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Mouron des oiseaux: aussi bon cru que cui-cui!
Date 16/04/2017
Ico Villes, chemins & terrains vagues

Stellaria media, Mouron des oiseaux, Poitiers bords de Boivre

Mouron des oiseaux, Poitiers bords de Boivre


Stellaria media (Stellaire intermédiaire, Mouron des oiseaux ou Maurion en poitevin-saintongeais) appartient aux Caryophyllacea, une famille dont les membres présentent souvent un squelette caractéristique: lorsqu'une fleur apparait au bout d'un rameau, la croissance de ce dernier s'arrête. Deux axes secondaires poussent alors sous la fleur, au bout desquels apparaitront les fleurs suivantes, et ainsi de suite...


Stellaria media est une annuelle qui se resème efficacement (jusqu'à cinq générations peuvent se succéder par an depuis une seule plante). Ses graines ont besoin de lumière pour germer; c'est pourquoi on la voit surgir de toute part dans les potagers dès que le sol est brassé et retourné, les semences remontant à la surface.


Stellaria media, Mouron des oiseaux, Poitiers bords de Boivre

Stellaire intermédiaire au printemps, Poitiers bords de Boivre


Ses colonies sont rarement mal considérées: son feuillage lisse et persistant offre un couvert appréciable — et nourricier car elle capte l'azote — pour le sol en hiver (bien qu’annuelle, Stellaria media survit parfois au delà de son premier anniversaire). Ses colonies les plus imposantes peuvent être le signe d'un sol équilibré et fertile, où les bactéries aérobies assurent une bonne fonction digestive de la matière organique. Mais n'en faites pas un credo absolu: la Sauvage sait aussi se contenter de parcelles moins classieuses, voir d'un simple trottoir!


Stellaria media fleurit toute l'année durant, en dehors des périodes de gel. Ses petites fleurs blanches présentent cinq pétales entièrement échancrés, à tel point qu'elles semblent composer une étoile à dix branches: Stella est l'«étoile» en latin.

Stellaria media, Mouron des oiseaux, Poitiers bords de Boivre

Fleurs de la Stellaire intermédiaire: 5 pétales entièrement échancrés plus courts que les 5 sépales, 3 à 5 étamines autour de 3 styles (contre 5 styles pour la plupart des Céraistes).


Par coquetterie sans doute, la tige est parcourue d'une seule ligne de poils qui passe d'un côté à un autre à chaque nœud; assurément un bon moyen de ne pas confondre la belle avec les nombreux Céraistes (Cerastium sp), d'autres Sauvages du clan Caryophyllacea aux fleurs blanches et aux allures similaires (du moins de loin).


Stellaria media, Mouron des oiseaux, Poitiers Chilvert

Tige de la Stellaire intermédiaire: une ligne de poil bien caractéristique.


La Stellaire intermédiaire est une Sauvage au visage familier. Il existe pourtant d'autres taxons plus confidentiels qui devraient nous inciter à vérifier deux fois son identité lorsqu'on la croise: à commencer par la Grande Stellaire (Stellaria negleta), une sœur jumelle probablement confondue la plupart du temps avec la Stellaire intermédiaire, d'où le peu de données dont on dispose quant à sa répartition. Elle se distingue par sa grande taille, ses pétales égalant ou dépassant les sépales et sa dizaine d'étamines (l'observation à la loupe binoculaire des semences est un critère plus fiable, mais délicat sur le terrain). En second lieu, la Stellaire pâle (Stellaria pallida) qui affectionne les sols pauvres et secs (avec une répartition essentiellement méditerranéenne): nettement plus petite que la Stellaire intermédiaire, la Stellaire pâle présente des fleurs fermées, généralement dépourvues de pétales, ou avec des pétales minuscules. En botanique, rien n'est jamais définitivement simple, mais c'est là que réside le jeu et surtout le plaisir!


Joue avec le Mouron des oiseaux, Sauvages du Poitou!

C’qui est embêtant dans les oiseaux c’est le bec.

(Bernie, Albert Dupontel)

Les graines que Stella media produit en grande quantité (2.000 à 20.000 graines par pieds!) dans ses capsules sont appréciées des volatiles, d'où son surnom de «Mouron des oiseaux». En réalité, pas besoin d'avoir un bec et des ailes pour apprécier la belle: Stella media est une célèbre comestible, crue ou cuite, riche en calcium, silice, magnésium et vitamine C. Jadis, c'est la corporation des marchands de Mouron qui se chargeait d'aller cueillir la Sauvage pour la vendre sur les marchés en criant «Du mouron pour les p’tits oiseaux, un sou la botte!» (je vous recommande vivement la lecture de l'article haut en couleur du site France Pittoresque: Chasseurs de plantes des environs de Paris).


