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Grande Chélidoine, la dermatologue
Date 03/05/2015
Ico Murs et rocailles

Chelidonium majus, Grande Chélidoine, Biard (86)

Grande Chélidoine, Biard (86)


Chelidonium majus (Grande Chélidoine) appartient à la famille Papaveraceae, ce qui en fait la sœur des Pavots et autres Coquelicots, des plantes productrices de latex (substance toxique liquide, collante et coagulante) à la floraison souvent spectaculaire.


Chelidonium majus, Grande Chélidoine, Poitiers Chilvert

Fleurs groupées (presque en ombelles) de la Grande Chélidoine : 2 sépales (qui tombent après la floraison, on peut les voir ici sur les fleurs pas encore ouvertes), 4 pétales, nombreuses étamines autour d'un pistil surmonté de 2 stigmates.


Chelidonium signifie «Hirondelle», Chelidonium majus est donc littéralement la Grande hirondelle. Ses premières floraisons printanières coïncident avec l’arrivée des oiseaux migrateurs de retour d’Afrique (et le départ des oiseaux avec ses premières fanaisons), mais il existe une autre légende qui pourrait expliquer le nom de la Sauvage: on raconte que les hirondelles ouvrent les yeux de leurs oisillons avec une bectée de suc de la plante, ce qui n’est bien sûr que pure fantaisie. Il faut dire qu'en médecine populaire, la Grande Chélidoine était autrefois réputée pour traiter les affections ophtalmiques. Une fantaisie en entrainant une autre, certains lui accordaient même le pouvoir de rendre la vue aux aveugles. C’est en tout cas ce qui valut à la Grande Chélidoine son autre nom vernaculaire : la Grande Éclaire.


Chelidonium majus, Sauvages du Poitou


Chelidonium majus, Grande Chélidoine, Poitiers quartier Chilvert

Feuilles de la Grande Chélidoine: «molles», alternes, pennatiséquées en segments plus ou moins lobés.


La Grande Chélidoine exige un sol basique ou calcaire pour pousser; c'est pourquoi on la retrouve fréquemment au pied des murs et des ruines (roches calcaires). Elle affectionne les excès d'azote et donc les bords de routes (pollution automobile).


Étant la seule représentante du genre Chelidonium, on peut se demander pourquoi la Grande Chélidoine est qualifiée de «Grande». Il faut se souvenir qu’autrefois, Chelidonium minus alias Petite Chélidoine désignait une Renonculacée, la Ficaire (aujourd’hui Ficaria verna). S’il n’existe aucun lien de parenté entre les deux sauvages, ces dernières partagent au moins le jaune d’or de leurs fleurs, ainsi qu’une alliance avec le peuple fourmi pour assurer le transport de leur graines.


Chelidonium majus, siliques, Poitiers bords de Clain

Capsules allongées de la Grande Chélidoine, Poitiers bords de Clain


En effet, la Grande Chélidoine est une vivace qui colonise rapidement l'espace alentour grâce aux semences (regroupées dans une capsule ou silique) disséminées par les fourmis. Ces dernières sont attirées par l'excroissance charnue des graines (élaïosome) qu'elles abandonnent dans les fissures des murs ou qu'elles emportent sous terre jusque dans leurs fourmilières. Ainsi, ses colonies s’étendent d'un saut de fourmi à un autre.


Chelidonium majus, siliques, Poitiers quartier Chilvert

Les graines de la Grande Chélidoine (munies d’un élaïosome blanc bien visible) attendent la fourmi qui les emportera (myrmécochorie)...


Jadis, les alchimistes utilisaient la Grande Chélidoine dans la formule qui aurait permis de transformer les métaux en or... La quête reste entière (ou du moins secrète) en ce jour, mais la Grande Chélidoine doit aujourd'hui sa célébrité au pouvoir supposé anti-verrues (antimitotique) de son latex jaune orangé  — d'où son surnom d'«Herbe aux verrues». Bien que son efficacité ne soit pas prouvée, son usage reste répandu et il n'est pas difficile de trouver des témoignages élogieux, ou tout au contraire déçus, à son sujet!

