a tout de même réussi à garder dans ses rangs officiels une des plus célèbres dames du Poitou, alias la Fritillaire Pintade (Fritillaria meleagris)!


Fritillaria meleagris, Frtillaire pintade, Saint Benoît (86)

Les six tépales en forme de clochette et les six étamines de la belle Fritillaire Pintade.


House Ranunculaceae, Sauvages du Poitou!

C’est le plus haut niveau qu’ait atteint la rivière depuis le printemps. Et, si cette pluie persiste, elle montera encore davantage.

(Le Trône de Fer, George R.R. Martin)

Les Renonculacées (140 espèces en France) tirent leur nom du latin rena, «grenouille», à cause de l'affection pour l'eau de certains membres de la famille. Elles peuvent afficher des atouts très différents d'une espèce à l'autre: «boutons d'or» de la Renoncule rampante (Ranunculus repens), lianes vigoureuse de Clématite vigne-blanche (Clematis vitalba), clochettes vertes de l'Hellébore fétide (Helleborus foetidus), collerette de dentelle de la Nigelle de damas (Nigella damascena)...


Ranunculus repens, Clematis vitalba, Helleborus foetidus et Nigella Damascena

Fleurs de la Renoncule rampante, de la Clématite vigne-blanche, de l'Hellébore fétide et de la Nigelle de Damas.


C'est un clan fait d'exceptions où l'originalité est de rigueur, même s'il existe quelques points communs dans ce grand barnum terrestre et aquatique: les Renonculacées présentent un nombre élevé d'étamines. Leurs fleurs affichent souvent des couleurs vives et spectaculaires. Les feuilles sont alternes ou disposées en rosette basale (à l’exception de la Clématite des haies qui a les feuilles opposées), rarement stipulées. La plupart des Renonculacées sont toxiques, pour l'homme comme pour les animaux.


House Orchidaceae, Sauvages du Poitou!

La seule pensée de votre beauté m’empêche de dormir la nuit.

(Le Trône de Fer, George R.R. Martin)

Les Orchidacées (120 espèces en France) représentent probablement le clan le plus séduisant pour nombre de botanistes. Elles fascinent, à cause de la beauté, de l'originalité de leurs fleurs et de la sexualité sophistiquée qui les accompagne. La famille doit pourtant son nom à une métaphore peu élégante: orchis est la «testicule» en latin une allusion à leurs paires de tubercules souterrains!


La survie et la reproduction des Orchidées reposent sur un équilibre naturel précis et précaire (voir l'article sur Himantoglossum hircinum, alias l'Orchis bouc pour plus de détails), ce qui fait que la compagnie humaine leur est rarement favorable (en France, une espèce sur six est menacée d'extinction). Si les membres de cette famille peuvent présenter des toilettes variées, leurs feuilles entières, souvent charnues et la structure à six tépales de leurs fleurs sont caractéristiques (voir l'article complet sur le sujet); de même que le pétale inférieur (nommé labelle) aux formes excentriques qui peut aller jusqu'à imiter l'aspect d'un insecte!


Ophrys apifera, Ophrys abeille, Biard aérodrome (86)

Ophrys abeille (Ophrys apifera), dont l'incroyable labelle imite le corps d'une abeille solitaire femelle pour inciter les mâles à venir la butiner!


Je vous donne rendez vous lors du prochain épisode de notre feuilleton qui nous emmènera à la rencontre de six maisons supplémentaires, plus modestes en terme de membres sur notre territoire, mais tout aussi remarquables de par leurs spécificités... Botany is coming!


Game of thrones et botanique, la suite:

- Épisode 1: Asterceae, Poaceae, Fabaceae, Rosaceae et Brassicaceae.

- Épisode 3: Boraginaceae, Rubiaceae, Campanulaceae, Amaranthaceae, Euphorbiaceae et Crassulaceae.

- Épisode 4: Polygonaceae, Geraniaceae, Papaveraceae, Malvaceae, Solanaceae et Plantaginaceae.


Et pour le plaisir, le fil rouge de notre article...

- Le cycle fantasy Le Trône de fer par George R. R. Martin!

 

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