Stellaria media, Mouron des oiseaux, Poitiers Chilvert

Feuilles ovales de la Stellaire intermédiaires, longuement pétiolées à la base, sessiles en haut des tiges, bonnes pour la salade!


Au Japon, la tradition fête les «sept herbes» au début du mois de janvier. Ce jour (Nanakusa-no-sekku) célèbre le retour de la végétation et le printemps à venir. Les japonais partagent en famille un gruau de riz accompagné des pousses de sept herbes sauvages, notre Mouron des oiseaux faisant partie du lot. Si le mélange est aujourd'hui vendu en sachet dans les supermarchés, il convenait autrefois de hacher sa récolte tout en chantant une comptine: «Avant que les oiseaux du continent s'envolent vers le Japon, je hache les sept herbes...». Bonne idée: mangeons le Mouron avant que les oiseaux ne le mangent!


Attention si vous partez en quête d'un casse-croute nippon à travers le jardin: prenez garde à un dernier piège, le Mouron rouge (Anagallis arvensis), un faux cousin légèrement toxique, présente des parties aériennes proches du Mouron des oiseaux hors floraison (les fleurs vermeilles du Mouron rouge signalant facilement la traitresse à maturité). En l'absence de fleurs, les petits points bruns sous les feuilles du Mouron rouge peuvent nous aider à identifier la Sauvage impropre à la consommation, et d'éviter de se faire du mouron intestinal!


Anagallis arvensis, Mouron rouge, Biard (86)

Sous les feuilles du Mouron rouge (Anagallis arvensis)


Pour aller plus loin:

- Des idées recettes autour du Mouron des oiseaux sur le blog Sauvagement-bon

- Le Mouron des oiseaux à travers l'histoire sur le blog Books of Dante

- Stellaria media: identification assistée par ordinateur
- Stellaria media sur Tela-botanica

- Stellaria negleta sur Tela-botanica

- Stellaria pallida sur Tela-botanica


Myosoton aquaticum, Stellaire aquatique, Poitiers bords de Boivre

Stellaire aquatique (Myosoton aquaticum), une Caryophyllacée des zones humides qui se distingue de la Stellaire intermédiaire de par ses grandes feuilles ovales et pointues (2 à 8 cm) et ses grandes fleurs (15 mm) à 10 étamines.

 

Mouron rouge, un clown au jardin
Date 17/07/2015
Ico Villes, chemins & terrains vagues

Anagallis arvensis, Mouron rouge, Biard (86)

Mouron rouge, Biard (86)


Anagallis arvensis (devenue aujourd’hui Lysimachia arvensis, alias Mouron rouge) appartient aux Primulaceae (selon la classification classique), au même titre que les Primevères (voir Primula vulgaris) ou les Coucous, des plantes à la floraison précoce et printanière (de mai jusqu'à la fin de l'été). Anagallis arvensis aime les terres remuées et riches en nitrates. C'est une annuelle qui ressème spontanément ses nombreuses graines (emmagasinées dans ses capsules). Ses fleurs sont trop discrètes pour tout miser sur l'aide des butineurs; l'évolution l'a donc pourvu d’organes reproducteurs hermaphrodites et autogames (capables de s'autoféconder).


Anagallis arvensis a parfois été surnommée «baromètre des pauvres»: on peut s'attendre, lorsqu'elle referme ses petites fleurs rouges dans la matinée, à de la pluie avant la fin de la journée. Les riches lui préféreront sans doute un véritable baromètre!


Anagallis arvensis, Mouron rouge, Biard (86)

Fleur du Mouron rouge: 5 sépales, 5 pétales, 5 étamines autour de 5 carpelles soudés entre eux... Un joli carré de 5!

Tu prends la pilule rouge, tu restes au Pays des Merveilles.
(The Matrix, Lana Wachowski)

Jadis, on pensait Anagallis arvensis susceptible de soulager les hypocondriaques, les personnes crispées et anxieuses à l'excès quant à leur état de santé, ainsi que les ceux qui souffrent de mélancolie. Son nom Anagallis lui vient d'ailleurs du grec Anagelaô, qui signifie «je ris» ou «je chante»... Peut-être imaginait-on que la plante euphorisait ceux qui la mangeait, hommes ou oiseaux! La Sauvage a aussi été employées dans les traitements contre l'épilepsie.