- Si je peux juste me permettre...
- Tu ne te permets juste rien du tout. Tu vas d’abord me soigner cette mauvaise peau et ensuite tu te permets, ok ?
(C’est arrivé près de chez vous, Rémy Belvaux, André Bonzel et Benoît Poelvoorde)


Pour aller plus loin:

- Identification assistée par ordinateur

- Chelidonium majus sur Tela-botanica

- Chélidoine, par delà les murs sur le site Zoom Nature

- Chélidoine, comme un petit Coquelicot sur le site Zoom Nature

Chelidonium majus, semences, Poitiers quartier Chilvert
Grande Chélidoine: Bon voyage! (myrmécochorie)
 

Ficaire, la petite baigneuse
Date 29/03/2015
Ico Zone humide

Ranunculus ficaria, Ficaire, Poitiers bords de Clain

Ficaire, Poitiers bords de Clain


Ranunculus ficaria (ou Ficaria verna, Ficaire) appartient à la vaste famille des Ranunculaceae, dont les membres bigarrés ont pour point commun leur toxicité (Ranuculus ficaria n'étant pas la plus virulente du gang, étant même comestible sous forme de jeune pousse).


Elle colonise les bords de rivières, les sous bois et les fossés gorgés d'eau; elle indique souvent un sol riche mais mal drainé en dehors de ces contextes.


Ranunculus ficaria, Ficaire, Poitiers bords de Boivre

Feuilles charnues de la Ficaire en hiver: entières, réniformes ou cordées.


La Ficaire n'est visible qu'en hiver et au printemps, se cachant sous terre le reste de l'année sous forme de racines tubérisées (c'est une vivace). Elle manque donc la grande fête estivale du monde végétal.

- Vous êtes en retard!
- Un magicien n’est jamais en retard, ni en avance d’ailleurs. Il arrive précisément à l’heure prévue.

(Le seigneur des anneaux I, J.R.R. Tolkien)

Ranunculus ficaria, Ficaire, Poitiers bords de Boivre

Fleur de la Ficaire: 6 à 12 pétales, 20 à 40 étamines libres entourent de nombreuses carpelles au centre.


Ses surnoms sont légions à travers le pays: Billonée, Clair-bassin, Ganille, Jaunereau, Petit bassinet, Éclairette, Pot au beurre, Épinard des bûcherons (ce qui nous laisse à penser qu'elle fut consommée jadis), Herbe aux hémorroïdes (car elle a la réputation de pouvoir les soigner), Grenouillette (sans doute à cause de son attirance pour l'eau, le nom de famille Ranunculus trouverait d'ailleurs ses origines dans le mot latin Rena, «grenouille».)...

- Pour rendre une chose magique, vois-tu, il faut découvrir son vrai nom. Dans mon pays, nous gardons caché notre vrai nom, toute la vie durant, de tous, sauf ceux en qui nous avons entière confiance; car un nom recèle un grand pouvoir...

(Terremer, Ursula Le Guin)

Sans doute est-ce là la rançon de son succès; la Ficaire choisit de briller à l'heure où la nature manque encore de couleurs. Lors des promenades au sortir de l'hiver, on ne croise guère que ses boutons dorés et ses feuilles en cœur (simples, entières, à base engainante).

Ranunculus ficaria, Sauvages du Poitou


Ranunculus ficaria, Ficaire, Roches-Prémarie-Andillé (86)

Au sortir de l'hiver, première fleur (Ficaire) et premier butineur (Éristale).


Ce sont les fourmis qui disséminent ses petits fruits (akènes), mais la floraison précoce de la Ficaire ne lui permet pas de trop miser sur la reproduction sexuée; les insectes pollinisateurs sont encore peu nombreux en début de printemps. Elle s'appuie d'avantage sur ses tubercules en forme de figues pour assurer son clonage; ce qui peut la laisser paraître envahissante, pourvu qu'elle déniche un coin de terre frais et humide.