Anagallis arvensis, Sauvages du Poitou


En vérité, Anagallis arvensis renferme une bonne quantité de saponines; elle est légèrement toxique pour l'homme et mortelle pour les lapins et certains rongeurs (attention à ne pas à glisser dans leur nourriture). Son usage est aujourd'hui abandonné et il convient de ne pas la confondre avec sa fausse cousine aux fleurs blanches, la reine des salades, le Mouron des oiseaux (Stellaria media). En l'absence de fleurs, les petits points bruns sous les feuilles d'Anagallis arvensis peuvent nous aider à identifier la drôle, impropre à la consommation.


Anagallis arvensis, Mouron rouge, Poitiers Chilvert

Fruits (capsules) et feuilles tachées du Mouron rouge: opposées, sessiles, ovales ou lancéolées.


Notre clown végétal n'étant pas à une blague près, en voici une dernière pour la route: le Mouron rouge affiche parfois de petites fleurs... Bleues! S'il n'en reste pas moins Anagallis arvensis, la confusion devient grande avec une autre Sauvage en tout point semblable, aux fleurs habituellement bleues, le Mouron femelle (Anagallis foemina devenue aujourd'hui Lysimachia foemina).

Anagallis arvensis, Mouron rouge, Beauvoir (86)
Quand le Mouron rouge balance sa vanne préférée en virant au bleu...

Les botanistes les plus rigoureux observeront à la loupe les minuscules poils glanduleux sur les bords des pétales pour différencier les deux Sauvages (plus de 30 poils dilatés au sommet pour le Mouron rouge, moins de 30 poils non dilatés au sommet pour le Mouron femelle). Les plus pressés se contenteront d'observer une fleur à maturité: les pétales se chevauchent chez le Mouron rouge, mais pas chez le Mouron femelle... Alors face à un «Mouron bleu», à vous de trancher: s'agit-il du sketch préféré du Mouron rouge, ou d'un Mouron femelle? C'est un peu bleu bonnet et bonnet bleu!

Anagallis foemina, Mouron femelle, Ensoulesse (86)
Mouron femelle, Ensoulesse (86)


Pour aller plus loin:

- Anagallis arvensis sur Tela-botanica

- Anagallis foemina sur Tela-botanica


Anagallis arvensis, Mouron rouge, Biard (86)

Le Mouron rouge, parfois bleu, ne sait décidément pas choisir... Alors va pour le rose!

 

Retrouver une Sauvage par l'image
Date 02/01/1000
Ico Retrouver une Sauvage par l'image

Sauvages aux fleurs blanches ou rose pâle:


Ornithogallum umbellatum, Dame d'onze heures Asphodelus albus, Asphodèle blanc Saponaria officinalis, Saponaire officinale Stellaria holostea, Stellaire holostée Stellaria media, Mouron des oiseaux Cardamine pratensis, Cardamine des prés Clematis vitalba, Clématite vigne-blanche Anemone nemorosa, Anemone sylvie Filipendula ulmaria, Reine-des-prés Circaea lutetiana, Circée de Paris Convolvulus arvensis, Liseron des champs Silene latifolia, Compagnon blanc Allium ursinum, Ail des ours Solanum nigrum, Morelle noire Datura stramonium, Datura officinal Lamium album, Lamier blanc Melissa officinalis, Mélisse officinale Clinopodium nepeta, Calament glanduleux Lycopus europaeus, Lycope d'Europe Bellis perennis, Pâquerette Eupatorium cannabinum, Eupatoire à feuilles de chanvre Reynoutria japonica, Renouée du Japon Petasites pyrenaicus, Pétasite odorant Centranthus ruber, Centranthe rouge Valeriana officinalis, Valériane officinale Alliaria petiolata, Alliaire Draba verna, Drave de printemps Saxifraga tridactylites, Saxifrage à trois doigts Heliotropium europaeum, Héliotrope d'Europe Lathraea squamaria, Lathrée écailleuse Achillea millefolium, Achillée millefeuille Daucus carota, Carotte sauvage Heracleum sphondylium, Grande berce Anthtriscus sylvestris, Cerfeuil des bois


Sauvages aux fleurs rose foncé, mauves, violettes, pourpres ou rouges:


Lunaria annua, Lunaire annuelle Malva sylvestris, Grande mauve Buddleja davidii, Arbre aux papillons Cyclamen hederifolium, Cyclamen à feuille de Lierre Cymbalaria muralis, Ruine de Rome Silene dioica, Compagnon rouge Rosmarinus officinalis, Romarin officinal Origanum vulgare, Origan commun Clinopodium vulgaris, Sariette Commune Lamium purpureum, Lamier pourpre Galeopsis tetrahit, Ortie royale Glechoma hederacea, Lierre terrestre Lythrum salicaria, Salicaire commune Trifolium pratense, Trèfle des prés Geranium robertianum, Herbe à Robert Geranium molle, Géranium à feuilles molles Erodium cicutarium, Érodium à feuilles de ciguë Centranthus ruber, Centranthe rouge Dipsacus fullonum, Cardère sauvage Verbena officinalis, Verveine officinale Muscari comosum, Muscari à toupet Fritillaria meleagris, Fritillaire pintade Anagllis arvensis, Mouron rouge Amorpha fruticosa, Amorphe buissonnante Vicia cultiva, Vesce cultivée Lychnis flos-cuculi, Lychnis fleur de coucou Himantoglossum hircinum, Orchis bouc Melampyrum arvense, Mélampyre des champs Coquelicot, Papaver Rhoeas


Sauvages aux fleurs jaunes ou oranges:


Taraxacum officinale, Pissenlit Helminthotheca echioides, Picride fausse vipérine Picris hieracioide, Picride éperviaire Sonchus oleraceus, Laiteron potager Hypochaeris radicata, Porcelle enracinée Lactuca serriola, Laitue scariole Lapsana communis, Lampsane Jacobaea vulgaris, Herbe de Saint Jacques Senecio vulgaris, Seneçon commun Symphytum officinale, Grande Consoude Caltha palustris, Populage des marais Ranunculus ficaria, Ficaire Ranunculus repens, Ficaire Ranunculus sceleratus, Renoncule scélérate Eyrysimum cheiri, Giroflée des murailles Medicago arabica, Luzerne tachetée Hippocrepis comosa, Fer-à-cheval Hypericum perforatum, Millepertuis perforé Oxalis corniculata, Oxalis corniculé Primula vulgaris, Primevère acaule Chelidonium majus, Grande Chélidoine Eschscholzia californica, Pavot de Californie Geum urbanum, Benoite urbaine Agrimonia eupatoria, Aigremoine eupatoire Iris pseudacorus, Iris des marais Ruta graveolens, Rue odorante Lamium galeobdolon, Lamier jaune Melampyrum pratense, Mélampyre des prés


Sauvages aux fleurs bleues:


Borago officinalis, Bourrache officinale Pentaglottis sempervirens, Buglosse toujours vertes Myosotis arvensis, Myosotis des champs Echium vulgare, Vipérine commune Cichorium intybus, Chicorée amère Salvia pratensis, Sauge des champs Vinca minor, Petite Pervenche Lysimachia foemina, Mouron femelle Veronica persica, Véronique de Perse Hyacinthoides non-scripta, Jacinthe des bois


Sauvages aux fleurs vertes:


Bryonia dioica, Bryone dioïque Ornithogalum pyrenaicum, Ornithogale des Pyrénées Helleborus foetidus, Hellebore fétide Arum italicum, Gouet d'Italie Hedera helix, Lierre grimpant Rubia peregrina, Garance voyageuse


Sauvages aux fleurs minuscules ou peu visibles:


Amaranthus deflexus, Amaranthe couchée Amarantthus retroflexus, Amaranthe réfléchie Amaranthus hybridus, Amaranthe hybride Sanguisorba minor, Petite Pimprenelle Plantago major, Grand Plantain Plantago lanceolata, Plantain lancéolé Mercurialis annua, Mercuriale annuelle Parietaria judaica, Pariétaire de Judée Polygonum aviculare, Renouée des oiseaux Euphorbia peplus, Euphorbe des jardins Eryngium campestre, Panicaut champêtre Dactylis glomerata, Dactyle aggloméré Poa annua, Pâturin annuel


Sauvages aux feuilles caractéristiques:


Urtica dioica, Grande Ortie Hedera helix, Lierre terrestre Medicago arabica, Luzerne tachetée Cardamine hirsuta, Cardamine hérissée Arabidopsis thaliana, Arabette des dames Galium aparine, Gaillet gratteron Oxalis corniculata, Oxalis corniculé Petasites pyrenaicus, Pétasite odorant Arum italicum, Gouet d'Italie Convolvulus arvensis, Liseron des champs Portulaca oleracea, Pourpier

Sauvages aux fruits caractéristiques:


Lunaria annua, Lunaire annuelle Clematis vitalba, Clématite vigne-blanche Taraxacum officinale, Pissenlit Arum italicum, Gouet d'Italie Hedera helix, Lierre terrestre Ruscus aculeatus, Fragon Microthlaspi Perfoliatum, Tabouret perfolié Datura stramonium, Datura officinal


Arbres (par les feuilles):


Ailanthus altissima, Ailanthe


Fougères (présence de spores sous les frondes):


Asplenium ceterach, Ceterach Asplenium trichomanes, Capillaire des murailles Asplenium scolopendrium, Scolopendre Asplenium rutamuraria, Rue des murailles

 


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