Ranunculus ficaria, Ficaire, Poitiers bords de Boivre

Ficaire, Poitiers bords de Boivre


Pour aller plus loin:

- Identification assistée par ordinateur

- Ranunculus ficaria sur Tela-botanica

- Petite Éclaire, la messagère du printemps sur le site de Zoom Nature


(Meloe violaceus, Méloé violet, Saint Benoît (86)

Le Méloé violet (Meloe violaceus), un gros coléoptère, « brouteur » de feuilles de Ficaire, son menu de printemps préféré!

 

Retrouver une Sauvage par l'image
Date 02/01/1000
Ico Retrouver une Sauvage par l'image

Sauvages aux fleurs blanches ou rose pâle:


Ornithogallum umbellatum, Dame d'onze heures Asphodelus albus, Asphodèle blanc Saponaria officinalis, Saponaire officinale Stellaria holostea, Stellaire holostée Stellaria media, Mouron des oiseaux Cardamine pratensis, Cardamine des prés Clematis vitalba, Clématite vigne-blanche Anemone nemorosa, Anemone sylvie Filipendula ulmaria, Reine-des-prés Circaea lutetiana, Circée de Paris Convolvulus arvensis, Liseron des champs Silene latifolia, Compagnon blanc Allium ursinum, Ail des ours Solanum nigrum, Morelle noire Datura stramonium, Datura officinal Lamium album, Lamier blanc Melissa officinalis, Mélisse officinale Clinopodium nepeta, Calament glanduleux Lycopus europaeus, Lycope d'Europe Bellis perennis, Pâquerette Eupatorium cannabinum, Eupatoire à feuilles de chanvre Reynoutria japonica, Renouée du Japon Petasites pyrenaicus, Pétasite odorant Centranthus ruber, Centranthe rouge Valeriana officinalis, Valériane officinale Alliaria petiolata, Alliaire Draba verna, Drave de printemps Saxifraga tridactylites, Saxifrage à trois doigts Heliotropium europaeum, Héliotrope d'Europe Lathraea squamaria, Lathrée écailleuse Achillea millefolium, Achillée millefeuille Daucus carota, Carotte sauvage Heracleum sphondylium, Grande berce Anthtriscus sylvestris, Cerfeuil des bois


Sauvages aux fleurs rose foncé, mauves, violettes, pourpres ou rouges:


Lunaria annua, Lunaire annuelle Malva sylvestris, Grande mauve Buddleja davidii, Arbre aux papillons Cyclamen hederifolium, Cyclamen à feuille de Lierre Cymbalaria muralis, Ruine de Rome Silene dioica, Compagnon rouge Rosmarinus officinalis, Romarin officinal Origanum vulgare, Origan commun Clinopodium vulgaris, Sariette Commune Lamium purpureum, Lamier pourpre Galeopsis tetrahit, Ortie royale Glechoma hederacea, Lierre terrestre Lythrum salicaria, Salicaire commune Trifolium pratense, Trèfle des prés Geranium robertianum, Herbe à Robert Geranium molle, Géranium à feuilles molles Erodium cicutarium, Érodium à feuilles de ciguë Centranthus ruber, Centranthe rouge Dipsacus fullonum, Cardère sauvage Verbena officinalis, Verveine officinale Muscari comosum, Muscari à toupet Fritillaria meleagris, Fritillaire pintade Anagllis arvensis, Mouron rouge Amorpha fruticosa, Amorphe buissonnante Vicia cultiva, Vesce cultivée Lychnis flos-cuculi, Lychnis fleur de coucou Himantoglossum hircinum, Orchis bouc Melampyrum arvense, Mélampyre des champs Coquelicot, Papaver Rhoeas


Sauvages aux fleurs jaunes ou oranges:


Taraxacum officinale, Pissenlit Helminthotheca echioides, Picride fausse vipérine Picris hieracioide, Picride éperviaire Sonchus oleraceus, Laiteron potager Hypochaeris radicata, Porcelle enracinée Lactuca serriola, Laitue scariole Lapsana communis, Lampsane Jacobaea vulgaris, Herbe de Saint Jacques Senecio vulgaris, Seneçon commun Symphytum officinale, Grande Consoude Caltha palustris, Populage des marais Ranunculus ficaria, Ficaire Ranunculus repens, Ficaire Ranunculus sceleratus, Renoncule scélérate Eyrysimum cheiri, Giroflée des murailles Medicago arabica, Luzerne tachetée Hippocrepis comosa, Fer-à-cheval Hypericum perforatum, Millepertuis perforé Oxalis corniculata, Oxalis corniculé Primula vulgaris, Primevère acaule Chelidonium majus, Grande Chélidoine Eschscholzia californica, Pavot de Californie Geum urbanum, Benoite urbaine Agrimonia eupatoria, Aigremoine eupatoire Iris pseudacorus, Iris des marais Ruta graveolens, Rue odorante Lamium galeobdolon, Lamier jaune Melampyrum pratense, Mélampyre des prés


Sauvages aux fleurs bleues:


Borago officinalis, Bourrache officinale Pentaglottis sempervirens, Buglosse toujours vertes Myosotis arvensis, Myosotis des champs Echium vulgare, Vipérine commune Cichorium intybus, Chicorée amère Salvia pratensis, Sauge des champs Vinca minor, Petite Pervenche Lysimachia foemina, Mouron femelle Veronica persica, Véronique de Perse Hyacinthoides non-scripta, Jacinthe des bois


Sauvages aux fleurs vertes:


Bryonia dioica, Bryone dioïque Ornithogalum pyrenaicum, Ornithogale des Pyrénées Helleborus foetidus, Hellebore fétide Arum italicum, Gouet d'Italie Hedera helix, Lierre grimpant Rubia peregrina, Garance voyageuse


Sauvages aux fleurs minuscules ou peu visibles:


Amaranthus deflexus, Amaranthe couchée Amarantthus retroflexus, Amaranthe réfléchie Amaranthus hybridus, Amaranthe hybride Sanguisorba minor, Petite Pimprenelle Plantago major, Grand Plantain Plantago lanceolata, Plantain lancéolé Mercurialis annua, Mercuriale annuelle Parietaria judaica, Pariétaire de Judée Polygonum aviculare, Renouée des oiseaux Euphorbia peplus, Euphorbe des jardins Eryngium campestre, Panicaut champêtre Dactylis glomerata, Dactyle aggloméré Poa annua, Pâturin annuel


Sauvages aux feuilles caractéristiques:


Urtica dioica, Grande Ortie Hedera helix, Lierre terrestre Medicago arabica, Luzerne tachetée Cardamine hirsuta, Cardamine hérissée Arabidopsis thaliana, Arabette des dames Galium aparine, Gaillet gratteron Oxalis corniculata, Oxalis corniculé Petasites pyrenaicus, Pétasite odorant Arum italicum, Gouet d'Italie Convolvulus arvensis, Liseron des champs Portulaca oleracea, Pourpier

Sauvages aux fruits caractéristiques:


Lunaria annua, Lunaire annuelle Clematis vitalba, Clématite vigne-blanche Taraxacum officinale, Pissenlit Arum italicum, Gouet d'Italie Hedera helix, Lierre terrestre Ruscus aculeatus, Fragon Microthlaspi Perfoliatum, Tabouret perfolié Datura stramonium, Datura officinal


Arbres (par les feuilles):


Ailanthus altissima, Ailanthe


Fougères (présence de spores sous les frondes):


Asplenium ceterach, Ceterach Asplenium trichomanes, Capillaire des murailles Asplenium scolopendrium, Scolopendre Asplenium rutamuraria, Rue des murailles

 


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